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Self Défense – Focus sur Jean Paul Serra : Ancien des forces spéciales et instructeur passionné

Jean Paul Serra propose des cours de self défense à la Mission. Cet ancien des forces spéciales dispense des cours visant à apprendre les techniques de défense, il apprend également à garder son calme en cas d’agression. Il travaille dans l’automobile mais les sports de combats restent sa passion, une passion qu’il souhaite transmettre.


Les cours ont lieu au dojo de la Mission
Les cours ont lieu au dojo de la Mission
Jean Paul Serra est un ancien militaire des forces spéciales. Il travaille aujourd’hui dans l’automobile mais reste un grand passionné des sports de combat qu’il a pratiqué toute sa vie. Il dispense à la mission des cours de self défense pour des groupes d’une douzaine de participants maximum.
 
Son enseignement consiste à apprendre à se défendre. L’aspect psychologique est également primordial puisque souvent, en cas d’agression, la victime est paralysée par le stress. Rencontre. SB

Jean Paul Serra, instructeur
Jean Paul Serra, instructeur
Parole à Jean Paul Serra
 
Quelques mots sur votre activité ?
 
« Je viens de démarrer ici une activité de « strike C3 ». C3 pour « Carillo Créative Concept » et « Strike » pour la frappe. C’est une activité de self défense qui nous vient des US. Toutes les techniques ont été élaborées par Jean Carillo qui est un entraineur de grands champions, notamment en MMA et en muay thaï.  »
 
Quelle est la particularité de cet art martial ?
 
« On ne travaille que sur des gestes efficaces, il n’y a aucune fioriture dans notre travail. On a pas 50 000 techniques pour répondre à une agression, c’est réduit à l’essentiel. Cela a été élaboré à partir de centaines d’heures de vidéos d’agressions. Le travail est effectué sur la frappe et la surprise. »
 
C’est un mix d’anciens et nouveaux élèves ?
 
« Oui, car avant j’avais une salle sur Punnauia. On a ouvert en ville pour des raisons pratiques. Un assistant devrait me rejoindre en cours d’année, je ne prends que des groupes de 12 personnes pour l’instant. »
 
Votre parcours ?
 
« Cela fait plus de 30 ans maintenant que je pratique les sports de combat. Je suis ancien militaire, ancien des forces spéciales et instructeur de close combat. J’ai pratiqué la boxe anglaise pendant très longtemps, du karaté, du kick boxing également et aussi ce qu’on appelle communément le « street fight », que l’on enseigne ici. »
 
C’est une passion ?
 
« Tout à fait. C’est passionnel, surtout dans le sens où je peux transmettre quelque chose sur lequel il y a une forte demande aujourd’hui. Je n’apprends pas à combattre, j’apprends à se défendre, ce qui est complètement différent. Dans la rue, il n’y a pas d’arbitre, pas de timing. »
 
« On peut malgré tout faire des parallèles avec le krav-maga qui est un sport de self défense israélien. Les techniques de frappe viennent du muay thaï, du karate, du sambo etc…C’est un concentré de techniques qui ont été reprises de part et d’autres en raison de leur efficacité. »
 
Il y a l’aspect psychologique ?
 
« 9 personnes sur 10 sont concernées par le PPP, la « paralysie par la peur » en cas de grosse confrontation. On apprend donc à gérer son stress, à gérer son environnement, à éviter la confrontation, quand c’est possible. Il est plus facile de se battre que d’éviter la bagarre. Je ne mens pas à mes élèves, je ne vais pas leur brosser un tableau idyllique en leur disant que s’ils viennent chez moi ils deviendront champions du monde et qu’ils pourront terrasser n’importe quel adversaire. »
 
«  Il y a aussi l’observation qui vise à éviter l’affrontement. Tous les élèves formés me le disent, ils se sentent mieux, plus à l’aise quand ils sortent, notamment les femmes. Les élèves y trouvent leur compte, tant au niveau de la dépense physique qu’au niveau des techniques apprises. Merci à Jean Carillo que je vais voir régulièrement aux US pour les mises à jour et merci à Tahiti Infos. » Propos recueillis par SB

Rédigé par SB le Lundi 29 Mai 2017 à 11:46 | Lu 5716 fois