Tahiti, le 17 novembre 2022 - Avec son dernier ouvrage Vous avez dit troisième sexe ? paru chez Au vent des îles en 2022, il continue son travail de reconstruction avec les transgenres polynésiens et le mythe occidental de l'homosexualité. Il sert diverses pensées et réflexions sur la table a priori pour faire tomber les préjugés et réduire les maux.
De quoi parle ce nouvel ouvrage intitulé Vous avez dit troisième sexe ?
“ J’ai examiné les visions occidentales de la sexualité et du genre depuis l’invention du troisième sexe jusqu’à aujourd’hui. Je compare les Samoa où j’ai travaillé à partir des années 1980 et Tahiti , où bien des écrits ont été consacrés aux māhu et raerae. J’ai pu étudier ces écrits. Dans ces deux territoires, on retrouve les mêmes parcours de vie pour les hommes qui ne se sentent pas hommes. En tant qu’ anthropologue , ce qui m’intéresse c’est comment la société appréhende tout cela, et comment cela a été récupéré par le monde tout entier. J’ai voulu dire les retombées de cette vision occidentale. Il y a tout à déconstruire car la vision occidentale est limitée à une vision très sexualisée. C’est dans la lignée du travail que je mène depuis longtemps et des sujets abordés dans Tahiti 1768 – Jeunes filles en pleurs , paru en 2013 chez Au Vent des îles .”
De quoi parle-t-il ?
“ Il traite de la face cachée des premiers contacts et de la naissance du mythe occidental. ”
Ce n’est pas le cas ? Comment est vue la question de genre par les personnes concernées ?
“ Pour eux, cela n’a rien à voir avec la sexualité. Ils ne veulent pas apparaître comme une minorité sexuelle , mais une minorité transgenre. Les choses évoluent à Tahiti comme à Samoa ou dans d’autres terr itoires du Pacifique d’ailleurs. Des associations gagnent en visibilité. On parle également de plus en plus de dysphorie de genre, de cette souffrance éprouvée quand le corps n’est pas en adéquation avec le ressenti, autrement dit quand le corps est considéré en partie comme une erreur. Il reste cependant un tabou : celui des femmes qui se sentent hommes.”
À qui s’adresse votre ouvrage ?
“À la fois aux lecteurs non P olynésiens pour défaire les fausses idées, car ils sont trop nourris de clichés accumulés sur la Polynésie, mais aussi aux communautés transgenres des pays polynésiens concernées. Le livre peut leur dire à quel point les interrogations qu’elles ont chacune depuis les pays où elles vivent sont proches, malgré la distance géographique et linguistique. Je ne suis qu’un observateur . Je n’ai pas à dire ce que les communautés doivent réclamer ou dire, mais je peux aider à ce que l’on comprenne mieux leurs demandes."
De quoi parle ce nouvel ouvrage intitulé Vous avez dit troisième sexe ?
“ J’ai examiné les visions occidentales de la sexualité et du genre depuis l’invention du troisième sexe jusqu’à aujourd’hui. Je compare les Samoa où j’ai travaillé à partir des années 1980 et Tahiti , où bien des écrits ont été consacrés aux māhu et raerae. J’ai pu étudier ces écrits. Dans ces deux territoires, on retrouve les mêmes parcours de vie pour les hommes qui ne se sentent pas hommes. En tant qu’ anthropologue , ce qui m’intéresse c’est comment la société appréhende tout cela, et comment cela a été récupéré par le monde tout entier. J’ai voulu dire les retombées de cette vision occidentale. Il y a tout à déconstruire car la vision occidentale est limitée à une vision très sexualisée. C’est dans la lignée du travail que je mène depuis longtemps et des sujets abordés dans Tahiti 1768 – Jeunes filles en pleurs , paru en 2013 chez Au Vent des îles .”
De quoi parle-t-il ?
“ Il traite de la face cachée des premiers contacts et de la naissance du mythe occidental. ”
Ce n’est pas le cas ? Comment est vue la question de genre par les personnes concernées ?
“ Pour eux, cela n’a rien à voir avec la sexualité. Ils ne veulent pas apparaître comme une minorité sexuelle , mais une minorité transgenre. Les choses évoluent à Tahiti comme à Samoa ou dans d’autres terr itoires du Pacifique d’ailleurs. Des associations gagnent en visibilité. On parle également de plus en plus de dysphorie de genre, de cette souffrance éprouvée quand le corps n’est pas en adéquation avec le ressenti, autrement dit quand le corps est considéré en partie comme une erreur. Il reste cependant un tabou : celui des femmes qui se sentent hommes.”
À qui s’adresse votre ouvrage ?
“À la fois aux lecteurs non P olynésiens pour défaire les fausses idées, car ils sont trop nourris de clichés accumulés sur la Polynésie, mais aussi aux communautés transgenres des pays polynésiens concernées. Le livre peut leur dire à quel point les interrogations qu’elles ont chacune depuis les pays où elles vivent sont proches, malgré la distance géographique et linguistique. Je ne suis qu’un observateur . Je n’ai pas à dire ce que les communautés doivent réclamer ou dire, mais je peux aider à ce que l’on comprenne mieux leurs demandes."