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Trompée, elle avait mis le feu à la maison et au mari : 5 ans avec sursis


Brûlée sur 70 % du corps, la victime avait été évacuée au centre des grands brûlés en Nouvelle-Zélande.
Brûlée sur 70 % du corps, la victime avait été évacuée au centre des grands brûlés en Nouvelle-Zélande.
PAPEETE, le 11 août 2015 - Une vahine d’une trentaine d’années a frôlé le mandat de dépôt, ce mardi après-midi, condamnée à une lourde peine de prison avec sursis pour avoir incendié son fare MTR en 2009 à Tautira. Son mari avait été brûlé sur plus de 70 % de la surface du corps en tentant de l’en empêcher.

C’est un petit bout de bonne femme, en jupe et tricot, pas très loquace et ne manifestant aucune émotion qui s’est présentée à la barre du tribunal. Agée d’une trentaine d’années, la vahine est poursuivie pour l’incendie volontaire de son fare MTR… et par ricochet de son conjoint. Des faits qui remontent au mois de novembre 2009, dans la vallée Vaitepiha à Tautira.

L’incendie avait failli coûter la vie à son tane de 46 ans, décédé depuis d’autre cause, brûlé à 70 % par les projections d’essence alors qu’il tentait de désarmer sa femme du briquet qu’elle tenait à la main après avoir arrosé d’essence le sol de la cuisine.

Mise au défi par son mari, elle s'exécute

C’est une grave crise conjugale qui semble avoir mis le feu aux poudres. La jeune femme venait de découvrir la double-vie que son mari menait aux Tuamotu avec une autre conquête. Elle l’avait sommé de quitter leur domicile de Tautira. Le refus de la victime avait engendré des menaces d’incendie, menaces froidement mises à exécution par la vahine en furie.

Calmement, la jeune femme s’en était allée à la station-service voisine remplir des jerricans d’essence. Mise au défi par son mari, elle avait fini par faire craquer le briquet. Selon des témoins, elle s’était éloignée du foyer, blessée elle aussi, mais pour s’asseoir calmement sur un banc au lieu d’appeler les secours.

Une froideur remarquée par le ministère public qui a requis le mandat de dépôt dans cette affaire, que le procureur aurait plutôt vu jugée par la cour d’assises. Le tribunal a finalement intégralement assorti du sursis les 5 ans de prison demandés.

Rédigé par Raphaël Pierre le Mardi 11 Août 2015 à 16:49 | Lu 1943 fois