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Séance assemblée: le tourisme à l’ordre du jour


Séance assemblée: le tourisme à l’ordre du jour
Lors de la séance de l’assemblée de la Polynésie française, parmi les textes à examiner il y avait un projet de délibération portant approbation du rapport des administrateurs publics au sein de la SEM Air Tahiti Nui. Ainsi il est annoncé que pour augmenter le volume de passagers transportés par la compagnie et accroître son chiffre d'affaires ou tout du moins réduire ses charges, un business plan a été préparé par la direction et devra être validé par le conseil d'administration, prévu vendredi 08 juin. Parmi les différentes pistes il serait question de l’intégration de la compagnie dans l’un des systèmes d’alliance aéronautique, tel que Skyteam ou Oneworld. Concernant ce dernier, les discussions n’ont toujours pas avancé.

Autre texte, un projet de loi de Pays relatif à la promotion du « Time-Share » touristique a été voté. Ce texte vise donc à encourager les investissements et à relancer le secteur touristique et notamment l’emploi dans le domaine hôtelier. Des exonérations de droits et de taxes sont prévues pour favoriser le « timesharing ». La définition est la multipropriété en temps partagé et le droit de passer un certain temps (une ou plusieurs semaines) dans une propriété de vacances à un moment déterminé de l'année pendant une durée contractuelle de trois ans ou plus. Un projet de ce genre est d’ailleurs prévu depuis déjà plusieurs années près du golf de Moorea. Ce texte arrive à point nommé pour sauver ce projet et pourrait ainsi empêcher la fermeture du golf.

Oscar Temaru, président de la Polynésie française

Tahiti-Infos : Plusieurs solutions se présentent pour sauver la compagnie, pour laquelle avez-vous opté ?

Oscar Temaru : Depuis un certains temps le personnel demande un business plan, ce qui est tout à fait normal, ils veulent savoir où est-ce qu’on va. Le business plan nous l’avons vu ensemble vendredi dernier avec les actionnaires privés de la compagnie. Il sera présenté demain lors du conseil d’administration. C’est toujours les mêmes problèmes. Je dirais que l’aspect positif c’est cet accord qu’il y a entre notre compagnie aérienne Air Tahiti Nui et American Airlines. Cela va permettre de faire de la promotion de notre pays et du marketing dans certaines villes d’Amérique du Nord. Par contre on rencontre toujours des difficultés quand au budget de fonctionnement. Il va falloir encore diminuer les charges de fonctionnement parce que le partenaire numéro un, c’est-à-dire le pays, ne peut plus mettre un rond dans cette société. Nous sommes déjà partenaire à 85% et les partenaires privés non plus. Il y a des possibilités d’avoir d’autres partenaires étrangers. Mais simplement ils demandent tous à être majoritaires et à avoir un président étranger, ce qui est interdit par les textes.

Tahiti-Infos : Ces économies pourraient passer par des licenciements, éventuellement ?

Oscar Temaru : Pour le moment il n’y a pas de licenciement. On demande la réduction des charges de fonctionnement par la suppression du 13ème mois. Il y a des départs volontaires à la retraite et puis nous venons de décider d’acheter du fuel moins chers en ce moment pour faire ce qu’on appelle le « edging » et cela va nous permettre de tenir le coût jusqu’à la fin de l’année. Bien sur on espère que la fréquentation va augmenter et qu’il y aura beaucoup plus de visiteurs qui viendront chez nous.

Tahiti-Infos : La vente du 5ème appareil est-il toujours envisagé ?

Oscar Temaru : Oui c’est toujours envisagé mais il est très difficile de trouver un acheteur par les temps qui courent.

Tahiti-Infos : Il est question de la mise en place du time-share ?

Oscar Temaru : Oui ce dossier va être défendu par le vice-président. Je pense que nous avons déjà travaillé sur les textes pour permettre à tous ceux qui veulent acheter un appartement ici chez nous de le faire facilement. Et s’ils veulent ensuite le revendre, ils peuvent le faire tranquillement sans avoir à être enregistré à nouveau et repasser devant le notaire. Je pense que c’est un grand projet. Ils l’ont fait ailleurs, à Hawaii par exemple. Cela va fidéliser les visiteurs qui viendront chez nous puisqu’ils auront un pied à terre chez nous.

le Jeudi 7 Juin 2012 à 16:37 | Lu 1193 fois
           



Commentaires

1.Posté par pito le 08/06/2012 06:30 | Alerter
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Sacré sinistre du tourisme !!!! il ne suffit pas d'avoir un pied à terre, encore faut il pouvoir les billets d'avion pour venir .... vu les prix je ne pense as qu'il y aura beaucoup d'acheteur !!! je me demande si cet homme réfléchi avant de parler!!! hihihi
nana

2.Posté par Melly le 08/06/2012 08:00 | Alerter
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il rêve Oscar le petit canard !

pour fidéliser les touristes rien ne sert de les "piéger", il faut leur servir des bonnes prestations et un pays agréable à visiter et des distractions ! cqfd ... les touristes ne sont pas de idiots : la preuve ils ne viennent plus !

