MAUI, le 23 février 2016. On se souvient du ‘free surfeur’ Tikanui Smith sur lequel nous avions fait un ‘focus’ en août dernier à l’occasion de la signature de son contrat de sponsoring avec la marque Quiksilver. Il est le seul surfeur tahitien à avoir clairement dirigé sa carrière vers le surf de gros. On avait également parlé de lui à l’occasion de la tournée promotionnelle en Europe de la Nuit de la Glisse ou encore lors de l’avant première de Point Break à Tahiti, deux productions auxquelles il a participé.
Grâce, entre autres, à une vague énorme prise à Teahupo’o en 2013, il est devenu la figure incontournable du surf de gros Tahitien. Comme Malik Joyeux, il est originaire de Moorea et comme Malik Joyeux il a le sourire aux lèvres et une spontanéité qui le rend très attachant.
Il s’est blessé en janvier à Teahupo’o, se fracturant le talon en chutant sur une vague. Il n’a donc pas pu se déplacer pour les nombreux swells qui se sont enchaînés à Peahi. Mais pour ce qui pourrait être le dernier et le plus gros de la saison, alors que c’était trop tard pour que son sponsor prenne en charge le déplacement, c’est son grand frère qui, 24H avant le départ, lui a pris son billet pour Hawai’i.
Il est arrivé samedi soir à Hawai’i et tout le North Shore est en effervescence car une houle géante est annoncée pour jeudi, dépassant les nombreuses grosses houles qui ont frappé l’archipel hawaiien cet hiver. La compétition de bodyboard Mike Stewart Invitational prévue à Pipeline ne sera vraisemblablement pas lancée cette semaine, les vagues étant trop grosses. Le ‘Quiksilver In Memory Of Eddie Aikau’ lui pourrait démarrer jeudi à Waimea Bay.
Sans rien enlever de la magnificence et la dangerosité du spot de Teahupo’o, la vague de Peahi, appelée aussi ‘Jaws’, est une vague souvent plus haute en taille, une vague unique qui a été longtemps LA référence du surf de gros. Symon Bounce
Grâce, entre autres, à une vague énorme prise à Teahupo’o en 2013, il est devenu la figure incontournable du surf de gros Tahitien. Comme Malik Joyeux, il est originaire de Moorea et comme Malik Joyeux il a le sourire aux lèvres et une spontanéité qui le rend très attachant.
Il s’est blessé en janvier à Teahupo’o, se fracturant le talon en chutant sur une vague. Il n’a donc pas pu se déplacer pour les nombreux swells qui se sont enchaînés à Peahi. Mais pour ce qui pourrait être le dernier et le plus gros de la saison, alors que c’était trop tard pour que son sponsor prenne en charge le déplacement, c’est son grand frère qui, 24H avant le départ, lui a pris son billet pour Hawai’i.
Il est arrivé samedi soir à Hawai’i et tout le North Shore est en effervescence car une houle géante est annoncée pour jeudi, dépassant les nombreuses grosses houles qui ont frappé l’archipel hawaiien cet hiver. La compétition de bodyboard Mike Stewart Invitational prévue à Pipeline ne sera vraisemblablement pas lancée cette semaine, les vagues étant trop grosses. Le ‘Quiksilver In Memory Of Eddie Aikau’ lui pourrait démarrer jeudi à Waimea Bay.
Sans rien enlever de la magnificence et la dangerosité du spot de Teahupo’o, la vague de Peahi, appelée aussi ‘Jaws’, est une vague souvent plus haute en taille, une vague unique qui a été longtemps LA référence du surf de gros. Symon Bounce
Tikanui Smith au micro de Tahiti Infos :
Comment as-tu pris la décision de venir à Hawai’i ?
« Quand j’ai vu les conditions annoncées vraiment énormes, je me suis dit, celle là il ne faut pas que je la rate. Les gens disent qu’ils n’ont jamais vu le North Shore comme ça, cela vient taper sur les maisons du bord de mer et lundi la route était bloquée à un endroit. Tout le North Shore est en alerte. Waimea ça ferme tellement c’est gros, c’est insurfable, du coup la compet de bodyboard ne sera pas lancée. »
Tu avais déjà eu une expérience à Jaws plutôt ‘flippante’ ?
« Oui, c’était il y a deux ans à peu près à la même période. C’était énorme et un peu terrorisant. J’avais eu deux vagues, j’étais assez content mais depuis mon but avait été de revenir pour ‘shoot le Jaws à fond’. Avec ma blessure, c’était le bon créneau car cela va mieux. Je me suis dit c’est ma chance, c’est peut être la dernière grosse houle et en plus la plus grosse de la saison, donc c’est parfait que je sois là. »
Tu as pu prendre de bonnes dispositions niveau sécurité ?
