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Travaux : la prison de Papeari prend du retard


PAPEETE, le 20 mai 2016 - Les travaux de la prison de Papeari ont pris du retard. Le centre pénitentiaire devrait finalement être mis en service courant mars 2017, cependant ces délais impactent fortement les prisonniers mais aussi les élèves pénitentiaires polynésiens en formation en métropole qui ne rentreront pas en octobre prochain comme prévu.

La livraison de la prison de Papeari n'aura pas lieu courant novembre 2016, comme cela était prévu au départ, mais plutôt courant mars 2017, soit avec quatre mois de retard.

Ces nouveaux délais sont dus à des problèmes de gestion du chantier, mais surtout au placement en liquidation judiciaire de deux entreprises sous-traitantes et aux intempéries qui se sont abattues sur le Pays ces derniers mois. En effet, le chantier a dû être arrêté à cause des fortes pluies.

Ainsi, la prison de Papeari ne pourra être mise en service aux dates programmées. "Les retards sont de l'ordre de quatre mois puisqu'il y a eu deux entreprises en liquidation judiciaire et des intempéries. L'ouverture officielle du site aura lieu courant mai 2017" indique Barbara Lambert, directrice adjointe à la prison.

Ces retards ont des conséquences sur les prisonniers qui devront attendre encore avant de découvrir les nouveaux locaux et quitter les espaces saturés de Nuutania, mais aussi sur les élèves surveillants pénitentiaires polynésiens actuellement en métropole.


En effet, ils ont été informés ce vendredi soir (heure métropolitaine, soit vendredi matin heure locale) que leur retour prévu en octobre serait reporté à mi-décembre 2016. "La direction fait tout son possible pour venir en aide à nos élèves polynésiens qui se retrouvent dans une situation inattendue en France. Je sais que la direction a réussi à dégager 37 postes sur Nuutania à partir d'octobre prochain, des postes vacants puisque ceux qui les occupaient ont réussi les concours pour devenir cadre, il y a aussi les départs à la retraite", indique Karl Matuhi, délégué régional de Polynésie.

Ainsi, sur les 200 élèves pénitentiaires partis pour une formation de huit mois en métropole seuls 37 rentreront à la date prévue, "l'administration travaille sur les critères à mettre en place pour la sélection des 37 élèves qui pourront revenir en octobre. Il faudra prendre en compte la situation de chacun au cas par cas", précise le délégué régional des surveillants pénitentiaires. Cette décision a provoqué de vives réactions chez les élèves, mais aussi chez leurs familles, Barbara Lambert a, de son côté, indiqué comprendre les réactions "l'inquiétude est compréhensible. Nous les entendons et pouvons les rassurer et leur assurer qu'il n'y aura pas de nouveau report. À l'ENAP (École nationale d'administration publique) ils font le point sur la situation familiale de chacun afin de répondre au mieux aux problématiques des élèves et de décider qui rentrera en octobre." Il est vrai que nombre d'entre eux ont des épouses, des enfants qui les attendent sur le fenua, d'ailleurs Karl Manutahi indique "certains nous ont dit qu'ils veulent revenir même s'ils ne sont pas payés, et on comprend ce qu'ils ressentent, mais l'administration met tout en œuvre pour qu'ils puissent revenir au fenua. L'objectif est que les 200 élèves reviennent avant les fêtes de fin d'année."


L'un de ces élèves en formation nous parle de l'état d'esprit en métropole "ce n'est pas ce qui était initialement prévu et c'est difficile pour nous tous...On a reçu un coup au cœur. L'éloignement avec nos familles est dur à supporter."

Les déclarations de la directrice adjointe de la prison de Papeari vont dans ce sens, "nous les ferons rentrer mi-décembre pour les fêtes de fin d'année, afin qu'ils puissent réveillonner en famille. Puis nous les mettrons en congé pendant environ un mois et demi pour une prise de fonction effective au 30 janvier 2017."

En attendant, ceux qui resteront en métropole seront affectés en stage dans des centres pénitentiaires métropolitains, "ils sont en France pour suivre une scolarité de huit mois, où ils apprennent la théorie et la pratique du métier. Ensuite, ils doivent suivre un stage d'un an dans un établissement pénitentiaire et enfin ils doivent faire valider leurs compétences. Il faut deux ans avant d'être titulaire."

