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TAVINI: Sarkozy, le président de la précarité


Communiqué du Tavini

Le 6 mai 2007, 18 983 138 électeurs ouvraient les portes de l’Elysée au Président Nicolas Sarkozy. Des millions d’électeurs qui avaient cru en l’engagement d’un candidat UMP qui promettait de ramener à 5% le taux de chômage à la fin de son quinquennat (taux alors enregistré à 9,2% au début 2007). Il proposait même d’en tirer les conséquences si son objectif n’était pas atteint…

Le toujours président doit se mordre les doigts d’avoir fait une telle promesse, lorsqu’il frôle déjà la barre des 10%. En effet, durant son mandat, le Pôle emploi enregistrait plus d’un million de nouveaux chômeurs.

Certes, un minimum d’actions gouvernementales en faveur de l’emploi a été proposé mais, rien qu’en 2009 et 2010, 770 000 emplois ont été détruits dans l’industrie en France. C’est dire combien le constat est affligeant !

Oui, Monsieur le président sortant, la crise est passée par là, comme un peu partout en Europe et dans le monde, nous le savons bien puisqu’elle ne nous a pas épargnés ! D’accord, vous n’êtes pas le plus mauvais élève européen…, ceci dit les chiffres sont têtus et les électeurs français risquent de s’en souvenir le 22 avril 2012.

Malgré tout, vous ne manquiez de panache en promettant, aux« chers amis » Polynésiens, que la France se tient à leurs côtés « au moment difficile que traverse la Polynésie, avec la même solidarité que celle qu'elle doit à l'ensemble de nos compatriotes français », alors même que vous n’avez pu tenir vos engagements en Métropole !

Le candidat Sarkozy espère ainsi, en l’espace d’une campagne électorale, sans doute la dernière qu’il connaîtra, nous appâter avec ses leurres. Il n’a sans doute pas tort d’espérer encore, puisque certains autonomistes s'enorgueillissent de voir grandir encore le chêne UMP en Polynésie.

Pourtant, les Polynésiens les moins dupes savent que ses pseudo mesures sociales, au nombre discret de trois, ne sont qu’un remède palliatif et qu’ils n’iront hélas pas très loin avec sa « France forte ».

Monsieur Sarkozy, vous aviez promis que deux mesures concernant le court-terme « seront mises en œuvre avant la fin du mois de février », nous sommes à l’aube de votre débâcle et pourtant rien encore à l’horizon. De toute manière, rassurez-vous car nous n’espérons rien de vous !

Pour rappel, le Président sortant promettait de tripler le nombre de CDL (de le porter à 3500 contrats), de renforcer les pro-grammes communaux de développement et de définir, avec l’Etat, un projet de développement économique et social sur 10 ans voire plus.

Arrêtons-nous simplement sur les CDL ou chantiers de développement local… Si, au lendemain du 21 avril, les autonomistes Sarkozistes ou Sarkoziens constatent un bond de 3500 électeurs polynésiens, le toujours président aura alors réussi son pari. Il se pourrait pourtant que ces mêmes électeurs polynésiens déchantent très vite lorsqu’ils s’apercevront qu’IL leur a menti !

Rappelons-nous qu’un 4 février 2012, il annonçait fièrement (à propos des CDL toujours) :
« Cela signifie qu'autant de Polynésiennes et de Polynésiens pourront retrouver un travail, même temporairement »…archi faux ! Le plus ancien des dispositifs gérés par notre service de l’emploi, de la formation et de l’insertion propose des conven-tions de stage, de courte durée (de 4 à 12 semaines maximum), principalement dans des associations ou des organismes publics. Point de promesse d’embauche à l’issue de ces stages puisqu’aucune obligation de recrutement n’est précisée dans la loi cadre de 1992 réglementant le dispositif !

« C'est une question de solidarité entre Français »…merci, mais en terme de solidarité on peut faire mieux ! Mais, comment pourriez-vous mieux faire lorsqu’en France « métropolitaine » les crédits que vous allouez à la mission emploi pour 2012 sont en baisse de 12% par rapport à 2011, alors que le chômage continue sa rapide évolution ? L’Allemagne a mobilisé plus de 6 milliards d’euros pour sauver ses emplois, vous n’avez su proposer que 150 millions d’euros sur la même période, depuis 2008.

« C'est une partie de votre confiance dans notre système qui s'est érodée ».Oh oui Monsieur, et sachez que nous comptons bien vous le prouver le 21 avril ! Et, bien que vous ayez tenu à nous rappeler que votre absence « n’était pas une marque de distance », malgré l’expédition expresse de votre missionnaire Baroin (qui ordonnait tantôt le déblocage de la deuxième tranche de l’AFD), malgré vos petits tours de passe-passe et vos faibles tentatives de rapprochements, sachez que les quelques 20 000 kms qui nous séparent ne sont pas uniquement géographiques.

« Nous devons protéger mieux qu'aujourd'hui les Polynésiens qui ne bénéficient d'aucune assurance chômage, ni même de minima sociaux ». Monsieur Sarkozy, vous prétendez refuser l’assistanat aux Outremers (bien que vos promesses augurent du contraire), alors laissez-nous faire ! Nous sommes assez grands pour penser une mesure digne de ce nom pour nos frères en difficulté ! Et surtout, nous voyons en le PS et en M. François Hollande un bien meilleur partenaire, ayant pris l’engagement de travailler avec tous les Polynésiens, même ceux qui voudraient franchir votre « ligne rouge ».

Les électeurs polynésiens ne commettront plus l’erreur d’un vote perdu et n’oublieront pas, qu’en période de crise, le chêne peut rompre…alors que la rose, à l’instar du roseau, plie simplement et continue de dispenser son doux parfum ! Les roses poussent très bien en Polynésie…

Le 21 avril 2012, tous ensembles, pour un vrai partenariat avec le PS et M. François Hollande !

Car : 5511



Rédigé par TAVINI le Dimanche 15 Avril 2012 à 17:32 | Lu 292 fois