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Sat Nui inaugure la plus haute grue de Polynésie


PAPEETE, le 18 mars 2016 - La nouvelle Terex Gottwald de Sat Nui est la plus haute grue du Territoire. Inaugurée ce vendredi, elle est prête à accueillir les navires cargos Panamax nouvelle génération, est plus écolo et plus sûre.

Une nouvelle point rouge domine les cimes industrielles de Motu Uta. Culminant à 47 mètres, cette grue est imposante. Elle a été inaugurée vendredi dernier par son heureux propriétaire, Sat Nui, en présence du Président Edouard Fritch, du haut-commissaire (elle a bénéficié de la défiscalisation métropolitaine), des autorités du Port, et autres invités de marque.

Selon le p-dg de Sat Nui, cet investissement de quelque 400 millions de francs était rendu nécessaire du fait qu'une ancienne petite grue de l'acconier n'était plus adaptée aux nouveaux navires, de plus en plus grands. Cette Terex Gottwald sera capable de décharger les navires de 5000 EPV (équivalent 20 pieds) qui seront bientôt la norme dans le commerce maritime. Même si le Port autonome ne peut aujourd'hui accueillir que des porte-containers de 3000 EPV… Mais plusieurs projets sont à l'étude pour augmenter nos capacités (voir interview), et ce nouveau modèle est de toute façon moins gourmand en carburant, plus sûr et plus efficace.

Les flâneurs qui aiment à observer le ballet des grues affairées sur les navires de passage peuvent dès aujourd'hui admirer ce nouveau géant, haut comme un immeuble de 16 étages, qui dépasse tous ses comparses d'au moins six mètres.


La grue en chiffres
Hauteur max de la grue : 47 mètres
Hauteur de la cabine : 24 mètres
Capacité de levage : 120 tonnes sur 21 mètres
Poids de la grue : 420 tonnes

Jérôme Mangard, p-dg de Sat Nui
"Cette grue est adaptée aux grands navires qui voudront faire escale au Port de Papeete, avec l’agrandissement du Canal de Panama. Sachant que l'industrie met en service des navires de plus en plus grands, et il est important que nous soyons outillés pour accueillir ces grands navires.

Et cette grue a un moteur diesel qui alimente des moteurs électriques, un petit peu à l'image des voitures hybrides, avec un système de récupération d’énergie. Donc une grande grue comme ça consomme moins de 50 litres de gazole par heure, ce qui correspond à un camion. C'est donc un engin très gros, mais qui ne consomme pas beaucoup et a des émissions de CO² très réduites. L'ancienne génération consomme au moins 30 % de plus. Et cette grue est également plus sure puisqu'une série d'automates à bord règlent la balance de la charge automatiquement.

Ça permet également de ne travailler qu'avec des grues de terre, parce que traditionnelles les bateaux travaillent avec leurs propres grues, qui sont plus dangereuses, plus accidentogènes parce qu'il faut amener du personnel à bord, à hauteur de container, qui sera obligé de guider les charges… Ces grues-là sont automatiques, donc cet investissement à 400 millions de francs va aussi augmenter sensiblement la sécurité de notre personnel."

Boris Peytermann, nouveau directeur général du Port autonome
Deux projets pour agrandir le port


"Aujourd'hui, le transport de marchandises mondial est en train d'évoluer vers de plus gros navires. Dans les études économiques que l'on lance, nous étudions l'impact économique de la fidérisation. C’est-à-dire la possibilité que les gros navires ne viennent plus ici, ils déposent leurs marchandises dans un port intermédiaire, et de petits navires viennent jusqu'ici. Nous serions dépendants de la Nouvelle-Zélande, la Côte Ouest... Mais après, il faut voir si cette fidérisation apporte effectivement des surcoûts et des délais comme tout le monde l'annonce. A la Réunion, on a un exemple où la fidérisation a fait baisser les coûts parce que sur la chaîne logistique globale, mettre de très gros bateaux peut coûter plus cher.

