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Un cadavre et une voiture brûlée à Chevaline, huit ans après la tuerie


Lyon, France | AFP | mercredi 02/09/2020 - Le cadavre d'un homme a été découvert mercredi près d'une voiture incendiée, contenant des armes, à Chevaline (Haute-Savoie), théâtre d'une mystérieuse tuerie en 2012, a-t-on appris de sources proche de l'enquête et judiciaire.

"Aucun élément ne permet à l'heure actuelle de faire état d'une éventuelle intervention d'un tiers, ni de faire un lien avec les événements dits de la tuerie de Chevaline survenus il y a presque 8 ans plus tôt", a déclaré la procureure de la République à Annecy, Véronique Denizot, dans un communiqué de presse.

La victime, dont l'identité n'est pas encore confirmée, pourrait être un habitant de Doussard, une commune voisine, âgé de 70 ans, selon "plusieurs éléments concordants". Son corps découvert en début de matinée par les pompiers, alertés par des riverains, était "fortement calciné au niveau des jambes", ajoute le parquet.

Les gendarmes l'ont découvert dans la combe d'Ire, un secteur forestier où avait eu lieu, le 5 septembre 2012, un quadruple meurtre resté non élucidé à ce jour. Deux armes d'épaule ont été retrouvées dans le véhicule brûlé.

"Les premières constatations établissent que le feu aurait démarré alors que la victime était assise à l'intérieur du véhicule et que celle-ci en serait ensuite sortie avant de succomber", a précisé la procureure.

Les gendarmes de la Brigade de recherches d'Annecy ainsi que de la Section de recherches de Chambéry (couvrant Savoie et Haute-Savoie) ont été saisis de l'enquête sur les causes de la mort. Une autopsie aura lieu jeudi à Grenoble et les armes retrouvées seront expertisées.

Il y a huit ans presque jour pour jour, Saad al-Hilli, 50 ans, ingénieur britannique d'origine irakienne, sa femme de 47 ans, et sa belle-mère de 74 ans, avaient été tués de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière proche de Chevaline.

Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, avait également été tué, probable victime collatérale. L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, cachée sous les jambes de sa mère, s'en était miraculeusement sortie indemne.

"Aucun lien n'est établi (avec la tuerie, NDLR) et il ne faut pas faire de rapprochement trop hâtif (...). Les investigations débutent", avait commenté plus tôt le colonel Nicolas Marsol, patron du groupement de gendarmerie de la Haute-Savoie, cité par le quotidien régional Le Dauphiné Libéré qui a révélé l'affaire mercredi matin.

le Jeudi 3 Septembre 2020 à 05:49 | Lu 413 fois