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Tokelau lance son programme 100 pour 100 solaire


Tokelau lance son programme 100 pour 100 solaire
ATAFU, lundi 13 août 2012 (Flash d’Océanie) – Le petit archipel de Tokelau, dépendance néo-zélandaise, a lancé en fin de semaine dernière la première tranche d’un ambitieux projet visant à atteindre un objectif du tout-solaire au cours des prochaines années.
La première de trois tranches a été installée et a été mise en ligne en fin de semaine dernière, sur l’atoll de Fakaofo, sur financement néo-zélandais à hauteur d’environ 7,5 millions de dollars locaux (5 millions d’euros).
La mise en œuvre a été confiée à une société néo-zélandaise, Powersmart Solar.
Selon cette société, jusqu’ici, plus de quinze cent panneaux solaires (sur environ quatre mille prévus au total) ont été installés et connectés.
Ce lancement a d’ores et déjà permis de réduire considérablement le nombre de coupures de courant quotidiennes, dont les habitants insulaires avaient l’habitude avec l’ancien système de groupes électrogènes alimentés au diesel.
Les deux autres principaux atolls à bénéficier de l’installation de l’énergie photovoltaïque sont ceux de Nukunonu et d’Atafu (proche de la capitale), d’ici la fin 2012.

Tokelau lance son programme 100 pour 100 solaire
Une fois ce programme entièrement mis en place, Tokelau (peuplé de moins de quinze cents habitants) pourra se targuer d’être devenu le premier État au monde à s’être doté de près de cent pour cent en énergies renouvelables.
Les groupes électrogènes engendraient jusqu’ici une facture en diesel de l’ordre d’un million de dollars néo-zélandais (660.000 euros) par an.
« Nombre de nos voisins du Pacifique dépendent de carburants fossiles onéreux pour la production de leur électricité. Et cela constitue un frein à leur développement économique. En tant que leader en matière d’énergie renouvelable, nous nous sommes engagés à soutenir la mise en service de technologies de ce genre dans notre territoire de Tokelau et dans d’autres points du Pacifique », soulignait en fin de semaine dernière Murray McCully, ministre néo-zélandais des affaires étrangères.
Des projets similaires sont aussi engagés par le gouvernement néo-zélandais, dans le cadre de sa coopération avec Tonga (projet solaire inauguré fin juillet 2012, puissance nominale d’un Mégawatt), les îles Cook, Samoa et Tuvalu.

Tokelau lance son programme 100 pour 100 solaire
À Vanuatu, en marge d’un récent sommet entre pays du groupe ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique) et Union Européenne, mi-juin 2012, Andris Piebalgs, commissaire européen au développement, a signé avec le Premier ministre de Vanuatu, Sato Kilman, une contribution européenne de 2,5 millions d’euros, à un projet de mise en place d’énergies renouvelables.
Projet-phare : la mise en place d’un site de production d’électricité photovoltaïque jouxtant un site existant de ferme éolienne, à la Pointe du Diable (environs de la capitale Port-Vila).

Pour Nauru, c’est Taïwan qui a remis fin juillet aux autorités locales un chèque de 100.000 dollars US pour la mise en place d’une unité de production de 130 panneaux solaires

À Fidji, le département gouvernemental de l’énergie annonçait lundi 13 août 2012 l’achèvement de l’installation quelque 2.400 modules individuels dans la partie Nord de l’archipel, en particulier dans les villages de Cawaro, Vunikodi, Druadrua, Qaranivai et Dreketi.
Coût total de ce projet, financé par le fonds communautaire pour l’environnement océanien (Pacific Environment Community -PEC- Fund, alimenté par le Japon) : près de trois millions de dollars US.
Ce même fonds a récemment contribué à hauteur de 4 millions de dollars US à un projet photovoltaïque à Kiribati (400 Kilowatts au Sud de la capitale Tarawa).
D’une manière régionale, le Fonds japonais PEC
http://www.forumsec.org/pages.cfm/strategic-partnerships-coordination/pacific-environment-community-pec-fund.html

consacre plus de 65 millions de dollars US à des projets d’énergies renouvelables aux îles Cook, à Fidji, Nauru, Samoa, aux îles Salomon et à Tuvalu.

pad

Rédigé par PAD le Lundi 13 Août 2012 à 06:12 | Lu 828 fois
           



Commentaires

1.Posté par LEMARQUISIEN le 13/08/2012 07:37 | Alerter
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Mais toujours rien en Polynésie Française. On préfère ce bon vieux mais très cher mazout....Ah oui, c'est vrai, j'oubliais, en Polynésie Française, on a EDT et ses filiales et certains pétroliers qui profitent bien.. Alors, pas question de leur "faire de l'ombre"!! (au soleil!)

2.Posté par Aubrac le 13/08/2012 08:49 | Alerter
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Voilà un bon exemple à suivre par la Polynésie Française. Mais le gouvernement local ne sera sans doute pas favorable à ce type de projet, en raison des pertes fiscales que cela engendrerait, car les taxes sur l'électricité fournie par l'EDT représentent un montant non négligeable...

3.Posté par Jean-Luc BARON le 14/08/2012 01:22 | Alerter
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Raivavae
Bonjour,



Oui mais peut-être aurait-il fallu emboîter le pas aux déclarations que Yves Jégo avait faites lors de sa dernière visite à Raivavae en 2008 pour l'inauguration de la salle informatique de l'école primaire.
Il déclarait vouloir aller plus loin en inscrivant la Polynésie dans le 21 ème siècle en fixant le cadre d'une dynamique de dévellopement durable. "Profiter du potentiel polynésien, l'eau, le soleil et cette nature unique sont des atouts considérables pour une île sans pétrole" tels étaient ses mots.

Mais que reste t-il de cette belle annonce?

Voir vidéo de son intervention à : http://internet-web-office.net/wordpress1/?p=255

Malheureusement, à Raivavae et certainement dans pratiquement toutes les autres îles éloignées de Polynésie française nous en sommes encore à la centrale à Diesel qui non seulement engendre des frais de transport énormes mais aussi une pollution locatle dont ce petit paradis et son écotourisme récent se passeraient bien...

Jean-Luc