Patrice Jamet, tête de liste de Ia Tura To’u Fenua.
"Nous sommes le mouvement politique citoyen accueillant toutes les bonnes volontés", clame le tract du parti Ia Tura To’u Fenua (Respectons notre terre, NDLR) de Patrice Jamet. Dans la course pour les élections Territoriales 2013 des 21 avril et 5 mai prochains, ce père de famille catholique fervent, agent retraité de l'Office des postes et télécommunications, actuel maire de Mahina, se présente en homme comme tout le monde. Son crédo : moraliser la vie politique et restaurer la confiance. "Je crois en l’homme", explique-t-il en constatant l’"échec à tous les niveaux" des diverses politiques menées depuis 50 ans en Polynésie française. "Je crois qu’au cœur de chaque homme, il y a quelque chose de bon".
Quelle analyse faites-vous de la situation économique et sociale du Pays, aujourd’hui ?
Patrice Jamet : Echec, grand échec… Echec de l’économie, échec au niveau de la santé, échec au niveau de l’éducation, à tous les niveaux. Et, vous savez cet échec est le bilan de tous les gouvernements qui se sont succédés depuis l’arrivée du CEP. Jusqu’en 1960, la Polynésie vivait paisiblement, avec le nécessaire. La vie était rude, mais les gens vivaient bien. A l’arrivé du CEP, nous n’avons pas établi de plan pour tirer profit de la manne financière et gérer le bouleversement. Les conditions de vie ont été améliorées, mais l’argent a été gaspillé. A l’interruption des essais nucléaires en 1995, rien n’avait été prévu pour organiser la transition de notre économie vers l’après-CEP. Aujourd’hui, nous subissons les conséquences de cela. Depuis 2004, la grande instabilité n’a fait qu’aggraver. La population n’a plus confiance en ses élus. Ce n’est pas la faute d’un groupe, c’est une faute collective.
Face à cet échec des hommes, vous prônez un renouvellement dans la gouvernance avec pour principe la moralisation des élus. Vous les voulez nouveaux sur la scène politique, sans démêlée judiciaire. Est-ce une urgence pour redresser l’économie ?
Patrice Jamet : Ah oui… C’est la seule solution. Nous aurons beau avoir des super-programmes de redressement… Le problème ne vient pas du programme, il vient de la personne que l’on met à la tête de ce pays. Avant d’être en crise économique le pays connaît une crise morale. Les personnes qui gère ce pays n’ont pas le droit à l’erreur. Et lorsque je dis pays, je parle de toutes les richesses, ce qui vit sur terre, dans l’espace, dans la mer et surtout l’homme au centre de tout cela. Le problème il est là. Ce n’est pas le programme qui m’inquiète, ce sont les hommes. Qui sont ces personnes-là qui vont pourvoir écrire l’avenir de nos enfants. Il faut que l’on puisse leur faire confiance. A Ia Tura To’u Fenua on est là pour former cette nouvelle génération de personnes responsables, et lui donner les moyens d’écrire cette nouvelle page de notre histoire.
On comprend votre attachement à la probité des élus, mais aujourd’hui le pays doit faire face à la crise. Quels sont les leviers de croissance que vous souhaitez activer d’urgence ?
Patrice Jamet : Le premier levier, c’est faire le ménage. Réparer. Restaurer la confiance. La population se mettra au travail, si elle a confiance. La richesse viendra de ce travail. La première richesse, pour moi c’est l’homme.
Réparer et faire des économies. La charge salariale des services administratifs du Territoire coûtent 31 milliards Fcfp par an. Les gouvernements successifs ont été clientélistes… Aujourd’hui, beaucoup de personnes sont payées et ne font rien dans l’administration. Les services du Territoire doivent être plus performants : ces personnes sont là pour servir. Il y a beaucoup d’économies à faire en termes de charges. Puis, une fois ce plan de redressement en place, il faut laisser le privé faire son travail. C’est le privé qui doit faire la richesse et non plus le Pays.
La première chose que le Territoire doit faire, pour dynamiser un peu, c’est mettre en place de grands investissements structurants. Mais il ne faut pas que le privé compte éternellement sur la manne du Territoire.
De quelle famille politique vous sentez-vous le plus proche, dans l’offre des Territoriales 2013 ?
