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Sécurité régionale : le Forum se penche sur les points chauds en Océanie


Sécurité régionale : le Forum se penche sur les points chauds en Océanie
SUVA, jeudi 7 juin 2012 (Flash d’Océanie) – Le Forum des Îles du Pacifique (FIP) tient cette semaine une réunion consacrée aux problématiques de sécurité régionale qui peuvent prendre des formes diverses dans cette région, allant du trafic d’être humains à la cybercriminalité.
Cette réunion, qui a lieu tous les ans, met une nouvelle fois cette année, deux jours durant (6 et 7 juin 2012) l’accent sur la nécessité d’agir en réseau pour toutes les agences de pays et territoires océaniens afin de mieux sécuriser la région face à des activités émergentes, comme le trafic de stupiéfiants ou d’armes, la lutte contre le terrorisme et les formes les plus avancées technologiquement de la criminalité transnationale, mais aussi les impacts indésirables de la corruption au sein même des gouvernements océaniens.
« Des statistiques récentes, basées sur les informations compilées par les agences chargées de faire appliquer la loi indiquent que notre région est activement prise pour cible en tant que point de transit pour le trafic d’armes, d’être humains et de drogues illicites », a souligné mercredi le Secrétaire Général du FIP, Tuiloma Neroni Slade, en ouvrant cette conférence.
Quant à la menace du terrorisme dans le Pacifique, « si elle peut être onsidérée comme faible, cela ne veut pas dire pour autant qu’elle n’existe pas », a-t-il poursuivi.
M. Slade a aussi considéré que les nouvelles technologies avaient amené avec elles, partout dans le monde, des nouvelles formes sophistiquées de criminalité : la « cybercriminalité ».
« C’est un défi supplémentaire et un souci de plus pour nos pays membres. Notre vulnérabilité vient de plusieurs facteurs, parmi lesquels la complexité technique de ces cybercrimes, la nautre sophistiquée de l’électronique et le manque ou l’inadéquation des lois en vue de surveiller ces activités », a estimé le responsable samoan, qui a appelé de ses vœux une meilleure formation des personnels océaniens de lutte contre la criminalité.
Concernant les activités de sécurité ou de maintien de la paix menées dans la région océanienne, l’une d’entre elles découle directement de la « Déclaration de Biketawa » des dirigeants du FIP et se déroule, depuis juillet 2003, aux îles Salomon, om une « mission régionale d’assistance » (RAMSI), sous commandement australien, a dans un premier temps mis fin à une guerre civile de cinq ans avant que de pursuivre par des actions ciblant la reconstruction économique et des organes essentiels de cet État mélanésien.
Cette force, à l’origine composée de quelque deux mille soldats et policiers (majoritairement australiens, mais aussi néo-zélandais et océaniens), fait toujours l’objet de réunions d’évaluation semestrielles afin de dessiner progressivement un plan de transition et de retrait.
Évoquant la plus récente de ces réunions entre le gouvernement salomonais et les principaux partenaires de cette opération, le Secrétaire-Général du FIP a rappelé que jusqu’ici, le consensus était maintenu concernant la priorité au paramètre « mission accomplie », plutôt qu’à un calendrier temporel.
Toujours au siège fidjien du Forum, cette semaine, en lever de rideau, mardi 5 juin 2012, se tenait une session consacrée à un thème très voisin : la prévention des conflits et la notion de « sécurité humaine », dans le cadre d’un partenariat accru avec les principaux acteurs de la société civile et avec le soutien du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD).
À l’occasion d’un rapport publié mercredi 6 juin 2012 et consacré au rôle régional de l’Australie dans les opérations de maintien de la paix et de stabilisation, les ministres australiens des affaires étrangères, de la défense et de l’intérieur, respectivement MM. Bob Carr, Stephen Smith et Jason Clare ont rappelé conjointement que ce pays intervenait, dans sa région proche, aux îles Salomon, mais aussi à Bougainville (Papouasie-Nouvelle-Guinée ou encore au Timor oriental.
Ce rapport,qui a été dévoilé mercredi 5 juin 2012 lors d’une cérémonie au sièges new-yorkais des Nations-Unies, est censé marquer le 65ème anniversaire du début de la contribution australienne aux opérations internationales de maintien de la paix.
« Ce rapport souligne l’importance critique d’un travail en partenariat avec les pays riverains en vue de soutenir les efforts de paix, de développement et de sécurité », a estimé le chef de la diplomatie australienne.

pad

Rédigé par PAD le Jeudi 7 Juin 2012 à 05:24 | Lu 761 fois