Taure'a Ma'ohi : des collégiens citoyens et concentrés à l'Assemblée

L'hémicycle de l'assemblée de Polynésie ce mardi 12 mai : 57 collégiens assis dans les fauteuils des représentants territoriaux.

PAPEETE, le 12 mai 2015. 19 équipes de collèges de Tahiti et Moorea participaient ce mardi à la finale du Tournoi des Jeunes citoyens (Taure'a Ma'ohi). Un moyen ludique de toucher du doigt le fonctionnement des institutions qui nous régissent au quotidien.
Studieux et collaboratifs. Ce mardi, en lieu et place des 57 représentants territoriaux, au sein de l'hémicycle de Tarahoi siégeaient autant de collégiens issus de 19 collèges de Tahiti et Moorea. Chacun de ses élèves de 3e a gagné sa place dans l'assemblée locale lors d'épreuves de qualification organisées dans les établissements scolaires. Au programme de cette qualification : un QCM de 20 questions portant sur divers thèmes : l'histoire de la Polynésie française du XIXe siècle à nos jours, les institutions de la Polynésie française, la République et la citoyenneté, la vie démocratique sous la Ve République et la défense nationale. Des thèmes parfois obscurs, abordés en cours d'histoire/géographie ou en éducation civique, pour des jeunes de cet âge qui néanmoins deviendront des électeurs dans les toutes prochaines années.

Les 57 finalistes réunis à Tarahoi sont ainsi issus des 3200 participants concernés par ce tournoi des jeunes citoyens dans les établissements scolaires. Au sein de l'assemblée territoriale, ce mardi, par équipe de trois et travaillant réellement en compétences partagées, ils ont été soumis tout d'abord à une épreuve écrite d'une heure pour sélectionner les quatre meilleurs trios. Ces derniers ont ensuite été filtrés lors d'une seconde épreuve éliminatoire en répondant oralement à des questions. Enfin, les deux meilleures équipes se sont affrontées en finale au cours d'un face-à-face. Entre les épreuves les jeunes ont eu droit à une visite commentée de l'assemblée de Polynésie française et à une rencontre privilégiée avec le président de l'assemblée et la ministre de l'Education. L'occasion pour certains de ces jeunes d'aborder la politique de manière plus concrète et peut-être de faire naître des vocations.