Patrice Jamet : Vous savez, le découpage entre autonomistes et indépendantistes est une des causes de la situation dramatique dans laquelle est le pays aujourd’hui. On a utilisé ces deux termes, indépendance et autonomie, pour diviser la population. Les gens n’ont plus confiance, et ne votent plus. Nous voulons faire taire ces deux mots à Ia Tura To’u Fenua, complètement. On en reparlera dans cinq ou dix ans. Actuellement, le problème c’est le Pays, les gens ont faim, veulent un travail. Il faut faire quelque chose en urgence et arrêter de se battre entre indépendance et autonomie. Nous avons un statut d’autonomie, exploitons-le au maximum, tentons de l’améliorer. Et surtout, restaurons la confiance, c’est l’arme absolue.
Qualifié au deuxième tour, le 21 avril, quelle sera votre attitude ?
Patrice Jamet : Pour être cohérent, si nous avons créé Ia Tura To’u Fenua et annoncé partout que nous voulons un renouvellement de la classe politique, ce n’est pas pour faire des rapprochements opportunistes au dernier moment : nous irons jusqu’au bout, sans alliance.
Quelle analyse faites-vous de la situation économique et sociale du Pays, aujourd’hui ?
Patrice Jamet : Echec, grand échec… Echec de l’économie, échec au niveau de la santé, échec au niveau de l’éducation, à tous les niveaux. Et, vous savez cet échec est le bilan de tous les gouvernements qui se sont succédés depuis l’arrivée du CEP. Jusqu’en 1960, la Polynésie vivait paisiblement, avec le nécessaire. La vie était rude, mais les gens vivaient bien. A l’arrivé du CEP, nous n’avons pas établi de plan pour tirer profit de la manne financière et gérer le bouleversement. Les conditions de vie ont été améliorées, mais l’argent a été gaspillé. A l’interruption des essais nucléaires en 1995, rien n’avait été prévu pour organiser la transition de notre économie vers l’après-CEP. Aujourd’hui, nous subissons les conséquences de cela. Depuis 2004, la grande instabilité n’a fait qu’aggraver. La population n’a plus confiance en ses élus. Ce n’est pas la faute d’un groupe, c’est une faute collective.
Face à cet échec des hommes, vous prônez un renouvellement dans la gouvernance avec pour principe la moralisation des élus. Vous les voulez nouveaux sur la scène politique, sans démêlée judiciaire. Est-ce une urgence pour redresser l’économie ?
Patrice Jamet : Ah oui… C’est la seule solution. Nous aurons beau avoir des super-programmes de redressement… Le problème ne vient pas du programme, il vient de la personne que l’on met à la tête de ce pays. Avant d’être en crise économique le pays connaît une crise morale. Les personnes qui gère ce pays n’ont pas le droit à l’erreur. Et lorsque je dis pays, je parle de toutes les richesses, ce qui vit sur terre, dans l’espace, dans la mer et surtout l’homme au centre de tout cela. Le problème il est là. Ce n’est pas le programme qui m’inquiète, ce sont les hommes. Qui sont ces personnes-là qui vont pourvoir écrire l’avenir de nos enfants. Il faut que l’on puisse leur faire confiance. A Ia Tura To’u Fenua on est là pour former cette nouvelle génération de personnes responsables, et lui donner les moyens d’écrire cette nouvelle page de notre histoire.
On comprend votre attachement à la probité des élus, mais aujourd’hui le pays doit faire face à la crise. Quels sont les leviers de croissance que vous souhaitez activer d’urgence ?
Patrice Jamet : Le premier levier, c’est faire le ménage. Réparer. Restaurer la confiance. La population se mettra au travail, si elle a confiance. La richesse viendra de ce travail. La première richesse, pour moi c’est l’homme.
Réparer et faire des économies. La charge salariale des services administratifs du Territoire coûtent 31 milliards Fcfp par an. Les gouvernements successifs ont été clientélistes… Aujourd’hui, beaucoup de personnes sont payées et ne font rien dans l’administration. Les services du Territoire doivent être plus performants : ces personnes sont là pour servir. Il y a beaucoup d’économies à faire en termes de charges. Puis, une fois ce plan de redressement en place, il faut laisser le privé faire son travail. C’est le privé qui doit faire la richesse et non plus le Pays.
La première chose que le Territoire doit faire, pour dynamiser un peu, c’est mettre en place de grands investissements structurants. Mais il ne faut pas que le privé compte éternellement sur la manne du Territoire.
De quelle famille politique vous sentez-vous le plus proche, dans l’offre des Territoriales 2013 ?
