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Sénatoriales : " Je suis pour l’ouverture : celle de mon bulletin au second tour", propose Richard Tuheiava


Sénatoriales : " Je suis pour l’ouverture : celle de mon bulletin au second tour", propose Richard Tuheiava
PAPEETE, 29 avril 2015 - Richard Tuheiava n'exclut pas la possibilité d'une alliance avec un candidat autonomiste, lors d'un éventuel deuxième tour, aux élections sénatoriales partielles de dimanche prochain. "Nous attendons qu’ils pèsent leurs voix pour, éventuellement, envisager la possibilité de discussions dans l’entre-deux-tours", déclare le candidat du camp souverainiste.

Elu au Sénat, quel sera le point clé de votre action parlementaire ?

Richard Tuheiava : La première chose est d’honorer la confiance des maires et de se mettre sans attendre au travail en faveur d’une révision du Code général des collectivités, donc poursuivre le travail que j’avais déjà commencé, s’agissant d’une proposition de loi consistant à adapter le CGCT aux spécificités polynésiennes.
Un autre volet, au moins aussi important, consiste à apporter ma pierre à l’édifice du redressant des finances publiques polynésiennes. En tant que sénateur, il s'agit de réclamer avec les formes, les arguments et les documents, tout ou partie des redevances liées au domaine public polynésien. Je parle du domaine océanique, aérien voire plus, pour permettre à la Polynésie française de s’en sortir financièrement sur la base des redevances tirées de l’utilisation de son propre patrimoine
.

Qu’est-ce que cela peut représenter en termes de recettes, selon vous ?

Richard Tuheiava : Suivant les postes de recettes que nous pourrons obtenir – parce que ce sont déjà des recettes qui sont perçues par l’Etat –, si on fait un total sur la base de tout ce que l’on a pu considérer, c’est de l’ordre de 170 à 180 milliards perçus et qui ne profitent pas à la Polynésie française. Il s’agit de 76 milliards Fcfp à minima, chaque année depuis 2009, au titre de la redevance océanique, qui concerne l’espace aérien polynésien. Et on peut remonter plus loin dans le temps pour un certain nombre de redevances satellitaires ou de câble numérique, qui traversent notre océan ou notre espace.
L’idée, ce n’est pas de réclamer des arriérés mais de modifier les textes pour permettre à la Polynésie de bénéficier de ces redevances, parce que c’est légitime
.

Oscar Temaru a déclaré « Pour nous, ce n’est pas une élection importante » à propos des sénatoriales. C’est un avis que vous partagez avec un tel programme ?

Richard Tuheiava : D’un point de vu purement idéologique, on peut s’interroger sur le réel intérêt d’une élection sénatoriale lorsque la Polynésie est réinscrite sur la liste des territoires de l’ONU, et dès lors que New York est notre principal interlocuteur, dans le clan souverainiste.
Maintenant, d’un point de vu purement pragmatique et financier – et c’est l’objet de ce programme que je défends pour le compte de l’UPLD –, je souhaite démontrer la capacité d’un sénateur à apporter sa pierre à l’édifice de revendications légitimes du peuple polynésien
.

Après avoir fait 147 voix en septembre dernier, qu’est-ce qui vous laisse espérer faire mieux, dimanche prochain, alors que le clan souverainiste part divisé ?

Richard Tuheiava : C’est vrai que l’on a un risque de division des voix. Mais ma candidature, parce que je suis seul, est adaptable –entre guillemets– à tout ou partie des candidats en lice à l’heure actuelle. Je suis pour l’ouverture : celle de mon bulletin au second tour. C’est ça l’ouverture : ma capacité à travailler avec l'un des candidats qui sortira en binôme, le 3 mai après-midi. (…)

Dans cette dynamique-là, avez-vous rencontré les candidats issus du Tahoera’a ?

Richard Tuheiava : Non, pas du tout. Je pense que les dissensions au sein du Tahoera’a vont polariser le vote autonomiste au premier tour. Nous attendons qu’ils pèsent leurs voix pour, éventuellement, envisager la possibilité de discussions dans l’entre-deux-tours.

Vous seriez donc prêt à faire alliance avec l’une des listes autonomistes ?

Richard Tuheiava : C’est un point que l’on doit discuter à l'UPLD, avec le comité directeur. A la différence de Tauhiti Nena, il me semble que j’ai le devoir de consulter mon comité politique, avant de décider quoi que ce soit.
Je dis simplement que mon bulletin permet toutes sortes de combinaisons, d’un point de vu politique (…). Mais, dans ces possibilités d’alliance, je pense qu’il faut tenir compte de la stabilité du Pays. C’est en tous cas une des valeurs que je prône dans cette course, et ces possibilités d’alliance au second tour. Nous ne souhaitons pas à l’UPLD reproduire une période d’instabilité
.

Est-ce à dire que vous pourriez être tenté par une entente avec la liste soutenue par Edouard Fritch ?

Richard Tuheiava : Edouard Fritch, c’est l’exécutif local pendant trois ans. Nous faisons partie d’un groupe à l’Assemblée qui nous permet de discuter avec ces personnes. Mais encore une fois aucun rapprochement n’a été entamé. Les différents quartiers généraux de campagne sont restés campés sur leurs positions. C’est aussi notre cas.
Je pense simplement que mes voix seront certainement les mêmes qu’au premier tour
.

Avec Tauhiti Nena, vous incarnez la nouvelle génération du Tavini Huira’atira. Pourquoi ne vous entendez-vous pas ?

