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Saison cyclonique 2013-2014 en Océanie : une dizaine de phénomènes prévus


Saison cyclonique 2013-2014 en Océanie : une dizaine de phénomènes prévus
WELLINGTON, mercredi 16 octobre 2013 (Flash d’Océanie) – Comme chaque année, l’institut néo-zélandais de recherche atmosphérique, NIWA (National Institute of Water & Atmospheric Research) a publié en début de semaine ses prévisions concernant la saison cyclonique à venir pour l’hémisphère Sud du Pacifique Ouest, qui débute en novembre pour s’étendre jusqu’à avril.
Pour le NIWA, cette saison à venir est proche de la « moyenne » (une dizaine de phénomènes), mais pourrait s’intensifier en fin de période.
Au menu : « entre huit et douze » cyclones d’intensité propre à les faire baptiser par les autorités.
Au plan de la localisation géographique, les scientifiques néo-zélandais estiment qu’une activité « normale à en-dessous de la moyenne » devrait prédominer pour la zone située entre Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie, ainsi qu’à l’Est de la ligne de changement de date.
Pour les pays situés à l’Ouest de cette ligne, à savoir la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon encore Fidji, les prévisions évoquent une activité « proche de la normale ».
Plus près de cette ligne de changement de date, qui traverse notamment Samoa, l’activité pourrait être « plus élevée que la normale », prédisent les équipes du NIWA.
L’institut néo-zélandais cite aussi des pays comme Vanuatu, la Nouvelle-Calédonie ou Fidji, qui pourraient, toujours dans le cadre d’une saison « normale », faire face à « deux cyclones ou plus » au cours de cette saison.
Pour toute la région considérée (Pacifique Sud-ouest), les prévisionnistes néo-zélandais estiment que dans l’absolu, sur le total prévu de « entre huit et douze », au moins quatre pourraient dépasser une puissance de catégorie 3 (sur une échelle de cinq), ce qui signifie des vents atteignant une vitesse de 120 kilomètres heure au centre du phénomène, de type ouragan).
Et sur ces quatre puissants cyclones prévus, les mêmes prévisions estiment que trois pourraient même dépasser la force 3 pour passer à la catégorie 4 (vents d’une vitesse de plus de 160 kilomètres heure au centre du phénomène).
Le ministère néo-zélandais des affaires étrangères, pour la première fois, a profité de l’approche du début de cette saisons cyclonique pour inviter les ressortissants néo-zélandais prévoyant un voyage dans un des pays du Pacifique Sud-ouest de bien effectuer les démarches d‘enregistrement et de signalement en ligne (www.safetravel.govt.nz), afin de permettre une localisation plus rapide en cas d’événement de type cyclone.
« Nous ne disons pas à nos concitoyens de ne pas voyager dans le Pacifique, tout ce que nous faisons, c’est de leur conseiller de bien se préparer et de se faire enregistrer (via le site dédié "SafeTravel") et de prendre les assurances de voyage appropriées », a précisé Lyndal Walker, qui dirige la division consulaire au ministère néo-zélandais des affaires étrangères.
« Lorsque vous aurez fourni vos informations, nous pourrons alors vous contacter pour vous alerter d’un cyclone imminent dans la zone où vous vous trouvez. Et une fois qu’il est passé, nous pouvons aussi vérifier votre état (…) Certes, les Kiwis considèrent le Pacifique comme leur voisinage. Mais il est important de garder à l’esprit que dans cette région, l’accès à des soins médicaux ou tout simplement un changement qui s’impose après des vacances perturbées peuvent être des démarches extrêmement complexes et coûteuses. Nous sommes persuadés que vous tenez à rentrer chez vous avec des souvenirs de plages magnifiques et de gens accueillants, sûrement pas avec une lourde facture supplémentaire », a-t-elle précisé dans un message.

Concernant la dernière saison (2012-2013), six cyclones se sont produits dans cette zone Pacifique Sud-ouest.
L’un des plus puissants cyclones s’étant matérialisés a été Evan, qui, en décembre 2012, a frappé Samoa, Fidji et Wallis et Futuna.

Plusieurs pays océaniens dans le Top 5 de la vulnérabilité

Lors d’un séminaire international qui a réuni la semaine dernière les responsables régionaux pour réfléchir ensemble sur les moyens d’améliorer les réponses et la préparation aux catastrophes naturelles, l’agence de l’ONU pour la réduction des effets des catastrophes naturelles a rappelé qu’en la matière, plusieurs petits pays insulaires océaniens avaient le triste privilège de se trouver tout en haut (dans le Top 5) d’un classement mondial de vulnérabilité aux événements de ce type (cyclones, tsunamis, séismes, éruptions volcaniques, inondations).
Ces pays sont notamment Vanuatu, Tonga, et plus loin derrière Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et les îles Salomon, a rappelé Tim Wilcox, coordinateur subrégional pour la stratégie de réduction des catastrophes naturelles à l’ONU.
Le séminaire de la semaine dernière, à Nadi, concernait aussi les médias et leur implication dans une stratégie de sensibilisation à la nécessité d’une bonne préparation de la part des populations.
Objectif, entre autres : élaborer une nouvelle stratégie régionale pour 2015 qui, pour la première fois au monde, prendrait en compte une approche intégrée et multisectorielle en réponse à ces catastrophes naturelles.
Par ailleurs, ces derniers jours aussi, le Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS, basé à Nouméa, Nouvelle-Calédonie) a mené une série d’ateliers et de réunions, notamment en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie, ainsi qu’aux îles Cook, là encore pour sensibiliser les acteurs à l’importance d’une bonne préparation des populations à des catastrophes naturelles dans cette grande région.

pad

Rédigé par PAD le Mardi 15 Octobre 2013 à 18:18 | Lu 1798 fois