Patrice Jamet : Vous savez, le découpage entre autonomistes et indépendantistes est une des causes de la situation dramatique dans laquelle est le pays aujourd’hui. On a utilisé ces deux termes, indépendance et autonomie, pour diviser la population. Les gens n’ont plus confiance, et ne votent plus. Nous voulons faire taire ces deux mots à Ia Tura To’u Fenua, complètement. On en reparlera dans cinq ou dix ans. Actuellement, le problème c’est le Pays, les gens ont faim, veulent un travail. Il faut faire quelque chose en urgence et arrêter de se battre entre indépendance et autonomie. Nous avons un statut d’autonomie, exploitons-le au maximum, tentons de l’améliorer. Et surtout, restaurons la confiance, c’est l’arme absolue.
Qualifié au deuxième tour, le 21 avril, quelle sera votre attitude ?
Patrice Jamet : Pour être cohérent, si nous avons créé Ia Tura To’u Fenua et annoncé partout que nous voulons un renouvellement de la classe politique, ce n’est pas pour faire des rapprochements opportunistes au dernier moment : nous irons jusqu’au bout, sans alliance.
Mā’itira’a : te āni nei o Patrice Jamet tāne ‘ia mā te fa’aterera’a a te mau ti’a porītita
"’E fāri’i teie pūpū porītita o te ha’a nei nō te nūna’a, i te mau ta’ata e fērurira’a maita’i tō rātou ! »’ E parau teie e tu’oro hia nei e te pūpū « ‘Ia Tura Tō’u Fenua », e arata’i hia e Patrice Jamet tāne. ‘Ua fa’atuha’a hia ‘oia mai i roto mai i te pū fare rata, i riro mai ai ‘ona ei tāvana i Mahina a’e ra a piti matahiti i teienei. Tōna fa : ‘ia ‘āfaro fa’ahou ā te orara’a porītita ‘e ‘ia ho’i mai te ti’aturira’a o te nūna’a. « Ti’aturi rahi to’u i te ta’ata ».. Noatu ā te manuia ‘orera’a o te mau fa’aterera’a i ma’iri, e fērurira’a tu’utu’u ‘ore tō teie tāvana. "Te vai ra te maita’i i roto ia tātou pau roa.".
‘Eaha o ta ‘oe mau tatarara’a i ni’a i te parau no te orara’a poritita i te fenua nei ?
Patrice Jamet : Te Manuia ‘ore, te manuia ‘ore rahi roa… i te pae o te fa’ahotura’a ānei, nō te ‘ēa ānei, nō te mau ha’api’ipi’ira’a i tā tāou mau tamari’i, i te mau ravera’a ato’a. ‘Ia ‘ite mai ‘oe, te tumu o teie mau fifi, nō te huru fa’anahora’a o te ta’ato’ara’a o te mau hau fenua te i mana mai, mai i te tau o te CEP, a 40 matahiti i teienei. Tae roatu i te ārea matahiti 1960, ‘e orara’a hau tō te nūna’a mā’ohi. Parau mau mea pa’ari te orara’a, ‘ua maita’i rā te mau ta’ata. I te taera’a mai ra te CEP, ‘aita tātou i rave noa a’e te tahi mau fa’anahora’a nō te fa’aineine i tō tātou nei fenua ,‘ua ha’amau’a noa hia te moni. I te hopera’a o te mau tāmatamatara’a,‘aita hō’ē noa a’e ‘ohipa i fa’aineine noa hia a’e nō te ape’e i tō tātou nūna’a. Terā ïa te ‘ohipa i teie mahana, te auta ra te nūna’a. Mai i te matahiti 2004 ra,te ‘ū’ana noa ra te tāupūpūra’a ‘ohipa.’Aita te nūna’a e ti’aturi fa’ahou i te feiā porītita. ‘E imi tātou i te rāve’a ‘ia ho’i taua ti’aturira’a ra. ‘E ‘ere te hape nō te hō’ē pūpū, ‘e hape teie nō te ta’ato’ara’a.
Te tītau nei ‘oe i te hō’ē porītita mā. ‘ia fa’a’āpī ato’a hia te mau ti’à, ‘aita rātou e ha’afifi hia ra e te ture. Te reira mau ānei te ‘ohipa rū e tia’i hia nei?
