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Thierry Barbion dénonce ses conditions de détention


Thierry Barbion dénonce ses conditions de détention
Tahiti, le 10 décembre 2020 - La cour d'appel de Papeete a examiné jeudi les nouvelles demandes de remise en liberté du promoteur Thierry Barbion et de Marc Ramel, tous deux condamnés en première instance puis en appel à quatre ans de prison ferme assortis d'un mandat de dépôt. La cour a rejeté les deux demandes dans la soirée.
 
Le promoteur immobilier, Thierry Barbion, ainsi que l'ancien propriétaire du Ute Ute, Marc Ramel, ont été extraits de la prison de Nuutania jeudi pour comparaître devant la cour d'appel de Papeete dans le cadre de leur nouvelle demande de remise en liberté. Une première demande avait en effet déjà été rejetée le 25 juin dernier. Rejet qui avait d'ailleurs été confirmé par la Cour de cassation début octobre.
 
Premier à plaider pour la remise en liberté de Marc Ramel, Me Jourdainne a dénoncé les conditions de détention à Nuutania, où son client subit "22 heures d'enfermement par jour" sans "eau chaude" ni "cantinage". Il a réfuté tout risque de fuite de son client en affirmant que ce dernier avait "tous ses intérêts économiques et moraux" en Polynésie.
 
Conditions "dégradées"
 
Succédant à son confrère pour la défense du promoteur Thierry Barbion, l'un de ses trois avocats, Me Usang, a soutenu que si son client ne s'était pas pourvu devant la Cour de cassation, il aurait déjà bénéficié d'un aménagement de peine alors qu'il est désormais l'un des "plus anciens détenus de Nuutania". À la barre, Thierry Barbion a affirmé que tous ses "actifs professionnels" étaient en Polynésie. L'homme d'affaires a également dénoncé les conditions de détention à Nuutania qui se sont "extrêmement dégradées" depuis la crise sanitaire liée au Covid. Après un court délibéré, la cour d'appel a rejeté les deux demandes dans la soirée.
 
Rappelons que Thierry Barbion et Marc Ramel avaient été condamnés le 30 août 2019 par le tribunal de première instance de Papeete à quatre ans de prison ferme dans le cadre de l'affaire dite Boiron-Barbion. Le premier avait été condamné pour "recours à la prostitution de mineure" et "corruption de mineures", le second pour "atteintes sexuelles sur mineure" et "offre ou cession de stupéfiants". Ces peines avaient été confirmées par la cour d'appel le 12 mars 2020. Le promoteur immobilier, Thierry Barbion, est d'ailleurs toujours dans l'attente de la décision de la Cour de cassation devant laquelle il s'était pourvu sur le fond de l'affaire.
 

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 10 Décembre 2020 à 19:16 | Lu 7463 fois