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Un consulat australien pour renforcer les liens


Tahiti, le 12 mai 2021 - Claire Scott, la première consule générale d’Australie en Polynésie française, a donné mercredi matin sa première conférence de presse à l’hôtel Tahiti Nui. Sa présence au fenua va permettre de renforcer les liens commerciaux, politiques, culturels et sociaux entre les deux territoires alors que, dans le même temps, l’Australie a laissé entendre qu’elle ne rouvrirait pas ses frontières avant 2022.
 
Le 4 mai dernier était annoncé officiellement l’ouverture du premier consulat d’Australie en Polynésie française. C’est la 19e mission diplomatique de l’Australie dans la Pacifique et le deuxième consulat général installé au fenua après celui de la Chine. Dans ce cadre, la première consule australienne de Papeete, Claire Scott, a donné mercredi sa première conférence de presse à l’hôtel Tahiti Nui.
 
Élargir la coopération
 
Le consulat australien au fenua s’inscrit dans le cadre du programme Pacific Step-Up lancé en 2018 par le gouvernement australien pour renforcer les partenariats entre l’Australie et les autres territoires du Pacifique. Pour Claire Scott, "c’est un programme qui atteste que cette région est une priorité pour l’Australie. Une filière du Pacific Step-Up est le renforcement de notre réseau diplomatique avec tous les pays membres du forum des îles du Pacifique. En 2018, il y avait cinq membres du FIP qui n’avaient pas de représentant australien, dont la Polynésie française". La présence de ce nouveau consulat au fenua signifie que l’Australie souhaite élargir sa coopération avec le gouvernement de la Polynésie française et "accentuer ses bonnes relations avec l’État français. À travers notre établissement ici, nous allons pouvoir travailler sur nos relations politiques, économiques, culturelles et sociales", affirme la consule générale.
 
Claire Scott prend la relève de Marc Siu, qui a été durant près de 19 ans consul honoraire pour l'Australie en Polynésie française. "La différence fondamentale entre les deux fonctions, c’est qu’en tant que Consul honoraire, je n’ai pas de missions diplomatiques", précise Marc Siu. "Ma présence ouvre la possibilité d’avoir une coopération beaucoup plus large. Sur le terrain, je peux voir bien plus souvent le gouvernement et le haut-commissaire, je peux rencontrer les dirigeants locaux, je peux travailler de façon plus profonde", complète la diplomate australienne.
 
Une possibilité d’ouverture
 
Si l’Australie a laissé entendre qu’elle pourrait ne pas rouvrir ses frontières avant 2022, la consule a confié qu’il n’était pas exclu qu’une bulle sanitaire avec la Polynésie française se mette en place, comme c’est le cas actuellement avec la Nouvelle-Zélande. "Le gouvernement s’intéresse toujours aux 'bulles sanitaires' avec d’autres pays. Pour l’instant, ce n’est qu’avec la Nouvelle-Zélande et après on verra comment ça évolue."
 
Pour Claire Scott, s’il y a une possibilité d’ouverture, ça ne sera pas pour tout de suite. "Je crois que le premier ministre australien, Scott Morrison, et la première ministre néo-zélandaise, Jacinda Adern, ont la volonté de réaliser des études pour des possibles ouvertures, surtout pour les pays qui sont dépendants de l’Australie ou la Nouvelle-Zélande comme les îles Cook et Niue. Ça sera une question d’étapes. Avec la Polynésie française, c’est à voir. Je sais qu’il y a de l’intérêt, mais cela prendra du temps. Il y a environ 10% des australiens qui sont déjà vaccinés avec au moins une première dose. On est assez loin de l’immunité collective." Le chemin sera long, mais pas impossible pour voir s’ouvrir une bulle sanitaire aérienne entre l’Australie et la Polynésie française. Tout dépendra des évolutions de la pandémie et de la vaccination.

Rédigé par Etienne Dorin le Mercredi 12 Mai 2021 à 17:24 | Lu 1629 fois