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Sauvetage en mer : une nouvelle balise pour plus de sécurité


De gauche à droite : Claude Davio, vice-président de la FEPSM, Alain Côme, secrétaire général, Louis Picard, trésorier et Ragai Tenetevaiora, trésorier adjoint.
De gauche à droite : Claude Davio, vice-président de la FEPSM, Alain Côme, secrétaire général, Louis Picard, trésorier et Ragai Tenetevaiora, trésorier adjoint.
PAPEETE, le 3 août 2016 - La fédération d'entraide polynésienne et de sauvetage en mer (FEPSM) et le MRCC se sont réunis mardi pour évoquer la mise en place et la commercialisation d'une balise de détresse personnelle.

"Aujourd'hui, sur 10 personnes qui vont en mer, deux partent encore sans rien", regrette Claude Davio, vice-président de la fédération d'entraide polynésienne de sauvetage en mer (FEPSM).

Tous les ans, de nombreux navigateurs, professionnels ou amateurs, se retrouvent en mer en situation de détresse. "En 2014, à Makemo, trois personnes ont navigué pour aller sur une autre île. Mais ils ont eu une panne de moteur. Ils n'avaient ni radio ni balise. Nous ne les avons retrouvés qu'au bout de trois jours… Ils ont eu de la chance!", explique Alain Côme, secrétaire général de la FEPSM. Mais la fin n'est pas toujours heureuse comme dans ce cas.

Le but de la FEPSM, en partenariat avec le MRCC est de faire évoluer les mentalités pour qu'un jour, chaque personne prenant la mer soit équipée et assurée.

DES BALISES POUR TOUS

Depuis deux ans, professionnels et bénévoles du secours en mer, travaillent à la mise en place de balise de détresse personnelle plus performante que celles qui existent déjà. Ce mardi, ils ont finalisé leur volonté.

Des balises, de marque américaine, ont été achetées par la FEPSM. Elles seront revendues aux personnes souhaitant s'équiper d'une sécurité de plus lorsqu'ils partent en mer. "Ces balises sont destinés à tous les usagers de la mer. Elles sont complètement flottantes, un plus par rapport à ce qui se fait déjà, et permettent l'émission d'ondes qui sont réceptionnées par le MRCC. Ainsi, on sait au bout de quelques minutes seulement où se trouve la personne en détresse", détaille Alain Côme. Grâce à une loi de Pays de décembre 2015, ces balises peuvent être acquises par tout le monde sans payer de taxe. Ainsi, la FEPSM les revend au prix coûtant, soit 27 000 francs.

"Plus de gens l'auront, plus les moyens de sécurité seront faciles à mettre en place…"
, insiste les membres de le FEPSM. L'objectif de la fédération est d'équiper environ 500 personnes en un an. Les appareils pourraient permettre une intervention plus rapide et plus précise des secours. "Pour un territoire comme la Polynésie française, ces balises sont des outils très efficaces."

Comment ça marche?

La balise PLB, comprendre Personal locator beacon, est un transmetteur qui émet un signal dans la bande de fréquence 406 MHz en cas de détresse d'urgence pour donner l'emplacement d'une personne et/ou d'un navire. Le signal est ensuite reçu par un ou des satellites du réseau Cospas-Sarsat qui déterminent la localisation et transmettent les coordonnées au MRCC.
Chaque balise soit être enregistrée pour que les autorités puissent retrouver les informations concernant le propriétaire de la balise, ses connaissances, le navire ou l'aéronef.
Ceux qui veulent se procurer cette balise peuvent se rendre au bureau de la FEPSM situé au rez-de-chaussée du bâtiment du port autonome, zone Papeava, Papeete.
Plus d'informations au 87 33 16 16.

Rédigé par Amelie David le Mercredi 3 Août 2016 à 06:00 | Lu 1425 fois