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Un ex jaloux et paranoïaque à la barre


Tahiti, le 8 juillet 2021 – N’acceptant pas la rupture avec la mère de son enfant, un tane originaire de Moorea était poursuivi en comparution immédiate ce jeudi après-midi pour des faits de harcèlement, menace de mort et violence sans incapacité. 

 

« Un couple qui ne partage ni la langue, ni la culture, avec un enfant qui est arrivé rapidement. Ils ne se comprennent pas, ne peuvent pas rester ensemble, mais ont du mal à se quitter », plaidait l’avocate de la défense, maître Nougaro.

Son client, poursuivi pour harcèlement, menace de mort et violence sans incapacité, avait rencontré sa conjointe originaire d’Espagne à Moorea. Elle profitait d’un court séjour sur l’île : «  Le couple se sépare en mai 2018. Madame se souvient parfaitement de cette date parce que c’est à ce moment là qu’elle déclare avoir subi les premières formes de violence », explique l’avocate de la partie civile. Le tane n’avait pas accepté la rupture, et le fait que la mère de son enfant quitte le foyer pour prendre un appartement à elle.

6 mois avec sursis

Plusieurs mois plus tard, en 2019, il avait commencé à l’importuner sévèrement : « Il la harcelait en jetant des cailloux sur sa fenêtre. Il l’insultait et la menaçait en français, anglais et espagnol à longueur de journée. Une fois, en moins d’une heure, il avait passé près de 16 appels. Son comportement est paranoïaque : il l’accuse d’avoir couché avec son père à lui, a rossé un des amis de son ex pour le même motif, et l’avait frappé à la tempe lorsqu’il l’avait surpris à boire une bière en bar avec un groupe d’hommes », ajoutait le conseil de la jeune femme.

Pour le procureur, « les aveux du prévenu viennent corroborer les déclarations circonstanciées de la victime. » Si l’homme dispose de trois mentions sur son casier judiciaire, « il semble regretter les faits et a déjà passé quelques semaines en détention provisoire. »
Le tribunal s’aligne sur les réquisitions du procureur, en condamnant l’ex-conjoint à une peine de 6 mois de prison avec sursis. Interdiction lui est faite d’entrer en contact ou de se rendre au domicile de la victime. Quant à elle, la jeune femme est indemnisée de 300 000 Fcfp au titre du préjudice moral.

 

Rédigé par Valentin Guelet le Jeudi 8 Juillet 2021 à 20:12 | Lu 4001 fois