3.Posté par tupai le 08/06/2012 08:59 | Alerter
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nana pito, repose toi bien, regarde bien ton sinistre pito et à demain

4.Posté par moustic le 08/06/2012 09:25 | Alerter
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Le tourisme, c'est vite vu :
au départ de Los Angeles :
- Cook islands : voyage + hôtel = $1395
- Moorea et Bora Bora : voyage + hôtel = $ 4129


5.Posté par Rasta le 08/06/2012 10:07 | Alerter
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citation de pito "[...] je me demande si cet homme réfléchi avant de parler!!! hihihi [...]"
On pourrait en dire autant à ton sujet M. pito...

Tu crois vraiment que les personnes qui auront "un pied à terre" (dans ce cas de figure) auront du mal à acheter un billet d'avion ? A moins que pour toi "billet d'avion" = billet d'avion en FIRST...

6.Posté par Rasta le 08/06/2012 10:22 | Alerter
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@Melly : toutes tes propositions coûtent de l'argent.
Celle d'Oscar ne coûte que le vote d'une loi.

D'après toi, et avec l'état des finances actuelles du pays, quelle est la démarche la plus faisable ?

Bien sûr l'idéal serait de faire comme tu dis.
Le "timesharing" rapportera sûrement moins d'argent, mais ce sera déjà ça de fait et sans trop dépenser.

Et @moustic, ne compare pas ce qui n'est pas comparable ou sinon rajoute tous les facteurs qui font que les prix soient aussi différents.

7.Posté par moustic le 08/06/2012 12:48 | Alerter
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@ Rasta
Justement je compare ce qui est comparable.
Les avions d'Air New Zealand fonctionnent donc à l'huile de coprah non subventionnée ! .
Le touriste américain souhaite un accueil convivial, la sécurité et la propreté, ce qu'il ne trouve pas à Tahiti mais aux Iles Cook. Un récent reportage l'a bien montré où les touristes américains souhaitaient tous revenir aux Iles Cook.
A Tahiti tout le système économique est entre les mains de vampires avides d'argent.
Commençons par baisser le prix des billets d'avion .
Autre extrait de mon catalogue au départ de LA :
Fiji voyage + hotel = $1955 (Fiji est environ 2 fois plus loin que Tahiti !)
Kauai (trajet avion = 2/3 de Tahiti) voyage +hotel = $469 soit presque 10 fois moins que Tahiti
Eux aussi doivent voler à l'huile de coprah !


8.Posté par Just Biou le 11/06/2012 15:20 | Alerter
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Dans le tourisme la concurrence entre les destinations est très vive.
Plusieurs aspects entrent en ligne de compte, parmi lesquels le transport aérien, le prix des hôtels et de la restauration, la qualité du service.
Pour le transport aérien il et possible comparer PRESQUE toutes les composantes du coût entre plusieurs compagnies:
- prix d'achat des avions et règles d'amortissement,
- coût de l'entretien et de la maintenance,
- taxes d'atterrissage dans les divers aéroports,
- coût du handling dans ces aéroports (fait par la compagnie elle-même ou bien par l'aéroport ou bien par une autre compagnie ou bien par une société spécialisée),
- coût du catering,
- coût du carburant (c'est un secret quasiment impossible à percer, sauf à rester dans des ordres de grandeur assez approximatifs),
- qualité du programme ( = nombre moyen d'heures de vol par avion et par jour)
- densification de la cabine (si on densifie le nombre de sièges augme mais la comercialisation est plus difficile car le confort dégringole)
- coût de la commercialisation.
- coût du personnel au sol (réservation, entretien, admnistratifs, commerciaux,..)
- coût du PNC (hôtesses et stewards)
- coût du PNT (pilotes)
- qualité du yield management
- etc.
On s'aperçoit vite que le coût du personnel (au sol et en vol) est une des plus singificatives variables d'ajustement = d'écart entre les compagnies.

Il faut ajouter que l'aèéoport de Tahiti (taxes d'atterrissage, handling, fuel, etc..) est, de loin, l'un des plus chers du monde.

M. Pastour avait tout à fait raison de chercher à remplacer les A 340 par un autre modèle.

Il n'y a strictement aucun facteur permettant à TN d'être compétitif, sauf à faire une révolution, c'est-à-dire par commencer à tailler à vif dans TOUS les coûts de personne. Conniassez-vous quelqu'un qui osera cela ????

Ne vous faites pas d'illusion Air Tahiti Nui n'a aucune chance de fonctionner un jour à l'équilibre.

Quant à dire que TN est un instrument de désenclavement et de développement de la Polynésie c'est de la rigolade. Par diverses astuces et filouteries (par exemple en payant cash Corsair pour qu'ils abandonnent la ligne sur Paris !!!) ils ont fait fuir la plupart des concurrents. Le nombre de ...