Henri Cornette de Saint Cyr, dit "Doudou" est le créateur de la "Saga", une aventure maritime qui accueille chaque année des centaines d'enfants en difficultés. Grâce à cette initiative et à son acharnement, ces enfants issus de milieux défavorisés peuvent s’adonner aux joies des sports aquatiques. Cette année, la saga se déroule à la Presqu'île. Doudou a souhaité faire partager avec les lecteurs un peu du bonheur que vivent ces enfants pendant ces moments trop rares pour eux:
"Enfin arrivé à Puunui, il était temps !! Nous étions tous impatients de retrouver la presqu’île qui nous avait si bien accueilli en 2010.
Que trois jours pour tout préparer ! Sans plus tarder et sous la pluie le premier jour, a peine déchargé des camions Cotada, de l’entreprise Cowan de la Satnui et du Revi de la Marine Nationale, les Hobies étaient rematés dans l’après midi sous un soleil radieux enfin !! Il fallait faire vite ! Et Gilles aux commandes, les consignes les plus urgentes étaient passées, le fare moniteur et les chapiteaux en place, les opti calés et les planches à voile prêtes à partir !
Coté montagne, même frénésie : Rosalie dans ses cartons et ses menus, prenant la mesure de tous ceux qu’elle aurait à nourrir pendant six semaines, s’organisait aussi avec l’équipe de cuisine composée de Mamie Miriama et d’Adélaïde.
Mais j’allais oublier la star : Eva ! Pour la trouver, il faut passer derrière ses ordi, prudente et n’aimant pas qu’on le lui emprunte (elle en a pris trois !). Elle s’est bien organisée, comme d’habitude, mais les enfants n’attendent pas, le compte a rebours a commencé et les dossiers ne sont pas tous complets !
Alors c’est l’agitation des coups de téléphones avec les T.S (ses copines travailleurs sociaux) et les familles d’accueil et la semaine 1 est là !! Dans quelques heures les enfants arrivent…
Mais bon, on a l’habitude et tout s’articule bien et le miracle s’accompli : Le jour J, tous les enfants sont là ou presque, parfois même, remplacés à la dernière minute et les familles d’accueil sont au rendez-vous piaillant d’impatience d’avoir leurs petits chéris… Et puis le lendemain. Le grand jour celui que tous ont attendu, pour découvrir le spot, les bateaux, les moniteurs !! Et à peine les consignes du beach captain passées, les enfants sont déjà à l’eau, gilets à poste, prêts à dessaler.
Entretemps des intervenants ont profité de petits moments à terre pour sensibiliser les groupes aux danger du paka, au respect de la nature, au tri sélectif, aux soins corporels, aux droits de l’enfants.
C’est toujours comme ça au début, et puis le vent de l’excitation se calme, les jours passent, les bateaux se cassent un peu mais les enfants progressent, ils sont heureux et se racontent.
« La semaine est trop courte ! », « On est déjà à la veille du départ… » . Il faut que chacun écrive un petit mot d’amour à son parrain : « moi, comme j’ai gagné ma régate j’ai tout raconté ! J’ai dit aussi que je voulais rester encore, que ma famille d’accueil est trop top ! et que mon moniteur trop gentil !
Je repars un peu triste mais je sais aussi que mon cœur s’est enrichi de nouveaux amis que je retrouverai bientôt à Noël pour le suivi de la saga ».
Le temps passe toujours trop vite quand on est heureux ! Personne içi n’est fiu, les enfants nous transportent dans leur monde et nous imposent leur rythme mais ils nous permettent aussi de grandir avec eux.
Nous avons retrouvés des petits « anciens », dont Remi qui rayonne à la barre de son optimist qu’il manipule bien mieux que son fauteuil roulant.
Le 14 juillet, c’était le grand défilé à Vairao et nous avons choisi de parader avec nos bateaux mais en restant sur le lagon. Faute de vent, c’est à la remorque des sécu et en file indienne que nous sommes passés devant le quai de Vairao. Malheureusement, une panne de courant provoqua un retard de toute la cérémonie et nous avons dû tous rentrer pour ne pas rater les bus.
