PAPEETE, le 14 janvier 2016 - Ils sont douze et suivent une formation avec Brenda Tihoni, responsable du centre de formations SOI. L’objectif : acquérir les savoirs de base, lecture, écriture, calcul. En guise de mise en pratique, ils ont écrit un livre de contes.
"En général, les stagiaires que je reçois pour des remises à niveau n’ont pas envie de lire, d’écrire. Il faut trouver des exercices et monter des projets qui les motivent. J’utilise souvent la caméra d’habitude mais là, pour changer, nous avons écrit un livre de contes qui s’intitule Les Contes de Manuia. Manuia, qui signifie réussite, est le nom que le groupe s’est donné. "
Les douze stagiaires, qui ont commencé mi-octobre, ont écrit de petites histoires, comme celle d’Alex et du magicien qui doivent sauver la grenouille Pataka. Ils se sont aussi, suivant les consignes de Brenda, glissés dans la peau d’auteurs pour rédiger des citations. "La vieilles nous habille chaque jour", d’après Dalida, Moeava et Gabriel. "Aussi loin que l’homme vivra, il n’atteindra jamais l’infini", d’après Eugène, Blaise et Toimata.
Les Contes de Manuia sont à l’heure actuelle en cours de fabrication. "Au début je pensais me charger de cette phase de mise en forme, mais finalement je l’ai laissée faire aux stagiaires qui fabriquent eux-mêmes la couverture. Ensuite, ils pourront offrir ce qu’ils auront faits à leurs enfants. C’est un acte fort qui participe au développement de leur confiance en eux. " Déjà, les uns et les autres ont gagné en aisance. Pour preuve, Rodolph Bremond qui n’osait même pas parler aux stagiaires qui l’entouraient en octobre, a accepté sans hésiter une interview.
Les stagiaires qui suivent les formations de mise à niveau du centre Stratégie, orientation et insertion (SOI) sot pris en charge par le Service de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle (SEFI). Ils suivent 200 heures de cours. Le groupe Manuia termine le 5 février.
"En général, les stagiaires que je reçois pour des remises à niveau n’ont pas envie de lire, d’écrire. Il faut trouver des exercices et monter des projets qui les motivent. J’utilise souvent la caméra d’habitude mais là, pour changer, nous avons écrit un livre de contes qui s’intitule Les Contes de Manuia. Manuia, qui signifie réussite, est le nom que le groupe s’est donné. "
Les douze stagiaires, qui ont commencé mi-octobre, ont écrit de petites histoires, comme celle d’Alex et du magicien qui doivent sauver la grenouille Pataka. Ils se sont aussi, suivant les consignes de Brenda, glissés dans la peau d’auteurs pour rédiger des citations. "La vieilles nous habille chaque jour", d’après Dalida, Moeava et Gabriel. "Aussi loin que l’homme vivra, il n’atteindra jamais l’infini", d’après Eugène, Blaise et Toimata.
Les Contes de Manuia sont à l’heure actuelle en cours de fabrication. "Au début je pensais me charger de cette phase de mise en forme, mais finalement je l’ai laissée faire aux stagiaires qui fabriquent eux-mêmes la couverture. Ensuite, ils pourront offrir ce qu’ils auront faits à leurs enfants. C’est un acte fort qui participe au développement de leur confiance en eux. " Déjà, les uns et les autres ont gagné en aisance. Pour preuve, Rodolph Bremond qui n’osait même pas parler aux stagiaires qui l’entouraient en octobre, a accepté sans hésiter une interview.
Les stagiaires qui suivent les formations de mise à niveau du centre Stratégie, orientation et insertion (SOI) sot pris en charge par le Service de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle (SEFI). Ils suivent 200 heures de cours. Le groupe Manuia termine le 5 février.
Témoignage, Rodolph Bremond, 28 ans, sans emploi
"Je me suis inscrit pour acquérir les savoirs de base, lecture, écriture, expression orale, mathématiques,…Avant d’arriver, je n’arrivais pas très bien à m’exprimer, je n’étais presque plus capable de lire. J’ai quitté l’école à 18 ans car j’ai dû m’occuper de ma grand-mère, mes oncles ne voulaient pas le faire. Quand je suis arrivé dans le groupe, je n’osais même pas parler avec les autres, maintenant je n’ai plus peur. Les activités de la formation sont de défis pour nous. Au salon du livre par exemple, on a rencontré Marcel Vigouroux, on a parlé des chemins de fer, du phosphate à Makatea, c’était bien. On a appris à raconter une histoire, à faire des phrases. Je lis un peu maintenant et je découvre des phrases que je ne connaissais pas. J’ai fait deux semaines de stage à Tahiti pas cher. Ils me proposent un CDD. À la fin de ma formation je dois déposer les papiers chez eux, je n’ai plus peur. Même pendant mes 15 jours de stage en décembre j’ai parlé avec mes collègues."
"Je me suis inscrit pour acquérir les savoirs de base, lecture, écriture, expression orale, mathématiques,…Avant d’arriver, je n’arrivais pas très bien à m’exprimer, je n’étais presque plus capable de lire. J’ai quitté l’école à 18 ans car j’ai dû m’occuper de ma grand-mère, mes oncles ne voulaient pas le faire. Quand je suis arrivé dans le groupe, je n’osais même pas parler avec les autres, maintenant je n’ai plus peur. Les activités de la formation sont de défis pour nous. Au salon du livre par exemple, on a rencontré Marcel Vigouroux, on a parlé des chemins de fer, du phosphate à Makatea, c’était bien. On a appris à raconter une histoire, à faire des phrases. Je lis un peu maintenant et je découvre des phrases que je ne connaissais pas. J’ai fait deux semaines de stage à Tahiti pas cher. Ils me proposent un CDD. À la fin de ma formation je dois déposer les papiers chez eux, je n’ai plus peur. Même pendant mes 15 jours de stage en décembre j’ai parlé avec mes collègues."