Richard Tuheiava : Ce n’est pas un problème d’entente. C’est une question de stratégie politique. Tauhiti Nena est focalisé sur les résultats – honorables, c’est vrai – qu’il a obtenus à Papeete. Maintenant, il a souhaité prendre une certaine distance par rapport au parti. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Lui seul sait. Tout dépend des résultats qu’il obtiendra.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 29 Avril 2015 à 16:12 | Lu 1407 fois
           



Commentaires

1.Posté par moana le 29/04/2015 18:29 | Alerter
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je suis prêt à faire le "catin" avec Flosse comme il y a 6 ans. c'est la stratégie entre cet avocat de pacotille et le vieux hyène. Ce dernier est prêt à tout pour abattre Frich, à s'allier avec le tavini comme dans le passé. Et il y aura les moutons sans cervelle pour voter ce ticket Tahoeara'a / Tavini pour "tuer" le président Frich.

2.Posté par etonant le 29/04/2015 19:58 | Alerter
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Je suis étonné que les côtés idéologiques et pragmatiques soient dissociés!

3.Posté par Tiripa le 29/04/2015 21:24 | Alerter
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Pas étonné. Il faut parfois faire la différence entre ses idées et opinions et le pragmatisme politique. Et Moana, je ne crois pas que le Tavini ait envie de remettre le couvert avec Flosse, ils l'ont montré en soutenant Fritch depuis qu'il est Président. Ne mettons pas tout le monde dans la même marmite flossienne, il y a des gens heureusement qui voient nettement plus loin.

4.Posté par encore plus étonné le 30/04/2015 07:23 | Alerter
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Il est donc maintenant normal de ne pas mettre en oeuvre ses idéaux et de ce conforter aux jeux politiques inefficaces.
C'est devenu naturel et tout le monde trouve cela normal. On retrouve cela dans toute les familles politiques.
C'est pour cela que les citoyens lambda se désintéressent de l'actualité politique, et c'est parce que les gens se sont désintéressé que les politiciens peuvent nous faire passer des vessies pour des lanternes.
J'ai vraiment l'impression que la population est endormie.
Quel est l'intérêt d'avoir un idéal si celui-ci n'ai pas mis en oeuvre en pratique? cela reste juste du vent.

5.Posté par Chaval le 30/04/2015 07:46 | Alerter
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Ce qu'il y a d'intéressant c'est surtout les émoluments de fin de mois et tous les avantages qui s'y rattachent, le reste c'est du bla bla bla. On connaît l'homme et ce qu'il peut ne pas faire.

6.Posté par Faut pas pousser! le 30/04/2015 08:24 | Alerter
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Attention, le discours des indépendantistes devient raisonné et pragmatique surtout quand on entend qu' aboiements et jérémiades du coté des autonomistes ...

7.Posté par Geminipf54 le 30/04/2015 09:35 | Alerter
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Souhaitons que Monsieur Tuheiava fera le bon choix. Mais c'est drôle, si le cas se présente j'ai comme la majorité des gens en ce moment, la certitude qu'il ne se trompera pas. Ou cela voudra dire que les années noires n'ont servi à rien. Laissons travailler le gouvernement, tout le reste n'est que conjonctures stériles.

8.Posté par tuhoi le 30/04/2015 10:16 (depuis mobile) | Alerter
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Soutenir Fritch en souhaitant qu'il se plante car son succès signerait le plongeon du tavini. C'est la grande hypocrisie de "l'ouverture"!!!

9.Posté par Bob BOB le 30/04/2015 14:10 | Alerter
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On remarquera qu'il a changé de collier.
OT lui aurait il subtilisé ?

Sinon il veut faire payer les satellites qui passent dans son ciel.
Et pourquoi pas la lune ?

10.Posté par Le président de "la Polynésie française", des françaises et des français René, Georges, HOFFER le 01/05/2015 01:50 | Alerter
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"s’agissant d’une proposition de loi consistant à adapter le CGCT aux spécificités polynésiennes." + "l’édifice du redressant des finances publiques polynésiennes (...) il s'agit de réclamer (...) des redevances liées au domaine public polynésien. Je parle du domaine océanique, aérien voire plus, pour permettre à la Polynésie française de s’en sortir financièrement sur la base des redevances tirées de l’utilisation de son propre patrimoine" + "Suivant les postes de recettes que nous pourrons obtenir – parce que ce sont déjà des recettes qui sont perçues par l’Etat –, si on fait un total sur la base de tout ce que l’on a pu considérer, c’est de l’ordre de 170 à 180 milliards perçus et qui ne profitent pas à la Polynésie française" + etc... = que d'XPF, que d'XPF, que d'XPF.... qui vont permettre aux français de la française Polynésie de profiter de cettte manne pour pouvoir rétablir le DROIT au RSA pour les quelques 80 000 crève-la-faim français, compétence transférée statututututairement et ni exercée par les autonomisés indépendantisants ni les indépendantistes autonomisiques... ni par le colonisateur qui a l'obligation d'y pallier en cas d'inexercice hahahahaha Surtout que Richard va loin : "honorer la confiance" ! Deux mots forts pour renverser l'absence d'honneur et la défiance plus connue sous "motion" qui est la règle jusqu'à aujourd'hui par exemple hihihihihi
D'autant qu'il déblatère que "L’idée, ce n’est pas de réclamer des arriérés mais de modifier les textes pour permettre à la Polynésie de bénéficier de ces redevances, parce que c’est légitime." Euh, légitime ? Pour une loi républicaine française, faudrait tout de même pas être plus légaliste que le pé'ï des droits de l'Homme tout de même ! Certes coupeur des têtes de roi et de reine de France (pensée pour le condamné en Inde ATLAOUI qui ne sera pas décapité mais fusillé si le non-indien François Hollande n'arrive pas à intimider ce pays tiers par exemple). hoohohoh [email protected]