La cour rendra sa décision le 16 décembre.
Placé en garde à vue il y a un an, Cissé, qui avait prévenu Valbuena de "murmures" concernant la circulation d'une vidéo intime, était ressorti libre.
Mais le parquet de Versailles, estimant que des charges contre lui existaient, avait demandé cet été sa mise en examen à la juge chargée de l'affaire. Sa demande refusée, il avait fait appel devant la cour, dont le parquet général l'a suivi.
Si M. Cissé n'a jamais été ré-entendu, "des éléments médiatiques laissent perplexes quant à la bienveillance de Cissé à l'égard de Valbuena", notamment "son intervention dans l'émission Touche pas à mon poste" sur D8, rapporte une source proche du dossier.
Lors de cette intervention télévisée, Cissé avait expliqué que "(c'était) un truc qui aurait pu être très mauvais pour moi et pour (Mathieu Valbuena) alors qu'il n'y a rien. On est venu me chercher pour écouter ma partie de l'histoire. Moi je n'ai jamais escroqué personne. Mathieu est un ami !"
"Quand on était à l'OM, je l'amenais à l'entraînement. Il n'y a pas eu d'escroquerie. Je l'ai juste prévenu de faire attention. Il a porté plainte, mon nom est dedans et ils m'ont entendu. C'est tout", avait-il ajouté.
Djibril Cissé "a été entendu par les services de police l'année dernière, et aucune charge n'a été retenue contre lui a l'issue de son audition, ni par la suite lors de l'instruction du dossier" par la juge, avait déclaré à l'AFP son avocat, Me Arnaud Péricard, un peu plus tôt dans l'après-midi.
Cinq personnes sont déjà mises en examen dans ce dossier, dont le footballeur Karim Benzema, soupçonné d'avoir fait pression sur Valbuena pour qu'il paie en échange de la non-diffusion de sa vidéo.
Valbuena "avait considéré que l'intervention de Cissé lui paraissait bienveillante par rapport à celle de Karim Benzema", a déclaré son avocat, Me Paul-Albert Iweins, s'en remettant "à la justice".
Vendredi, quatre des cinq mis en examen demandaient par ailleurs à la cour d'appel d'annuler l'ensemble de l'enquête, au motif notamment que les méthodes policières employées étaient "déloyales" et auraient poussé l'un des suspects au délit.
L'avocat général de la cour a requis le rejet de ces demandes.
avec AFP