SI la prise de fonction se fait au 30 janvier, la prison ne devrait être mise en service véritablement qu'en mai 2017, en attendant, la direction a concocté aux élèves surveillants pénitentiaires un emploi du temps qui les maintiendra occupés, "nous avons beaucoup de choses à leur faire faire, explique Barbara Lambert, nous allons commencer avec un programme de formation, puis ils auront la garde des murs, ainsi que la sécurisation du site et enfin la phase de marche à blanc, c’est-à-dire une batterie de tests grandeur nature, cette dernière phase devrait se tenir entre les mois de mars et mai. "

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Vendredi 20 Mai 2016 à 19:13 | Lu 6619 fois
           



Commentaires

1.Posté par teiva le 21/05/2016 11:52 | Alerter
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ça va prendre du retard , ça va couter quatre fois le prix prévu on connait la musique

2.Posté par Vans le 21/05/2016 21:20 (depuis mobile) | Alerter
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C des sacrifice a faire pour une vie entiere et etre assuree financierement a vie donc fo pa chipoter pour 1 an fo arretez là, vou avez choisi cet voie; les imprevu sa ariv et on y peut rien on fait avec, on a ki aurai aimez etre a leur place

3.Posté par emere cunning le 22/05/2016 17:13 | Alerter
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L’occasion pour nos jeunes de parfaire leurs connaissances et pratiquer dans un établissement pénitentiaire d'un autre niveau. L'éloignement d'une année n'est pas si insurmontable, un mal pour un bien à venir. A condition, bien sûr, que les accords de stage prévoient la prise en charge de leurs logement et repas et qu'ils pourront renégocier à moindre coût les changements de date de leur retour puisqu'il me semble bien que le voyage était à leur charge.

E taure'are'a ma, a faa'oromai rii. Haamana'o noa 'outou i te haapu'e e te tamau maita'i te mau haapiiraa ta 'outou e fana'o nei. E faufaa rahi tera no to 'outou iho ananahi.

4.Posté par pif paf le 22/05/2016 22:23 | Alerter
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Et c'est ces petites natures, qui pleurent pour 4mois de retard, qui vont surveiller les détenus ??

5.Posté par CHAT le 23/05/2016 13:19 | Alerter
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C'est normal pour tous ceux qui ont laissé des enfants ici, déjà partir 8 mois c'est long, je les comprends et en plus il n'y a toujours pas de date exacte pour le retour.

6.Posté par Enamarredesjalouxenvieuxetaigriscariln''''ontpasréussiceconcours le 25/05/2016 12:45 | Alerter
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A tous ceux qui insultent et critiquent nos futurs gardiens de prisons, comme quoi faut pas chipoter, 1 an c'est rien, ou qui les traitent de petites natures. Ne vous inquiétez pas, ils sont soudés là-bas, ils sont forts mentalement et je sais de quoi je parle je suis le frère d'un des lauréats, ils sont loin d'être des petites natures. Peut être que beaucoup auraient aimé être à leur place, mais beaucoup aussi ont peur d'exercer ce métier, donc n'insultez pas ceux qui ont le courage de s'engager à exercer ce boulot. Pensez au mères, femmes et enfants qui s'inquiètent pour eux, regardez sur le net pour vous informer des risques qu'il y a dans les prisons françaises. Ok, ils ont choisi, bein un minimum de respect alors pour ces jeunes. C'est dur d'avoir un boulot à Tahiti, et ils ont bosser pour ce concours, si ils ont cette chance, bein ils la méritent. Ça n'a pas été gratuit. Venir dire que 1 an c'est rien, faut arrêter de cracher sur les gens si on a pas été capable de faire mieux. Même moi qui ait fait 5 ans d'armée en métropole loin de mon île et ma famille, je n'ose pas dire des choses comme ça. 1 an sans voir ses enfants et sa femmes ou son mari, ne vient pas me dire que c'est rien. Arrêtez de critiquer, et si vous êtes pas contents, fallait passer ce concours et surtout le réussir, comme ça, ça aurait éviter de vous soulager de vos échecs en mitraillant les gens qui réussissent.