Saint-Paul, France | AFP | lundi 09/11/2020 - Un incendie, en cours depuis trois jours à La Réunion, a déjà ravagé plus de 200 hectares de végétation du massif du Maïdo, dans l'ouest de l'île, sans faire de victimes pour l'instant, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le Maïdo, situé au coeur du Parc national de La Réunion, est classé, comme toute l'île, au patrimoine immatériel de l'Unesco. Il surplombe le cirque de Mafate, qui n'est pas menacé par l'incendie mais dont une partie des télécommunications téléphoniques a été coupée.
Lundi, la municipalité de Saint-Paul, dont dépend le Maïdo, a annoncé que l’accueil des élèves était suspendu "jusqu'à vendredi" dans les écoles primaires du cirque de Mafate, compte tenu de l'évolution des incendies et d'"une situation plus que préoccupante pour les habitants" du cirque.
Le feu, qui a démarré vendredi soir pour des raisons encore inconnues, n'est pour l'instant pas maîtrisé, et continue sa progression, malgré la mobilisation d'une centaine de sapeurs-pompiers du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS974), une trentaine d'engins, cinq hélicoptères et un avion bombardier d'eau.
Le préfet de La Réunion, Jacques Billant, a activé lundi matin un centre opérationnel en préfecture et a demandé au ministère de l'Intérieur l'envoi d'un second avion bombardier d'eau, qui doit arriver d'ici 48 heures. Un point-presse est prévu dans l'après-midi.
Le feu s'est brusquement intensifié dans la nuit de dimanche à lundi en raison du vent et de la sécheresse. "Nous avions pour objectif d'empêcher le feu de traverser la route forestière des Tamarins. Nous n'avons pas réussi, en raison de nombreuses sautes de feu. Nous avons dû déménager en urgence notre poste de commandement pour mettre nos hommes à l'abri", a expliqué à l'AFP le lieutenant-colonel Pothin, du SDIS. "A un moment donné", les sapeurs-pompiers se sont retrouvés "menacés par l'incendie", avec "des flammes de plus de 25m", a-t-il expliqué. Aucun blessé n'est à déplorer.
Pour le lieutenant-colonel Pothin, "un travail dans la durée et de longue haleine", va s'engager pour lutter contre l'incendie.
Tous les sentiers de randonnée de la zone ont été fermés.
Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a dit sur Twitter "suivre avec attention l’évolution du feu".
"C'est le coeur même de la Réunion qui brûle", a déploré devant l'AFP Huguette Bello, la maire de Saint-Paul, visiblement très émue.
Comme beaucoup de Réunionnais, elle se souvient des deux incendies majeurs qui avaient déjà ravagé la zone en 2010 (800 hectares) et en 2011 (3.000 hectares). Les incendies avaient été provoqués par un ex-pompier pyromane, Patrice Nirlo, qui avait été condamné en 2017 à 12 ans de réclusion.
Une enquête a été confiée aux gendarmes, qui n'excluent aucune piste.
Sur Facebook, le parc national de La Réunion fait part de sa "grande inquiétude concernant la population de Lézards verts des Hauts, espèce endémique" du Maïdo, "les oiseaux forestiers endémiques nichant sur la zone incendiée", "de nombreuses espèces végétales comme les Branles, les Ambavilles et les Fleurs jaunes", également endémiques, et "des milliers d’insectes indigènes".
Le Maïdo, situé au coeur du Parc national de La Réunion, est classé, comme toute l'île, au patrimoine immatériel de l'Unesco. Il surplombe le cirque de Mafate, qui n'est pas menacé par l'incendie mais dont une partie des télécommunications téléphoniques a été coupée.
Lundi, la municipalité de Saint-Paul, dont dépend le Maïdo, a annoncé que l’accueil des élèves était suspendu "jusqu'à vendredi" dans les écoles primaires du cirque de Mafate, compte tenu de l'évolution des incendies et d'"une situation plus que préoccupante pour les habitants" du cirque.
Le feu, qui a démarré vendredi soir pour des raisons encore inconnues, n'est pour l'instant pas maîtrisé, et continue sa progression, malgré la mobilisation d'une centaine de sapeurs-pompiers du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS974), une trentaine d'engins, cinq hélicoptères et un avion bombardier d'eau.
Le préfet de La Réunion, Jacques Billant, a activé lundi matin un centre opérationnel en préfecture et a demandé au ministère de l'Intérieur l'envoi d'un second avion bombardier d'eau, qui doit arriver d'ici 48 heures. Un point-presse est prévu dans l'après-midi.
Le feu s'est brusquement intensifié dans la nuit de dimanche à lundi en raison du vent et de la sécheresse. "Nous avions pour objectif d'empêcher le feu de traverser la route forestière des Tamarins. Nous n'avons pas réussi, en raison de nombreuses sautes de feu. Nous avons dû déménager en urgence notre poste de commandement pour mettre nos hommes à l'abri", a expliqué à l'AFP le lieutenant-colonel Pothin, du SDIS. "A un moment donné", les sapeurs-pompiers se sont retrouvés "menacés par l'incendie", avec "des flammes de plus de 25m", a-t-il expliqué. Aucun blessé n'est à déplorer.
Pour le lieutenant-colonel Pothin, "un travail dans la durée et de longue haleine", va s'engager pour lutter contre l'incendie.
Tous les sentiers de randonnée de la zone ont été fermés.
Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a dit sur Twitter "suivre avec attention l’évolution du feu".
"C'est le coeur même de la Réunion qui brûle", a déploré devant l'AFP Huguette Bello, la maire de Saint-Paul, visiblement très émue.
Comme beaucoup de Réunionnais, elle se souvient des deux incendies majeurs qui avaient déjà ravagé la zone en 2010 (800 hectares) et en 2011 (3.000 hectares). Les incendies avaient été provoqués par un ex-pompier pyromane, Patrice Nirlo, qui avait été condamné en 2017 à 12 ans de réclusion.
Une enquête a été confiée aux gendarmes, qui n'excluent aucune piste.
Sur Facebook, le parc national de La Réunion fait part de sa "grande inquiétude concernant la population de Lézards verts des Hauts, espèce endémique" du Maïdo, "les oiseaux forestiers endémiques nichant sur la zone incendiée", "de nombreuses espèces végétales comme les Branles, les Ambavilles et les Fleurs jaunes", également endémiques, et "des milliers d’insectes indigènes".