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Toujours pas d'avion, mais bientôt des hélicoptères à Ua Pou


Ua Pou, le 1er juillet 2021 - N’ayant pas encore reçu l’autorisation d’atterrir à Ua Pou de la part de l’aviation civile d’État, Tahiti Air Charter passe par un sous-traitant pour honorer ses obligations. C’est Tahiti Nui Helicopters qui assurera donc la continuité en attendant que le Pihiti puisse quitter son nid.
 
Aucun avion ne s’est posé sur l’altiport de Ua Pou aujourd’hui, pourtant, le Pihiti est prêt à décoller. Tahiti Air Charter vient d’obtenir la classification de l’avion ainsi que son immatriculation polynésienne, un premier pas important dans l’optique d’entamer ses vols commerciaux aux Marquises. Il faudra malgré tout patienter avant de revoir un avion dans le ciel de Ua Pou, car la validation globale du projet se fait toujours attendre de la part du Service d’État de l’Aviation Civile.
 
Etant dans l’incapacité d’honorer sa mission de délégation de service public, faute d’autorisation administrative, Tahiti Air Charter a choisi de passer par un sous-traitant le temps d’obtenir cette dernière autorisation. C’est donc Tahiti Nui Helicopters qui assurera la continuité territoriale en attendant. Les premières rotations sont prévues  "d’ici quelques jours"… Emmanuel Bonifait, le directeur d’exploitation de Tahiti Air Charter, tient cependant à être clair : "Nous n’allons pas affréter des hélicoptères à nos frais, contrairement à ce qui a pu être dit. Nous allons passer par un sous-traitant qui va effectuer les vols interîles aux Marquises pour son propre compte en bénéficiant de la subvention annuelle de 50 millions de Fcfp qui nous est normalement allouée. Et ce de manière provisoire, jusqu’à ce que nous obtenions les autorisations nécessaires pour notre activité dans l’archipel."
Grâce à cette subvention, Tahiti Nui Helicopters pratiquera les mêmes tarifs que ceux qui auraient été appliqués par la compagnie Tahiti Air Charter à partir du 1er juillet. De quoi ravir la population locale qui, jusque-là, n’envisageait pas l’hélicoptère comme une alternative sérieuse en raison de son prix bien trop élevé.
 
Le retour des élèves
 
L’un des sujets d’inquiétude principaux étaient le rapatriement des élèves de Ua Pou et de Ua Huka scolarisés à Tahiti. En effet, l’absence de compagnie aérienne sur les deux îles ne permettait pas à la DGEE de prendre en charge leur retour au-delà de l’aéroport de Nuku Hiva. C’est une fois de plus Tahiti Nui Helicopters qui assurera cette mission. Au cours du mois de juillet, les élèves rentreront sur leurs îles de résidence en hélicoptères depuis Nuku Hiva aux frais de la DGEE.
 
Le relais assuré par Tahiti Nui Helicopters pourrait durer plus longtemps que prévu. Aucune date ne peut, pour l’instant, être communiquée par Tahiti Air Charter. Peut-être l’histoire de quelques semaines ou de quelques mois… Mais la compagnie, bien qu’aux prises avec les retards administratifs, se dit confiante.
 
Un point de vente à Ua Pou
 
En attendant de pouvoir voler, Tahiti Air Charter cherche un local pour établir son point de vente. Mais le point de vente en question sera, semble-t-il, bien plus que ça. La compagnie aérienne faisant partie du groupe Degage, souhaite faire de ce local une véritable agence de voyage. Une annexe de l’agence Ratere, déjà présente à Tahiti et Raiatea, verra donc bientôt le jour sur l’île de Ua Pou. Les habitants n’auront donc plus de mal à effectuer leurs réservations et pourront même acheter un billet Ua Pou-Los Angeles directement dans leur agence locale.
 
Quoi qu’il en soit, pour la compagnie Tahiti Air Charter, à défaut de pouvoir voler, il est grand temps d’occuper le terrain.

Rédigé par Jean Ollivier le Jeudi 1 Juillet 2021 à 19:08 | Lu 1276 fois