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Un marin retrouvé à Kiribati après trois mois et demi de dérive


Un marin retrouvé à Kiribati après trois mois et demi de dérive
TARAWA, vendredi 14 septembre 2012 (Flash d’Océanie) – Un marin a été retrouvé à Kiribati après trois mois et demi de dérive en pleine mer, ont annoncé les autorités en milieu de semaine.
Ce naufragé, répondant au nom de Toakai Teitoi, a été repéré en début de semaine au Nord-est de Nauru, à bord de son frêle esquif, puis recueilli à bord d’un navire de pêche battant pavillon des îles Marshall, le Ali Ezekiah, qui devait rejoindre Majuro, aux îles Marshall, vendredi.
Son état général a été jugé relativement satisfaisant et selon un membre d’équipage, la première chose que le rescapé a demandé a été « une cigarette ».
Il avait disparu en mer après avoir appareillé du petit atoll de Maiana (Kiribati), le 28 mai 2012, pour ce qui n’était alors qu’une partie de pêche.
À bord de la petite embarcation hors-bord de six mères se trouvait aussi un autre homme, qui serait mort après un mois et demi de dérive, début août 2012, a raconté le survivant.
Le petit bateau aurait entamé cette longue dérive après que le moteur soit tombé en panne.

Les accidents de ce genre sont nombreux dans la région.

Pour les plus récents, début mars 2012 un petit bateau de pêche de cinq mètres et son occupant, portés disparus au large de Kiribati (anciennes îles britanniques Gilbert) depuis plusieurs jours avait finalement pu être localisé par un Orion P3 de l’armée de l’air néo-zélandaise.
La petite embarcation de pêche avait apparemment dérivé depuis qu’elle avait été aperçue pour la dernière fois.
Appelées à l’aide dimanche 4 mars 2012 après une première recherche locale infructueuse, les autorités néo-zélandaises et leur centre de coordination des secours (Rescue Coordination Centre, RCC) ont rapidement mobilisé un de leurs avions spécialisés dans l’observation, l’Orion.
Cette mobilisation rapide a permis de repérer le petit bateau à moteur avant qu’il ne dérive trop, estiment les secours.
L’Orion était arrivé sur zone restreinte à la mi-journée lundi 5 mars 2012 et était parvenu à repérer l’embarcation vingt minutes après son arrivée.
Il a ensuite largué de la nourriture, de l’eau et du matériel de premier secours.
Un bateau de pêche croisant dans la zone a ensuite été contacté et s’est dérouté pour aller recueillir le seul occupant de cette embarcation.
Néanmoins, ajoute l’armée néo-zélandaise, l’Orion reste mobilisé dans les eaux de Kiribati, dans le cadre d’une seconde mission de recherche, en réponse là aussi à une demande des autorités locales.

Quelques miraculés

Fin février 2012, trois jeunes Samoans portés disparus au large de la capitale Apia ont été retrouvés sains et saufs et secourus par un paquebot de croisière, qui les a repérés par hasard une semaine après l’abandon des recherches.
Les trois jeunes hommes, Oli Faavae, Sailigi Simi et Tuitea Talavou, avaient pris la mer le 6 février 2012 en annonçant un retour pour le lendemain.
Lundi 20 février 2012, le Seabourne Odyssey, qui croisait dans cette région des eaux samoanes, les a repérés et pris en charge, avant de les débarquer à son escale suivante, Pago-Pago, capitale des Samoa américaines.
Leur état a été jugé satisfaisant étant donné les circonstances.
Les trois miraculés ont rapidement expliqué qu‘ils avaient eu la chance d’attraper régulièrement du poisson pour se nourrir.
Les recherches, coordonnées par les autorités samoanes avec l’appui de moyens néo-zélandais et américains, avaient été abandonnées mardi 14 février 2012.
La police, qui coordonnait ces opérations, avait alors expliqué cet abandon des recherches par le fait que les secours étaient désormais convaincus que la petite embarcation avait probablement sombré corps et bien, quelque part au large des îles Upolu, par gros temps.
« C’est une fin tragique pour une histoire malheureusement trop banale dans nos îles », avait alors radicalement commenté le superintendant Tagaolo Iosefatu Wright, chef de la branche maritime de la police samoane.
Après la disparition de ces trois marins, plusieurs petits bateaux de pêche, à Samoa et aux Samoa américaines voisines, s’étaient joints aux recherches en vue de retrouver un signe de vie des occupants de ce petit bateau de pêche, le Fefe i le Sou II.
Les moyens les plus importants provenaient de l’armée néo-zélandaise (un Orion, spécialisé dans l’observation) mais aussi, pour cause de proximité avec les Samoa américaines, des Garde-côtes américains, qui avaient mobilisé plusieurs vaisseaux.

