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Trois jours de vulgarisation de thèses


Les présentations sont ouvertes au grand public et l'entrée est libre.
Les présentations sont ouvertes au grand public et l'entrée est libre.
PUNAAUIA, le 24 avril 2018. Quarante-cinq étudiants chercheurs présenteront leurs travaux de recherche du 2 au 4 mai à l'université. Les sujets seront parfois complexes, mais tous les doctorants feront l’effort de nous les rendre intelligibles. Au programme : archéologie, écologie, physique, droit, économie, physique…

Pour la seconde année, les Doctoriales n'invitent plus seulement les doctorants de l'université de Polynésie (UPF) à présenter leurs travaux de recherche. L'événement s'ouvre à tous les doctorants de Polynésie. Cela permet, notamment, aux étudiants du centre de recherches insulaires et observatoire de l'environnement (Criobe) de participer.

Co-organisé par l'école doctorale du Pacifique, l'université de Polynésie française (UPF) et l'association des doctorants de Tahiti (DocTa), en partenariat avec EDT, le pôle d'innovation Tahiti Fa'ahotu et Robert Wan, cet événement fête sa 10e édition. Comme les années précédentes, il vise à "valoriser la qualité des travaux", "créer une dynamique interdisciplinaire", "permettre la rencontre entre le monde de la recherche et les entreprises".

Pour les doctorants c'est "un bon exercice, car les chercheurs ont souvent à s'exprimer et présenter leurs travaux", indique Alban Gabillon, directeur de l'école doctorale du Pacifique. Vivien Hulot, doctorant et président de l'association des doctorants de Tahiti souligne: "cela permet de partager les connaissances accumulées, notamment avec le grand public et les décideurs concernés. C'est une vitrine publique pour nos travaux".

Vivien Hulot a déjà participé à deux reprises aux doctoriales. Cette année, il viendra présenter les résultats de ses recherches. Son travail a consisté à l'évaluation de l'impact des fermes perlières sur l'environnement. Il a donc étudié des sites perlicoles à Arutua et Mangareva. Vous pourrez découvrir son travail à 11h40 le mercredi 2 mai.

Les doctorants seront au nombre 45 (37 de l'UPF, deux de l'université de Nouvelle-Calédonie, un de l'université de Limoges et quatre du Criobe). Ils s'exprimeront en fonction de l'avancée de leurs recherches. Les premières années ont un poster et une présentation de 5 minutes suivie de 5 minutes de questions, les deuxièmes années et plus ont une communication orale de 15 minutes à réaliser, suivie de 10 minutes de de questions.

Un jury composé de 17 personnes du monde de la recherche, d'entreprises privées, d'institut public décernera ensuite les prix : celui de la meilleure présentation orale (200 000 Fcfp), celui de la thèse offrant la meilleure perspective de valorisation économique ou culturelle (100 000 Fcfp) et enfin celui du meilleur poster (70 000 Fcfp).



Pratique

La manifestation est gratuite et ouverte à tous.
Elle se tiendra du 2 au 4 mai à l'université de Polynésie française, amphi A3, bâtiment A.
Tél. : 40 803 923
[email protected]
La remise des prix aura lieu le 4 mai à partir de 15 heures.
Programme complet à télécharger ici

Trois jours de vulgarisation de thèses

Trois jours de vulgarisation de thèses

Le mois de naissance a-t-il une incidence dans la scolarité ?

Marie Anihia présentera, à travers un poster affiché, son travail sur la scolarité. "L’école subit des réformes éducatives constantes ces dernières années (visant à la démocratisation scolaire) afin de palier le déterminisme socioéconomique. Pourtant, d’autres facteurs influencent le parcours scolaire notamment l’effet de l’âge", explique-t-elle. "Des recherches montrent que l’impact de naissance influence les résultats scolaires. Ainsi, les plus jeunes élèves ont un retard scolaire dans une cohorte de même niveau. Pourtant, très peu de recherches se sont intéressées sur les conséquences de l’impact du mois de naissance dans la trajectoire scolaire et dans l’avenir de ces élèves."

Les microalgues, les anti-oxydants naturels de demain ?

Le programme Aquaculture de microalgues en Nouvelle-Calédonie a pour objectif de développer une filière de production de microalgues en Nouvelle-Calédonie.
"Les premières étapes du programme ont permis de constituer une souchotèque d’une quarantaine d’espèces de microalgues calédoniennes avec une forte productivité", indique Noémie Coulombier.
"La majorité des anti-oxydants naturels disponibles sur le marché sont issus des végétaux terrestres. Le monde des microalgues est très divers, et à l’exception des algues vertes, est resté aquatique. Cela représente donc un réservoir potentiel de molécules d’intérêt et en particulier d’anti-oxydants singuliers."
L’objectif du travail de thèse est d’étudier les propriétés anti-oxydantes d’une partie des espèces de microalgues de la souchotèque de ce programme, pour leur valorisation en nutrition et santé animale et humaine et/ ou en cosmétique. Le 3 mai à 11h40, Noémie Coulombier présentera les résultats du criblage de 12 espèces de microalgues pour leur capacité anti-oxydante.


Une solution pour stocker l'énergie ?

La situation énergétique dans les régions insulaires est complexe. En Polynésie, le rapport entre les importations d’énergie primaire et la consommation totale d’énergie est supérieur à 85%. De plus, l’électricité est largement produite par la combustion d’hydrocarbures. Tout cela place la région dans une position vulnérable en raison de l’imprévisibilité des prix du pétrole.
Une alternative à ce problème est la production d’électricité à partir de ressources renouvelables, telles que l’énergie solaire ou éolienne. Cependant, leur caractéristique aléatoire rend nécessaire le développement de technologies de stockage d’énergie et de systèmes intelligents de gestion de l’électricité.
Franco Ferrucci propose un système qui stocke de l’électricité et qui la restitue en forme de production de froid pour la climatisation de bâtiments. Le public pourra l'écouter le 2 mai à 9h50.

Les Américains à Tahiti au XIXe siecle

"Tahiti et ses îles auraient-elles pu devenir américaines à l’instar des îles Hawaii? Comment les Américains ont-ils pu perdre ce territoire qui est devenu la Polynésie française ?", interroge Pénélope Tahutini. "L’influence américaine à Tahiti et dans ses îles surpasse celle des Britanniques et surtout des Français entre 1770 et 1840. L’avantage des Français à partir du protectorat de 1840 semble paradoxal. Notre principal objectif est de montrer comment les Américains ont participé à l’évolution des îles de la Polynésie au XIXe siècle, prouver que la présence américaine a été réelle en Polynésie orientale au XIXe siècle et qu’elle reste pourtant largement méconnue." Pénélope Tahutini présentera cette partie de l'histoire de jeudi 3 mai à 9 heures.

Rédigé par Mélanie Thomas le Mardi 24 Avril 2018 à 11:56 | Lu 889 fois