Parole à Caroline Orban, scientifique de l’association :
Comment l'association est née ?
« L'association est née en avril 2017 grâce à un groupe de jeunes surfeurs et pêcheurs de Moorea. On s'est rendu compte que notre terrain de jeu, notre lieu de vie de tous les jours, était en train de se dégrader parce que les coraux sont en train de mourir. Ce sont les coraux qui créent les vagues pour surfer, ils créent également l'environnement où vivent les poissons. Quand il y a moins de coraux, il y a moins de poissons donc pour pêcher c'est plus difficile. »
Quelle est votre activité ?
« Nous avons deux axes d'action principaux. Le premier c'est la sensibilisation, on explique aux gens ce que sont les coraux, comment les coraux vivent, poussent et quelles sont les menaces auxquels les coraux doivent faire face. Ce n'est pas juste un caillou, c'est quelque chose de vivant, il faut en prendre soin et le protéger. »
« Nous avons deux types de menaces, la menace de type global, le réchauffement climatique principalement. Le réchauffement de la température de l'eau induit un stress au niveau des coraux qui subissent le phénomène de blanchissement, ils perdent la petite algue avec lesquels ils sont symbiotiques et qui leur permet de rester vivant. Si le blanchissement dure trop longtemps, le corail va mourir. Malheureusement, on en voit de plus en plus depuis quelques années en Australie, ici on est un peu protégés mais on en voit quand même dans certaines zones. On a ensuite ce qui est plus local, par rapport à la pollution des eaux, les ancres de bateaux qui cassent le corail, les nageurs avec leurs palmes... »
Comment l'association est née ?
« L'association est née en avril 2017 grâce à un groupe de jeunes surfeurs et pêcheurs de Moorea. On s'est rendu compte que notre terrain de jeu, notre lieu de vie de tous les jours, était en train de se dégrader parce que les coraux sont en train de mourir. Ce sont les coraux qui créent les vagues pour surfer, ils créent également l'environnement où vivent les poissons. Quand il y a moins de coraux, il y a moins de poissons donc pour pêcher c'est plus difficile. »
Quelle est votre activité ?
« Nous avons deux axes d'action principaux. Le premier c'est la sensibilisation, on explique aux gens ce que sont les coraux, comment les coraux vivent, poussent et quelles sont les menaces auxquels les coraux doivent faire face. Ce n'est pas juste un caillou, c'est quelque chose de vivant, il faut en prendre soin et le protéger. »
« Nous avons deux types de menaces, la menace de type global, le réchauffement climatique principalement. Le réchauffement de la température de l'eau induit un stress au niveau des coraux qui subissent le phénomène de blanchissement, ils perdent la petite algue avec lesquels ils sont symbiotiques et qui leur permet de rester vivant. Si le blanchissement dure trop longtemps, le corail va mourir. Malheureusement, on en voit de plus en plus depuis quelques années en Australie, ici on est un peu protégés mais on en voit quand même dans certaines zones. On a ensuite ce qui est plus local, par rapport à la pollution des eaux, les ancres de bateaux qui cassent le corail, les nageurs avec leurs palmes... »
Et le deuxième axe ?
« Après la sensibilisation, le deuxième axe est la restauration. On récupère les morceaux de corail cassés qui sont sur le sable voués à mourir et on les plante sur des petites tiges de bambou que l’on place dans des pépinières. Ils y restent quelques semaines, le temps de se renforcer, et on va ensuite les replanter dans le lagon. On utilise des vieilles patates de corail déjà mortes qui nous donnent un substrat totalement naturel. On ne rajoute rien dans le lagon, pas de plastic, pas de métal. On permet aux gens de participer à travers le parrainage, ce qui nous permet de continuer nos actions de sensibilisation. On peut être parrain soi-même ou on peut offrir à quelqu'un un parrainage. C'est une bonne idée de cadeau car cela agit sur le long terme, sur des centaines d'années, et cela permet de sensibiliser. »
Quel est le retour du public ?