Toujours dans cette même région, deux pêcheurs de Kiribati, portés disparus depuis trente trois jours, ont été retrouvés sains et saufs jeudi 24 novembre 2011 sur une petite île inhabitée du Sud des îles Marshall qu’ils avaient réussi à rejoindre
Les deux hommes, âgés respectivement de 26 et 53 ans, avaient fait l’objet de recherches de la part des autorités de leur pays, avec un appui logistique de la part des Garde-côtes des États-Unis, appelés à la rescousse.
Ils avaient été portés disparus le 22 octobre 2011, au départ de Tarawa (capitales de Kiribati).
Après plusieurs survols infructueux de cette énorme zone, ils avaient finalement été repérés et retrouvés, puis, à l’issue d’un examen médical, ont été considérés comme étant dans un état de santé « raisonnablement bon », malgré de sévères carences alimentaires qui les ont affaiblis.
Les deux hommes avaient ensuite été rapatriés à Tarawa depuis la capitale des îles Marshall, Majuro.

L’une de ces aventures les plus médiatisées au plan mondial ces dernières années a concerné trois adolescents portés disparus depuis le 5 octobre 2010 au large des côtes de Tokelau et qui ont été miraculeusement retrouvés à l’Est des côtes fidjiennes par un thonier néo-zélandais, après une dérive de cinquante jours et un parcours de quelque douze cent kilomètres.
Les trois disparus, dont deux sont âgés de quinze ans et le troisième de quatorze, avaient pris la mer à bord d’une petite embarcation en aluminium, mais dont le moteur ne fonctionnait pas.
Ils avaient fait l’objet d’intensives recherches quelques jours après l’alerte donnée par les autorités de leur pays, qui avaient fait appel au pays de tutelle de Tokelau, la Nouvelle-Zélande.
Dans les jours qui avaient suivi, le centre néo-zélandais de secours en mer avait déployé sur zone un de ses Orion militaires, qui avait effectué une série de survols, en supplément des patrouilleurs locaux.
Mais ces recherches n’avaient pas permis de localiser les disparus.
À l’issue de trois jours de recherches, les autorités néo-zélandaises, estimant très minimes les chances de retrouver quiconque vivant dans cet énorme périmètre (environ vingt cinq mille kilomètres carrés), avaient décidé de suspendre leurs efforts.
À Tokelau, les familles s’étaient résignées et avaient depuis organisé des services religieux en mémoire des trois jeunes hommes, Samuel Perez, Filo Filo (15 ans) et Edward Nasau (14 ans).
Mais quelques jours plus tard, alors qu’l se trouvait au Nord-est de Fidji, non loin de Wallis-et-Futuna, le thonier néo-zélandais San Nikunau, qui croisait dans les parages, était parvenu à repérer la coque et avait ensuite aperçu les silhouettes des trois occupants s’agiter pour attirer l’attention.
Ils avaient été recueillis à bord dans un état de santé « relativement bon » et avaient ensuite indiqué avoir survécu en buvant de l’eau de pluie, parfois de l’eau de mer, et en mangeant des poissons crus et, à une occasion, en se partageant une mouette.
Les premiers soins prodigués à bord avaient surtout concerné les brûlures dues au soleil.
« On leur a donné des crèmes pour soulager la douleur, mais c’est à peu près tout », avait précisé un matelot.
Le thonier avait débarqué ses invités au le port de Suva, où les trois miraculés avaient subi un examen médical complet, avant de repartir dans leur pays d’origine.

Les incidents de ce genre, sur de petites embarcations à moteur en mode inter-îles ou petite expédition de pêche, sont nombreux dans cette région, aussi bien dans les environs des Kiribati, des îles Marshall, mais aussi, plus à l’Ouest, en Mélanésie.
L’une des causes le plus souvent identifiées est soit une panne mécanique du petit moteur hors-bord, soit une panne d’essence.

pad

Rédigé par PAD le Vendredi 14 Septembre 2012 à 05:55 | Lu 1372 fois