Patrice Jamet : Ah ‘ē !… ‘Aita atu e rāve’a. Noa atu te vai ra tā tātou mau ‘ōpuara’a maitata’i… ‘e ‘ere te reira i te fifi. Te i te huru noa o te ta’ata nā na e fa’atere i te fenua. Hou tātou e fa’ahiti te parau nō te fifi o te terera’a faufa’a, ‘a fēruri nā mua roa te parau nō te fa’atiti’eifarora’a i tā tātou huru. ‘Aita e nehenehe ia te hō’ē upo’o fa’atere e rave ‘ino i tā na ‘ohipa : ‘e ‘ere teie e ta’atira’a tū’aro, e fenua ra. ‘ia rave ana’e vau i teie ta’o, te parau ra nō tō na mau faufa’a, i ni’a i te fenua, i te reva, i raro a’e i te moana, e mā’ohi terā i rōpū. Te i reira te fifi. ‘aita vau e teiā ra i te tārenara’a ‘ohipa, ia te ta’ata ra, ‘ē ! ‘O vai rātou nō te pāpa’i i te ‘ananahi o tō tātou hua’ai tamari’i ? E au hia rātou ? Nō reira, te ‘ōpuara’a a teie pūpū « ‘Ia tura tō’u fenua, ‘ia fa’ahiti hia te parau nō te tahi mau tino ‘āpī e te aravihi ato’a, ‘ia noa’a tā rātou mau mauiha’a nō te pāpa’i te hō’ē ‘api ta’a ‘ē.
Te i roto tō tātou fenua i te fifi rahi. ‘Eaha te mau vāhi e ti’a ‘ia ha’amaura’a fa’ahou hia ?
Patrice Jamet : Nā mua roa, e ti’a ia taui te ferurira’a. Te tāta’ira’a. Fa’aho’i mai i te ti’aturira’a. E rave ihoa te mā’ohi i te ‘ohipa mai te peu te ho’i fa’ahou mai na te ti’aturira’a. I reira te faufa’a e tu mai ai.Te faufa’a mātāmua roa, te ta’ata.
E tata’ī i te mau hape e ‘a ha’aiti i te mau ha’amau’ara’a. Mea tēiaha roa teie tuha’a moni ava’e e ‘aufau hia nei i te mau pū a te hau fenua. 31 miria i te matahiti hō’ē. ‘Ua tihepū noa te mau fa’aterera’a hau ato’a : ‘O vau teie, Nā ‘u e fa’atere, te tihepū nei au ; ‘ia tae ana’e mai te tahi ti’à fa’atere ‘āpī, hō’ē a huru fa’anahora’a… I teie mahana, mea rahi te mau rave ‘ohipa o te fa’a’ea noa . E tītau hia i teie mau piha ‘ohipa e fa’a’āfaro tā rātou mau arata’ira’a : ‘ua tihepū hia teie mau ta’ata nō te tāvini i te nūna’a. Ua rau te mau hōpoi’a e nehenehe e ha’aiti fa’ahou. ‘Ia ha’amata ana’e teie ‘ohipa i te rave hia, e vaiho mātou i te mau taiete ‘e ‘ere nā te hau e rave i tā rātou tuha’a. Nā rātou e ha’amaita’i i te faufa’a o te fenua.
Nō te fa’aitoitora’a i te mau taiete ‘e ‘ere nā te hau, e tāpura mātou te tahi mau ‘ōpuara’a rarahi. ‘Eiaha ra rātou e ti’aturi noa i ni’a ia te hau fenua
.
Te ihea tō « ‘Ia tura tō’u fenua » vaira’a i teie mahana ?
Patrice Jamet : ‘Ua i’te ‘oe, Nā teie ‘āfafara’a i roto pū te mau pūpū ‘ōtōnōmī e ti’amā i ha’afifi i tō tātou nei fenua. ‘Ua fa’ahiti noa hia i na i’oa to’opiti, nō te ‘amahamaha te huira’atira. Nō reira te ta’ata e ‘ore e ma’iti fa’ahou. Te hīna’aro nei o « ‘Ia Tura Tō’u Fenua » ‘e tūmū teie mau parau. I roto i nā pae a ore ra ‘ahuru matahiti e haere mai nei e ‘ite hia atu ai. I teie mahana,tē po’ia nei te huira’atira, te hina’aro nei rātou i te ‘ohipa. ‘A tīrē teie mau tāupūpūra’a ‘e a ‘imi te mau rāve’a nō te tātara te fenua mai i roto mai i teie mau fifi. E papa ture ‘’ōtōnōmī tā tātou, ‘ia hi’o hohonu tātou i te mau vāhi maita’i. Hou roatu ra, ‘ia ho’i fa’ahou mai te ti’aturira’a. Te reira noa te mauiha’a pāpū.
