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Séquence émotion pour George Pau-Langevin à Tubuai


La ministre George Pau-Langevin à son arrivée à la mairie de Mataura à Tubuai
La ministre George Pau-Langevin à son arrivée à la mairie de Mataura à Tubuai
TUBUAI, le 10 mars 2015. La ministre des Outre-mer est sous le charme de l’accueil polynésien et tout particulièrement de celui qui lui est offert dans son déplacement par les enfants. A plusieurs reprises lors de ses visites, George Pau-Langevin a félicité les enfants de leurs prestation en chants, en danse ou en orero qui lui ont été offerts à son arrivée sur les différentes étapes au point que c’est à eux principalement qu’elle a adressé ce mardi après-midi son discours sur le parvis de la mairie de Mataura après leur interprétation de l’hymne polynésien et de la Marseillaise. « Je vous remercie pour la qualité de votre accueil qui m’émeut à chaque fois : vous êtes tellement sages et tellement chaleureux à la fois. Lorsque vous les enfants vous réussissez à l’école c’est bien pour vos parents et pour votre collectivité car vous êtes l’avenir de Tubuai et de la Polynésie française. Quand on se promène à travers les outre-mer on ne peut qu’être émerveillés de la façon dont on peut allier le respect des traditions et des cultures avec les valeurs éternelles de la République ».

Si la ministre ne fait aucune promesse chiffrée ou véritablement tangible durant ses visites sur de nouveaux accompagnements financiers de l’Etat en dehors de ceux qui sont déjà consentis, elle est visiblement sensible à ce qu’elle voit et qu’elle entend et aux marques de respect qui lui sont adressées. « Vous avez la gentillesse chevillée au corps et pour tout cela nous sommes attentifs à ce que vous exprimez, vos besoins, vos attentes pour que la vie qui a déjà l’air si douce ici soit améliorée (…) Vous pouvez compter sur nous, nous allons faire le maximum » a –t-elle lancé à la population de Tubuai venue l'accueillir avec effusion avec comme à l'accoutumée de nombreux chants, des colliers de fleurs et des cadeaux en vannerie traditionnelle notamment.




Le président du Pays, Edouard Fritch admet utiliser cette émotion « d’un peuple aussi chaleureux, aussi sympathique » pour servir ses desseins. « Elle a accepté de venir aux Australes dès son arrivée et de découvrir la vie des gens qui aujourd’hui lorsqu’on regarde les statistiques attirent beaucoup notre attention. Alors que les Australes devraient être un lieu où l’on produit tout ce qu’il faut pour vivre à Tahiti, on se rend compte que les Australes ont besoin d’un vrai coup de main pour redresser leur situation économique et faire revenir les jeunes sur nos îles. Aujourd’hui je pense que les Australes ont tout à gagner de ce voyage. Je ne demande rien, je ne demande pas d’argent, je demande une attention particulière car nous avons en tête de solliciter des organismes en métropole qui pourront nous aider à soutenir la déclinaison des axes de développement que nous souhaitons mettre en place (…) Oui je compte bien aussi sur cette émotion pour faire vibrer autre chose à savoir qu’à Paris ils prennent en compte les spécificités de notre pays, les difficultés que nous rencontrons et nous accorde l’attention que nous attendons. Je ne dis pas qu’on est maltraités au contraire, je ne parle pas d’argent. Je ne veux pas parler d’argent parce que comme avec Jean-Jacques Urvoas et avec George Pau-Langevin ce qui va compter aujourd’hui ce sont les yeux, ce qu’elle voit, ce qu’elle entend dans le Pays parce que si elle en tient compte nous aurons déjà gagné beaucoup».

Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 10 Mars 2015 à 21:39 | Lu 2278 fois