« Les retours sont super positifs. Les gens se rendent compte qu'il y a un problème. Ils veulent devenir actifs pour aider à la restauration du corail et pour le protéger. On a beaucoup de soutien. On a une super équipe de communication. On essaye de partager au maximum et on a des retours en provenance du monde entier. On a eu du soutien de la part de personnes qui sont aux Etats Unis, en Australie, en Europe, c'est vraiment chouette. On a des ambassadeurs comme Teiva Joyeux, Tim Mc Kenna, Florent Manaudou, Poema Duprel, Arnaud Binard, John Garza… »
« Après la sensibilisation, le deuxième axe est la restauration. On récupère les morceaux de corail cassés qui sont sur le sable voués à mourir et on les plante sur des petites tiges de bambou que l’on place dans des pépinières. Ils y restent quelques semaines, le temps de se renforcer, et on va ensuite les replanter dans le lagon. On utilise des vieilles patates de corail déjà mortes qui nous donnent un substrat totalement naturel. On ne rajoute rien dans le lagon, pas de plastic, pas de métal. On permet aux gens de participer à travers le parrainage, ce qui nous permet de continuer nos actions de sensibilisation. On peut être parrain soi-même ou on peut offrir à quelqu'un un parrainage. C'est une bonne idée de cadeau car cela agit sur le long terme, sur des centaines d'années, et cela permet de sensibiliser. »
Quel est le retour du public ?
« Les retours sont super positifs. Les gens se rendent compte qu'il y a un problème. Ils veulent devenir actifs pour aider à la restauration du corail et pour le protéger. On a beaucoup de soutien. On a une super équipe de communication. On essaye de partager au maximum et on a des retours en provenance du monde entier. On a eu du soutien de la part de personnes qui sont aux Etats Unis, en Australie, en Europe, c'est vraiment chouette. On a des ambassadeurs comme Teiva Joyeux, Tim Mc Kenna, Florent Manaudou, Poema Duprel, Arnaud Binard, John Garza… »
Ta fonction au sein de l’association ?
« Je suis la scientifique de l'association, j'ai un Master en biologie et j'ai fait mon mémoire sur les coraux au Criobe de Moorea, c'est comme ça que j'ai pu connaître Moorea car je suis d'origine belge. Je travaille aussi sur un autre projet, les petits requins pointe noire, pour voir comment ils peuvent survivre au réchauffement climatique. Pour revenir à l'association, mon rôle consiste à mettre en place un système de monitoring, un suivi sur le long terme pour voir, par exemple, dans le lagon où cela pousse mieux, comme ça on pourra les mettre dans les conditions les plus optimales possible. »
« Je suis la plus âgée de l'association, j'ai trente-deux ans. Les autres sont plus jeunes : Ioane, Thibault, Titouan..ils ont entre 16 et 25 ans et sont tous originaires de Moorea. La plupart sont encore à l'école. C'est super, c'est un beau projet parce que même localement, à une petite échelle, on peut avoir un impact. Avec quelques jeunes, on peut faire changer les mentalités et faire bouger les choses. On est en train de mettre en place un partenariat entre les Moorea Coral Gardeners et l'association Te Mana no te Moana, pour travailler avec eux pour sensibiliser un maximum de monde. »
Un dernier mot, un message ?
« Le message le plus important, c'est qui si tout le monde y met un petit peu d'énergie, de bonne volonté, on peut vraiment faire bouger les mentalités, on peut faire bouger les choses. » Propos recueillis par SB
ADOPTE UN CORAIL ICI
« Je suis la scientifique de l'association, j'ai un Master en biologie et j'ai fait mon mémoire sur les coraux au Criobe de Moorea, c'est comme ça que j'ai pu connaître Moorea car je suis d'origine belge. Je travaille aussi sur un autre projet, les petits requins pointe noire, pour voir comment ils peuvent survivre au réchauffement climatique. Pour revenir à l'association, mon rôle consiste à mettre en place un système de monitoring, un suivi sur le long terme pour voir, par exemple, dans le lagon où cela pousse mieux, comme ça on pourra les mettre dans les conditions les plus optimales possible. »
« Je suis la plus âgée de l'association, j'ai trente-deux ans. Les autres sont plus jeunes : Ioane, Thibault, Titouan..ils ont entre 16 et 25 ans et sont tous originaires de Moorea. La plupart sont encore à l'école. C'est super, c'est un beau projet parce que même localement, à une petite échelle, on peut avoir un impact. Avec quelques jeunes, on peut faire changer les mentalités et faire bouger les choses. On est en train de mettre en place un partenariat entre les Moorea Coral Gardeners et l'association Te Mana no te Moana, pour travailler avec eux pour sensibiliser un maximum de monde. »
Un dernier mot, un message ?
« Le message le plus important, c'est qui si tout le monde y met un petit peu d'énergie, de bonne volonté, on peut vraiment faire bouger les mentalités, on peut faire bouger les choses. » Propos recueillis par SB
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