« Une des raisons qui m’a poussé à venir, c’est la sortie d’un gilet de sauvetage nouvelle génération. Deux marques avaient déjà sorti quelque chose depuis un an ou deux mais là Quiksilver a sorti un gilet qui améliore la nage, le confort, avec aussi plus de capacité d’air, du coup tu remontes plus vite. Sans ça, je ne sais pas si j’aurais été chaud pour aller à Jaws directement le plus gros jour. C’est 30 à 40% de confiance en plus dans ta tête, cela joue beaucoup. »
Cela demande de la confiance en soi mais aussi beaucoup d’humilité ?
« Complètement. Tu auras beau tenir 6 minutes sous l’eau, tu auras beau faire ce que tu veux, il faut sentir le truc. Jaws c’est le top du big wave surfing. Il ne faut pas y aller comme ça, même s’il y a le gilet, même s’il y a les copains qui soutiennent, il faut y aller en respectant à fond la nature, en sachant que ce sont les plus grosses forces de la nature qui vont arriver. Il ne faut vraiment pas le prendre à la légère. Je ne sais pas comment cela va se passer. J’espère juste que je pourrais avoir un bon feeling et me jeter à l’eau. »
Quelques mots sur Maui, qui n’est pas l’île principale de l’archipel hawaiien ?
« Tous ceux qui surfent à Jaws sont ceux qui surfent les plus grosses vagues au monde, des mecs qui ont beaucoup de respect pour la nature et pour les autres surfeurs. Il y a beaucoup d’entraide. Les mecs d’ici me disent ‘ça va être énorme, prépare toi bien mais on va s’occuper de toi.’ C’est aussi un peu comme Teahupo’o qui est un peu à l’écart de l’urbanisation. Il y a beaucoup de photographes et tout mais l’ambiance sur l’île est riche de mana, mais c’est différent, c’est le mana hawaiien. »
Comment as-tu pris la décision de venir à Hawai’i ?
« Quand j’ai vu les conditions annoncées vraiment énormes, je me suis dit, celle là il ne faut pas que je la rate. Les gens disent qu’ils n’ont jamais vu le North Shore comme ça, cela vient taper sur les maisons du bord de mer et lundi la route était bloquée à un endroit. Tout le North Shore est en alerte. Waimea ça ferme tellement c’est gros, c’est insurfable, du coup la compet de bodyboard ne sera pas lancée. »
Tu avais déjà eu une expérience à Jaws plutôt ‘flippante’ ?
« Oui, c’était il y a deux ans à peu près à la même période. C’était énorme et un peu terrorisant. J’avais eu deux vagues, j’étais assez content mais depuis mon but avait été de revenir pour ‘shoot le Jaws à fond’. Avec ma blessure, c’était le bon créneau car cela va mieux. Je me suis dit c’est ma chance, c’est peut être la dernière grosse houle et en plus la plus grosse de la saison, donc c’est parfait que je sois là. »
Tu as pu prendre de bonnes dispositions niveau sécurité ?
« Une des raisons qui m’a poussé à venir, c’est la sortie d’un gilet de sauvetage nouvelle génération. Deux marques avaient déjà sorti quelque chose depuis un an ou deux mais là Quiksilver a sorti un gilet qui améliore la nage, le confort, avec aussi plus de capacité d’air, du coup tu remontes plus vite. Sans ça, je ne sais pas si j’aurais été chaud pour aller à Jaws directement le plus gros jour. C’est 30 à 40% de confiance en plus dans ta tête, cela joue beaucoup. »
Cela demande de la confiance en soi mais aussi beaucoup d’humilité ?
« Complètement. Tu auras beau tenir 6 minutes sous l’eau, tu auras beau faire ce que tu veux, il faut sentir le truc. Jaws c’est le top du big wave surfing. Il ne faut pas y aller comme ça, même s’il y a le gilet, même s’il y a les copains qui soutiennent, il faut y aller en respectant à fond la nature, en sachant que ce sont les plus grosses forces de la nature qui vont arriver. Il ne faut vraiment pas le prendre à la légère. Je ne sais pas comment cela va se passer. J’espère juste que je pourrais avoir un bon feeling et me jeter à l’eau. »
Quelques mots sur Maui, qui n’est pas l’île principale de l’archipel hawaiien ?
« Tous ceux qui surfent à Jaws sont ceux qui surfent les plus grosses vagues au monde, des mecs qui ont beaucoup de respect pour la nature et pour les autres surfeurs. Il y a beaucoup d’entraide. Les mecs d’ici me disent ‘ça va être énorme, prépare toi bien mais on va s’occuper de toi.’ C’est aussi un peu comme Teahupo’o qui est un peu à l’écart de l’urbanisation. Il y a beaucoup de photographes et tout mais l’ambiance sur l’île est riche de mana, mais c’est différent, c’est le mana hawaiien. »
Tikanui Smith, un surfeur polynésien bilingue qui est un véritable ambassadeur de la Polynésie à l'étranger