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Un an ferme pour un “véritable guet-apens”


Les faits s'étaient déroulés à Moorea le 9 mars dernier.
Les faits s'étaient déroulés à Moorea le 9 mars dernier.
Tahiti, le 15 avril 2024 – Un retraité de 62 ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel pour des violences commises sur son ex-compagne. L'homme, qui avait sectionné l'un des nerfs du bras de la victime à l'aide d'un couteau, a écopé de deux ans de prison dont un avec sursis.

Un passage à l'acte extrêmement inquiétant.” C'est par ces mots que le procureur de la République a qualifié, mardi, l'affaire qui était jugée par le tribunal correctionnel. Un sexagénaire retraité depuis peu était en effet poursuivi pour de lourdes violences commises sur son ex-compagne et sur l'une des amies de celle-ci. Le 9 mars dernier à Moorea, cet individu, déjà connu de la justice pour des violences aggravées, s'en était pris aux victimes alors qu'il était ivre.
 
Après avoir été au restaurant avec sa conjointe, l'homme était parti avant de revenir l'attendre près de sa voiture. Voyant qu'elle était avec une amie, il avait tout d'abord frappé cette dernière. Il avait ensuite porté plusieurs coups sur le bras de sa compagne à l'aide d'un objet “contondant” – une barre de fer selon lui, un couteau selon les victimes. Gravement blessée puisque l'un des nerfs de son bras avait été complètement sectionné, la femme avait été évasanée puis opérée. Les médecins avaient alors évalué son incapacité totale de travail à 45 jours.
 
“Coup de sang”
 
À la barre du tribunal mardi, le prévenu, père de trois enfants, a concédé qu'il était un homme volage et que la victime était une “parmi d'autres”. Souvent inaudible, le sexagénaire a reconnu qu'il avait un tempérament jaloux et qu'il lui était déjà arrivé de mettre des “gifles” à son ex-compagne. Alors que cette dernière a assuré à la barre qu'ils n'étaient plus en couple à l'époque des faits, le prévenu a affirmé le contraire. Face à ces versions différentes, le procureur de la République a assuré pour sa part que le retraité, qui ne “supportait pas la séparation”, avait mis en place un “véritable guet-apens” car il était en “colère”.
 
Un point de vue faussé pour l'avocat du prévenu, Me Thierry Jacquet, qui a assuré lors de sa plaidoirie que son client était toujours en couple avec la victime lors des faits et que ce dernier avait eu un “coup de sang” en voyant sa compagne arriver sur le parking avec une personne qu'il ne connaissait pas et qu'il avait prise pour un homme. Après en avoir délibéré, le tribunal a finalement condamné l'intéressé à deux ans de prison dont un avec sursis.
 

Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 17 Avril 2024 à 14:14 | Lu 2069 fois