PAPEETE, le 17 avril 2018 -Le prévenu, membre d’une association défendant la dépénalisation du paka, était poursuivi pour usage et cession de stupéfiants. A la barre, l’homme a reconnu et assumé les faits. Il a été condamné à trois mois de prison avec sursis et 78 heures de travail d’intérêt général (TIG).
En décembre dernier, sur la base d’un renseignement, les gendarmes avaient procédé à la perquisition d’un domicile à Arue. Ils avaient alors trouvé 55 pots de paka. Un individu s’était rapidement présenté à eux en leur expliquant que le paka était à lui et non au propriétaire de la maison, un musicien aveugle. Il s’avère que les deux hommes sont membres d’une association militant pour la dépénalisation du cannabis.
En décembre dernier, sur la base d’un renseignement, les gendarmes avaient procédé à la perquisition d’un domicile à Arue. Ils avaient alors trouvé 55 pots de paka. Un individu s’était rapidement présenté à eux en leur expliquant que le paka était à lui et non au propriétaire de la maison, un musicien aveugle. Il s’avère que les deux hommes sont membres d’une association militant pour la dépénalisation du cannabis.
«Trafic malsain »
A la barre du tribunal ce mardi, le prévenu a expliqué quel était le fonctionnement de cette association : « comme toute association, nous avons une secrétaire, un président. Les adhérents paient 500 Francs par mois. » Sur la façon de se procurer des graines, l’homme a indiqué qu’il en achetait « dans un magasin en ville. On m’a dit que c’était autorisé » Propos que n’a pas manqué de commenter le président du tribunal : « on vous a sûrement mal informé ! » Puis, le magistrat a ajouté : « il vous faut assumer jusqu’au bout et c’est donc pour cela que vous venez avec un tee-shirt portant la mention THC… »
Le prévenu a ensuite défendu sa position, expliquant qu’il donnait du paka aux militants de l’association car « dans le trafic, ça n’est pas sain. » Alors que le magistrat évoquait le fait que ses enfants puissent, un jour, fumer du paka, l’homme a semblé confiant : « je les élève bien. Lorsqu’ils auront 18 ans, ils pourront fumer car leurs cerveaux seront développés. »
Le magistrat a rappelé au prévenu que la « législation s’impose au tribunal » mais qu'il pouvait éventuellement « émigrer en Californie. »
Le procureur de la République a requis 6 à 8 mois de prison ferme. Le prévenu a finalement été condamné à trois mois de prison avec sursis et 78 heures de TIG.
Le prévenu a ensuite défendu sa position, expliquant qu’il donnait du paka aux militants de l’association car « dans le trafic, ça n’est pas sain. » Alors que le magistrat évoquait le fait que ses enfants puissent, un jour, fumer du paka, l’homme a semblé confiant : « je les élève bien. Lorsqu’ils auront 18 ans, ils pourront fumer car leurs cerveaux seront développés. »
Le magistrat a rappelé au prévenu que la « législation s’impose au tribunal » mais qu'il pouvait éventuellement « émigrer en Californie. »
Le procureur de la République a requis 6 à 8 mois de prison ferme. Le prévenu a finalement été condamné à trois mois de prison avec sursis et 78 heures de TIG.