Dans quelques jours, la Saga arrivera à son terme, il y aura eu beaucoup d’émotions, de joies, de rires, une satisfaction réelle de voir ses enfants se reconstruire un peu. Parce que c’est vrai, ensemble, tout est possible !"
Henri Cornette de Saint Cyr
"Enfin arrivé à Puunui, il était temps !! Nous étions tous impatients de retrouver la presqu’île qui nous avait si bien accueilli en 2010.
Que trois jours pour tout préparer ! Sans plus tarder et sous la pluie le premier jour, a peine déchargé des camions Cotada, de l’entreprise Cowan de la Satnui et du Revi de la Marine Nationale, les Hobies étaient rematés dans l’après midi sous un soleil radieux enfin !! Il fallait faire vite ! Et Gilles aux commandes, les consignes les plus urgentes étaient passées, le fare moniteur et les chapiteaux en place, les opti calés et les planches à voile prêtes à partir !
Coté montagne, même frénésie : Rosalie dans ses cartons et ses menus, prenant la mesure de tous ceux qu’elle aurait à nourrir pendant six semaines, s’organisait aussi avec l’équipe de cuisine composée de Mamie Miriama et d’Adélaïde.
Mais j’allais oublier la star : Eva ! Pour la trouver, il faut passer derrière ses ordi, prudente et n’aimant pas qu’on le lui emprunte (elle en a pris trois !). Elle s’est bien organisée, comme d’habitude, mais les enfants n’attendent pas, le compte a rebours a commencé et les dossiers ne sont pas tous complets !
Alors c’est l’agitation des coups de téléphones avec les T.S (ses copines travailleurs sociaux) et les familles d’accueil et la semaine 1 est là !! Dans quelques heures les enfants arrivent…
Mais bon, on a l’habitude et tout s’articule bien et le miracle s’accompli : Le jour J, tous les enfants sont là ou presque, parfois même, remplacés à la dernière minute et les familles d’accueil sont au rendez-vous piaillant d’impatience d’avoir leurs petits chéris… Et puis le lendemain. Le grand jour celui que tous ont attendu, pour découvrir le spot, les bateaux, les moniteurs !! Et à peine les consignes du beach captain passées, les enfants sont déjà à l’eau, gilets à poste, prêts à dessaler.
Entretemps des intervenants ont profité de petits moments à terre pour sensibiliser les groupes aux danger du paka, au respect de la nature, au tri sélectif, aux soins corporels, aux droits de l’enfants.
C’est toujours comme ça au début, et puis le vent de l’excitation se calme, les jours passent, les bateaux se cassent un peu mais les enfants progressent, ils sont heureux et se racontent.
« La semaine est trop courte ! », « On est déjà à la veille du départ… » . Il faut que chacun écrive un petit mot d’amour à son parrain : « moi, comme j’ai gagné ma régate j’ai tout raconté ! J’ai dit aussi que je voulais rester encore, que ma famille d’accueil est trop top ! et que mon moniteur trop gentil !
Je repars un peu triste mais je sais aussi que mon cœur s’est enrichi de nouveaux amis que je retrouverai bientôt à Noël pour le suivi de la saga ».
Le temps passe toujours trop vite quand on est heureux ! Personne içi n’est fiu, les enfants nous transportent dans leur monde et nous imposent leur rythme mais ils nous permettent aussi de grandir avec eux.
Nous avons retrouvés des petits « anciens », dont Remi qui rayonne à la barre de son optimist qu’il manipule bien mieux que son fauteuil roulant.
Le 14 juillet, c’était le grand défilé à Vairao et nous avons choisi de parader avec nos bateaux mais en restant sur le lagon. Faute de vent, c’est à la remorque des sécu et en file indienne que nous sommes passés devant le quai de Vairao. Malheureusement, une panne de courant provoqua un retard de toute la cérémonie et nous avons dû tous rentrer pour ne pas rater les bus.
Dans quelques jours, la Saga arrivera à son terme, il y aura eu beaucoup d’émotions, de joies, de rires, une satisfaction réelle de voir ses enfants se reconstruire un peu. Parce que c’est vrai, ensemble, tout est possible !"
Henri Cornette de Saint Cyr