Nous avons donc lancé des études à la fois économiques, pour savoir s'il faut agrandir le port, et techniques pour répondre à la question "comment adapter le port". Est-ce que nous approfondissons le quai actuel, avec un terre-plein arrière qui reste d'une douzaine d'hectares qu'on pourrait peut-être étendre… Ça serait très coûteux, de l'ordre d'une dizaine de milliards. Ou alors, est-ce que nous nous étendons à l'est, sur une surface de l'ordre de 30 à 35 hectares, avec 900 mètres de quai donc deux fois plus qu'à Motu Uta, un tirant d'eau suffisant pour accueillir des 4000, 5000 containers, mais un coût de 25 milliards. Le Port irait alors jusqu'à la passe de Taonoa.

Sur les délais, nous recevrons l'étude sur les impacts économiques au mois de mai. Puis il y aura une deuxième phase purement technique où nous examinerons les deux scénarios en fonction des besoins économiques, pour septembre. En septembre, nous aurons les idées claires."


Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Vendredi 18 Mars 2016 à 19:12 | Lu 1952 fois
           



Commentaires

1.Posté par F.LEGROS le 19/03/2016 08:46 | Alerter
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Alors que les ports du monde entier utilisent des portiques de chargement/déchargement beaucoup plus productifs que les grues, nous on continue avec des grues !!! Le résultat c'est des temps de déchargement plus long des bateaux, donc un coût par conteneur supérieur, puisque le transporteur va inclure le coût de la durée d'immobilisation supérieure au Port de Papeete, dans son tarif de transport d'un conteneur à direction de Papeete. Et encore une fois c'est le consommateur qui en souffrira, puisque le prix "rendu magasin" de son produit sera plus cher et donc le prix de vente aussi !

2.Posté par Pavlova le 19/03/2016 13:02 | Alerter
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Ami Legros petite explication : sur le fonds tu as raison, le seul souci de l'installation des portiques c'est le fait que pourque cela soit a minima rentable il faut un passage de 100.000 boites, ce qui n'est pas du tout le cas a Tahiti. Je vois mal les acconiers investir a pertes, mais le jour ou nos gouvernants reussiront a penser pour le Pays et non plus pour leur interet personnel sans doute qu'on arrivera a ce seuil !!!! C'est pas gagne et loin de l'etre.

3.Posté par pif paf le 19/03/2016 13:48 | Alerter
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Consommons d'avantage local, et ainsi moins de problème sur les structures d'imports et sur des investissements qui profitent d'abords aux gros !

4.Posté par F.LEGROS le 19/03/2016 17:11 | Alerter
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@pavlova : avec des portiques neufs, sans doute, mais il y en a beaucoup à vendre d'occasion, puisque les très grands ports augmentent régulièrement la capacité de ces engins et vendent d'occasion les anciens !

5.Posté par Taahoatutafe le 20/03/2016 13:17 | Alerter
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Legros ma, vous n'êtes pas fiu de toujours critiquer. Une maladie bien gauloise. Si vous n'êtes pas heureux içi, c'est pas difficile, y a un avion tous les jours pour rentrer en GAULE. Ras le bol de ces gens qui ont des idées sur tout mais surtout leurs idées. Il fait beau, souriez à la vie heureuse içi qui est mieux que chez les gaulois actuellement.

6.Posté par OTIA le 21/03/2016 05:15 | Alerter
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Moi je suis fiu de lire ou t'entendre ce genre de critique(post 5); si t'es pas content rentre chez toi en France ou en Gaule.
Moi j'en ai ras le bol de ce genre de critique,j'arrête sinon je vais avoir droit à mon billet d'avion...

7.Posté par Le vieux le 21/03/2016 07:33 | Alerter
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@ OTIA le 21/03/2016 05:15 : Vous avez entièrement raison, d'ailleurs ce poste est limite raciste.