Mai te peu e o « ‘ia tura tō’u fenua’ » i te piti o te hātuara’a, ‘eaha ïa i tō muri mai ?
Patrice Jamet : ‘Ia pāpū maita’i ‘ia tātou, mai te peu ‘ua ha’amau vau i teie pūpū,e te ‘ōpua nei mātou ‘ia taui roa te huru o te mau ti’a porītita, ‘e ere ïa nō te tāpiri atu i terā e terā pūpū : e haere mātou tae atu i te hōpe’ara’a. ‘Aita e tāpirira’a.
TP
"’E fāri’i teie pūpū porītita o te ha’a nei nō te nūna’a, i te mau ta’ata e fērurira’a maita’i tō rātou ! »’ E parau teie e tu’oro hia nei e te pūpū « ‘Ia Tura Tō’u Fenua », e arata’i hia e Patrice Jamet tāne. ‘Ua fa’atuha’a hia ‘oia mai i roto mai i te pū fare rata, i riro mai ai ‘ona ei tāvana i Mahina a’e ra a piti matahiti i teienei. Tōna fa : ‘ia ‘āfaro fa’ahou ā te orara’a porītita ‘e ‘ia ho’i mai te ti’aturira’a o te nūna’a. « Ti’aturi rahi to’u i te ta’ata ».. Noatu ā te manuia ‘orera’a o te mau fa’aterera’a i ma’iri, e fērurira’a tu’utu’u ‘ore tō teie tāvana. "Te vai ra te maita’i i roto ia tātou pau roa.".
‘Eaha o ta ‘oe mau tatarara’a i ni’a i te parau no te orara’a poritita i te fenua nei ?
Patrice Jamet : Te Manuia ‘ore, te manuia ‘ore rahi roa… i te pae o te fa’ahotura’a ānei, nō te ‘ēa ānei, nō te mau ha’api’ipi’ira’a i tā tāou mau tamari’i, i te mau ravera’a ato’a. ‘Ia ‘ite mai ‘oe, te tumu o teie mau fifi, nō te huru fa’anahora’a o te ta’ato’ara’a o te mau hau fenua te i mana mai, mai i te tau o te CEP, a 40 matahiti i teienei. Tae roatu i te ārea matahiti 1960, ‘e orara’a hau tō te nūna’a mā’ohi. Parau mau mea pa’ari te orara’a, ‘ua maita’i rā te mau ta’ata. I te taera’a mai ra te CEP, ‘aita tātou i rave noa a’e te tahi mau fa’anahora’a nō te fa’aineine i tō tātou nei fenua ,‘ua ha’amau’a noa hia te moni. I te hopera’a o te mau tāmatamatara’a,‘aita hō’ē noa a’e ‘ohipa i fa’aineine noa hia a’e nō te ape’e i tō tātou nūna’a. Terā ïa te ‘ohipa i teie mahana, te auta ra te nūna’a. Mai i te matahiti 2004 ra,te ‘ū’ana noa ra te tāupūpūra’a ‘ohipa.’Aita te nūna’a e ti’aturi fa’ahou i te feiā porītita. ‘E imi tātou i te rāve’a ‘ia ho’i taua ti’aturira’a ra. ‘E ‘ere te hape nō te hō’ē pūpū, ‘e hape teie nō te ta’ato’ara’a.
Te tītau nei ‘oe i te hō’ē porītita mā. ‘ia fa’a’āpī ato’a hia te mau ti’à, ‘aita rātou e ha’afifi hia ra e te ture. Te reira mau ānei te ‘ohipa rū e tia’i hia nei?
Patrice Jamet : Ah ‘ē !… ‘Aita atu e rāve’a. Noa atu te vai ra tā tātou mau ‘ōpuara’a maitata’i… ‘e ‘ere te reira i te fifi. Te i te huru noa o te ta’ata nā na e fa’atere i te fenua. Hou tātou e fa’ahiti te parau nō te fifi o te terera’a faufa’a, ‘a fēruri nā mua roa te parau nō te fa’atiti’eifarora’a i tā tātou huru. ‘Aita e nehenehe ia te hō’ē upo’o fa’atere e rave ‘ino i tā na ‘ohipa : ‘e ‘ere teie e ta’atira’a tū’aro, e fenua ra. ‘ia rave ana’e vau i teie ta’o, te parau ra nō tō na mau faufa’a, i ni’a i te fenua, i te reva, i raro a’e i te moana, e mā’ohi terā i rōpū. Te i reira te fifi. ‘aita vau e teiā ra i te tārenara’a ‘ohipa, ia te ta’ata ra, ‘ē ! ‘O vai rātou nō te pāpa’i i te ‘ananahi o tō tātou hua’ai tamari’i ? E au hia rātou ? Nō reira, te ‘ōpuara’a a teie pūpū « ‘Ia tura tō’u fenua, ‘ia fa’ahiti hia te parau nō te tahi mau tino ‘āpī e te aravihi ato’a, ‘ia noa’a tā rātou mau mauiha’a nō te pāpa’i te hō’ē ‘api ta’a ‘ē.
