Tahiti Infos

Temps de travail dans la fonction publique : il n’y aura pas de dispositions brutales


Temps de travail dans la fonction publique : il n’y aura pas de dispositions brutales
PAPEETE, vendredi 28 juin 2013. Charles Fong Loi, représentant du Tahoeraa à l’assemblée de Polynésie française a interrogé ce vendredi le vice-président Nuihau Laurey en tant que ministre de la fonction publique suite aux rumeurs d’un éventuel passage des agents de la fonction publique territoriale aux 35 heures, avec baisse de 10% du salaire actuel accordé pour 39 heures de travail hebdomadaire. Le syndicat CSTP/FO a en effet tenu une réunion mardi dans l’après-midi au CESC sur ce thème. Une réunion où l’ensemble des centrales syndicales du Pays avait été invité à participer par le secrétaire général du CSTP/FO Patrick Galenon, mais à laquelle tous les syndicats ne se sont pas rendus. Pour CSTP/FO cette réunion avait pour but d’échanger «afin de se tenir prêt» sur le fait que «le gouvernement serait en train de réfléchir à un projet de texte visant à baisser les salaires des fonctionnaires passant de 39 heures à 35 heures, payées 35 heures dans le but de faire des économies sur les charges salariales du Pays» avait alors confié Patrick Galenon à Tahiti Infos qui l’avait interrogé. Patrick Galenon semblait alors croire qu’un projet de Loi du Pays dans ce sens pouvait être présenté «en urgence» par le gouvernement.

Forcément cette réunion a provoqué des remous légitimes au sein des quelques 10 000 agents de la sphère publique du Pays. D’où la question posée au ministre en charge de la fonction publique. Nuihau Laurey a démenti la volonté «d’imposer des dispositions brutales à l’ensemble des fonctionnaires (…) Il n’y a pas de volonté de stigmatiser les fonctionnaires qui ont déjà subi un gel des indices depuis 2008 et qui vont subir une hausse de la CST qui affectera tous les salariés de la Polynésie française». Le ministre admettait néanmoins que lors d’une rencontre entre le président du Pays et les forces syndicales le 21 juin dernier, tous les thèmes avaient été abordés, y compris celui «de la réduction de la masse salariale et toutes les options possibles pour réduire les dépenses, et notamment de personnel, par la réduction de l’amplitude de travail de façon volontaire et en appliquant la réglementation en vigueur».

Le vice-président du Pays s’est ensuite interrogé sur les «raisons cachées de M. Galenon» de lancer ce débat de cette façon. «Quelle mouche l’a piqué pour qu’il sorte de son long silence, de sa longue hibernation ? Ce que cherche M. Galenon c’est mettre le feu aux poudres et s’ériger ensuite comme un chevalier blanc alors que le renouvellement des commissions paritaires doit avoir lieu dans les prochaines semaines».

Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 28 Juin 2013 à 22:35 | Lu 2425 fois