São Sebastião, Brésil | AFP | lundi 20/02/2023 - Patricia da Silva enfonce ses pieds profondément dans la boue pour rentrer dans ce qui reste de sa maison d'où elle a fui in extremis dimanche, avant qu'elle ne soit détruite par un glissement de terrain causé par les pluies torrentielles qui ont fait au moins 40 morts dans le sud-est du Brésil.
"Je suis très triste de voir toute cette destruction, mais heureusement, nous avons réussi à en sortir en vie", confie à l'AFP cette femme de ménage de 31 ans, qui a failli être emportée par un torrent de boue pendant qu'elle dormait.
Plusieurs voisins l'aident à faire des allers et venues avec une brouette pour retirer la boue orangée qui a tout recouvert. Elle tente de sauver quelques objets dans sa modeste demeure de Juquehy, hameau de la commune de Sao Sebastiao, où ont été recensés 39 des 40 décès confirmés à ce jour, à 200 km de Sao Paulo, la capitale économique du Brésil.
Le canapé tout défoncés, les matelas trempés et des morceaux de chaise s'amoncellent sur une pile de déchets au bord de la route encore inondée.
Tout le long de cette route littorale, le vert éclatant des collines à la végétation luxuriante est barré d'énormes taches marron, à chaque glissement de terrain.
Les coulées de boue ont bloqué de nombreux accès, retardant l'arrivée des secours.
Michael Alves, 30 ans, a dû déblayer lui-même les décombres pour sauver des membres de sa famille.
Son père a été "coincé contre un mur" et sa belle-mère prise au piège dans les décombres. Avec l'aide de voisins, ce jeune maçon a dû retirer méthodiquement des morceaux de tuile, de meubles et des débris d'électroménagers pour les dégager.
"Les pompiers n'ont pas réussi à venir, donc on a dû s'en occuper", explique-t-il.
Sa famille a échappé de peu à la mort, mais sur le plan matériel, il n'a pu sauver qu'une bible et quelques ustensiles de cuisine.
"Désespérant"
Les inondations on privé la plupart des habitants d'eau et d'électricité. Une dizaine d'entre eux font la queue devant un camion-citerne pour remplir des seaux, des bidons ou des bouteilles.
Des centaines de personnes vivant dans des zones considérées à risque ont dû être évacuées, tandis que la météo prévoit de nouvelles précipitations pour les prochains jours.
Un temple évangélique héberge environ 150 personnes, la plupart venues de la colline Morro do Pantanal, à Juquehy.
La grande salle où ont lieu habituellement les célébrations est remplie de matelas et l'autel a été transformé en dépôt de dons, tandis que la distribution de vêtements et de nourriture s'organise à l'extérieur.
Même si elle est à présent à l'abri, Marcia Cavalcante, 28 ans, reste traumatisée.
"Nous étions chez nous et nous avons entendu un bruit très fort et les cris de voisins appelant au secours. C'était désespérant, nous ne pouvions rien faire, sinon nous aurions été à notre tour des victimes", raconte-t-elle, les larmes aux yeux.
Un couple et leur fille de deux ans habitant à Juquehy sont toujours portés disparus. Mais les images filmées par Noemia Regina, une voisine qui habite en haut de la colline, laissent peu d'espoir de les retrouver. À l'emplacement de leur maison, on ne voit que de la boue et des branches d'arbres.
"Je suis très triste de voir toute cette destruction, mais heureusement, nous avons réussi à en sortir en vie", confie à l'AFP cette femme de ménage de 31 ans, qui a failli être emportée par un torrent de boue pendant qu'elle dormait.
Plusieurs voisins l'aident à faire des allers et venues avec une brouette pour retirer la boue orangée qui a tout recouvert. Elle tente de sauver quelques objets dans sa modeste demeure de Juquehy, hameau de la commune de Sao Sebastiao, où ont été recensés 39 des 40 décès confirmés à ce jour, à 200 km de Sao Paulo, la capitale économique du Brésil.
Le canapé tout défoncés, les matelas trempés et des morceaux de chaise s'amoncellent sur une pile de déchets au bord de la route encore inondée.
Tout le long de cette route littorale, le vert éclatant des collines à la végétation luxuriante est barré d'énormes taches marron, à chaque glissement de terrain.
Les coulées de boue ont bloqué de nombreux accès, retardant l'arrivée des secours.
Michael Alves, 30 ans, a dû déblayer lui-même les décombres pour sauver des membres de sa famille.
Son père a été "coincé contre un mur" et sa belle-mère prise au piège dans les décombres. Avec l'aide de voisins, ce jeune maçon a dû retirer méthodiquement des morceaux de tuile, de meubles et des débris d'électroménagers pour les dégager.
"Les pompiers n'ont pas réussi à venir, donc on a dû s'en occuper", explique-t-il.
Sa famille a échappé de peu à la mort, mais sur le plan matériel, il n'a pu sauver qu'une bible et quelques ustensiles de cuisine.
"Désespérant"
Les inondations on privé la plupart des habitants d'eau et d'électricité. Une dizaine d'entre eux font la queue devant un camion-citerne pour remplir des seaux, des bidons ou des bouteilles.
Des centaines de personnes vivant dans des zones considérées à risque ont dû être évacuées, tandis que la météo prévoit de nouvelles précipitations pour les prochains jours.
Un temple évangélique héberge environ 150 personnes, la plupart venues de la colline Morro do Pantanal, à Juquehy.
La grande salle où ont lieu habituellement les célébrations est remplie de matelas et l'autel a été transformé en dépôt de dons, tandis que la distribution de vêtements et de nourriture s'organise à l'extérieur.
Même si elle est à présent à l'abri, Marcia Cavalcante, 28 ans, reste traumatisée.
"Nous étions chez nous et nous avons entendu un bruit très fort et les cris de voisins appelant au secours. C'était désespérant, nous ne pouvions rien faire, sinon nous aurions été à notre tour des victimes", raconte-t-elle, les larmes aux yeux.
Un couple et leur fille de deux ans habitant à Juquehy sont toujours portés disparus. Mais les images filmées par Noemia Regina, une voisine qui habite en haut de la colline, laissent peu d'espoir de les retrouver. À l'emplacement de leur maison, on ne voit que de la boue et des branches d'arbres.