Te i roto tō tātou fenua i te fifi rahi. ‘Eaha te mau vāhi e ti’a ‘ia ha’amaura’a fa’ahou hia ?
Patrice Jamet : Nā mua roa, e ti’a ia taui te ferurira’a. Te tāta’ira’a. Fa’aho’i mai i te ti’aturira’a. E rave ihoa te mā’ohi i te ‘ohipa mai te peu te ho’i fa’ahou mai na te ti’aturira’a. I reira te faufa’a e tu mai ai.Te faufa’a mātāmua roa, te ta’ata.
E tata’ī i te mau hape e ‘a ha’aiti i te mau ha’amau’ara’a. Mea tēiaha roa teie tuha’a moni ava’e e ‘aufau hia nei i te mau pū a te hau fenua. 31 miria i te matahiti hō’ē. ‘Ua tihepū noa te mau fa’aterera’a hau ato’a : ‘O vau teie, Nā ‘u e fa’atere, te tihepū nei au ; ‘ia tae ana’e mai te tahi ti’à fa’atere ‘āpī, hō’ē a huru fa’anahora’a… I teie mahana, mea rahi te mau rave ‘ohipa o te fa’a’ea noa . E tītau hia i teie mau piha ‘ohipa e fa’a’āfaro tā rātou mau arata’ira’a : ‘ua tihepū hia teie mau ta’ata nō te tāvini i te nūna’a. Ua rau te mau hōpoi’a e nehenehe e ha’aiti fa’ahou. ‘Ia ha’amata ana’e teie ‘ohipa i te rave hia, e vaiho mātou i te mau taiete ‘e ‘ere nā te hau e rave i tā rātou tuha’a. Nā rātou e ha’amaita’i i te faufa’a o te fenua.
Nō te fa’aitoitora’a i te mau taiete ‘e ‘ere nā te hau, e tāpura mātou te tahi mau ‘ōpuara’a rarahi. ‘Eiaha ra rātou e ti’aturi noa i ni’a ia te hau fenua
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Te ihea tō « ‘Ia tura tō’u fenua » vaira’a i teie mahana ?
Patrice Jamet : ‘Ua i’te ‘oe, Nā teie ‘āfafara’a i roto pū te mau pūpū ‘ōtōnōmī e ti’amā i ha’afifi i tō tātou nei fenua. ‘Ua fa’ahiti noa hia i na i’oa to’opiti, nō te ‘amahamaha te huira’atira. Nō reira te ta’ata e ‘ore e ma’iti fa’ahou. Te hīna’aro nei o « ‘Ia Tura Tō’u Fenua » ‘e tūmū teie mau parau. I roto i nā pae a ore ra ‘ahuru matahiti e haere mai nei e ‘ite hia atu ai. I teie mahana,tē po’ia nei te huira’atira, te hina’aro nei rātou i te ‘ohipa. ‘A tīrē teie mau tāupūpūra’a ‘e a ‘imi te mau rāve’a nō te tātara te fenua mai i roto mai i teie mau fifi. E papa ture ‘’ōtōnōmī tā tātou, ‘ia hi’o hohonu tātou i te mau vāhi maita’i. Hou roatu ra, ‘ia ho’i fa’ahou mai te ti’aturira’a. Te reira noa te mauiha’a pāpū.
Mai te peu e o « ‘ia tura tō’u fenua’ » i te piti o te hātuara’a, ‘eaha ïa i tō muri mai ?
Patrice Jamet : ‘Ia pāpū maita’i ‘ia tātou, mai te peu ‘ua ha’amau vau i teie pūpū,e te ‘ōpua nei mātou ‘ia taui roa te huru o te mau ti’a porītita, ‘e ere ïa nō te tāpiri atu i terā e terā pūpū : e haere mātou tae atu i te hōpe’ara’a. ‘Aita e tāpirira’a.
TP
