Tahiti, le 14 septembre 2022 – Les trois représentants Teva Rohfritsch, Nicole Bouteau et Philip Schyle ont démissionné mercredi matin du Tapura huiraatira et de son groupe à l'assemblée. Dans leur courrier de démission à Édouard Fritch, que Tahiti Infos s'est procuré, les trois anciens élus A Ti'a Porinetia disent "ne plus retrouver les valeurs qui (nous) ont réunies en février 2016" et reprochent à la "gouvernance" Fritch d'être à l'origine de la "défaite cuisante" aux législatives.
C'était attendu, les trois représentants du groupe Tapura huiraatira à l'assemblée de la Polynésie française, Teva Rohfritsch, Nicole Bouteau et Philip Schyle, ont déposé mercredi matin leur démission du groupe majoritaire à Tarahoi. La menace du départ des trois élus couvait depuis plusieurs semaines. Tous trois avaient adressé un courrier au président du parti majoritaire, Édouard Fritch, après les dernières législatives pour demander une "réaction politique" et un "électrochoc" à la suite de la déroute électorale en juin dernier. Les trois ex-représentants de A ti'a Porinetia ont donc préféré quitter la majorité à la veille de l'ouverture de la session budgétaire jeudi à l'assemblée. Une décision qui n'est pas sans conséquences politiques, Teva Rohfritsch étant l'actuel sénateur, numéro deux du parti majoritaire et membre du bureau directeur de la République en marche à Paris, et Nicole Bouteau secrétaire générale et ancienne candidate du parti aux législatives.
Dans leur courrier de démission du parti, que Tahiti Infos s'est procuré, les trois élus affirment à Édouard Fritch que "ce choix est la résultante d'une profonde déception" et qu'ils auraient "préféré n'avoir jamais à prendre la décision de quitter la famille politique que (nous avons) fondé, construit et fait grandir ensemble". Les trois désormais ex-cadres du parti majoritaire écrivent à Édouard Fritch que "la crise sanitaire qui a frappé notre Pays semble vous avoir fait perdre pied". Ils expliquent demander "depuis plus d'un an" une réaction devant l'expression du "mécontentement" et de la "déception" de la population "face aux comportements et agissements de responsables politiques de notre majorité jugés inacceptables dans un contexte de pandémie". S'ajoutent à cela des "décisions gouvernementales inopportunes" ou encore des "textes soumis à l'assemblée sous le sceau de l'urgence, qui pèsent lourdement sur le pouvoir d'achat des ménages polynésiens", souligne le courrier de démission.
"Votre gouvernance a été sanctionnée"
"Même s'il vous est difficile de l'admettre, c'est votre gouvernance qui a été sanctionnée lors des élections législatives de juin dernier par cette défaite cuisante que nous nous sommes vu infliger", écrivent Teva Rohfritsch, Nicole Bouteau et Philip Schyle. Ils rappellent avoir demandé une "réaction forte" mais ne pas avoir été entendus. "Que nous avez-vous proposé pour y répondre ? Plus de deux mois après les élections, une série de séminaires, visant à remettre les troupes en ordre de marche pour 2023 en améliorant la communication du gouvernement, de la majorité et du parti." Les trois élus concluent en affirmant qu'ils ne peuvent aujourd'hui plus "continuer à évoluer dans cette spirale négative", ni continuer de "pâtir publiquement des reproches et réprimandes de nos populations par solidarité envers la majorité, malgré de nombreux signes et témoignages afin de vous alerter".
C'était attendu, les trois représentants du groupe Tapura huiraatira à l'assemblée de la Polynésie française, Teva Rohfritsch, Nicole Bouteau et Philip Schyle, ont déposé mercredi matin leur démission du groupe majoritaire à Tarahoi. La menace du départ des trois élus couvait depuis plusieurs semaines. Tous trois avaient adressé un courrier au président du parti majoritaire, Édouard Fritch, après les dernières législatives pour demander une "réaction politique" et un "électrochoc" à la suite de la déroute électorale en juin dernier. Les trois ex-représentants de A ti'a Porinetia ont donc préféré quitter la majorité à la veille de l'ouverture de la session budgétaire jeudi à l'assemblée. Une décision qui n'est pas sans conséquences politiques, Teva Rohfritsch étant l'actuel sénateur, numéro deux du parti majoritaire et membre du bureau directeur de la République en marche à Paris, et Nicole Bouteau secrétaire générale et ancienne candidate du parti aux législatives.
Dans leur courrier de démission du parti, que Tahiti Infos s'est procuré, les trois élus affirment à Édouard Fritch que "ce choix est la résultante d'une profonde déception" et qu'ils auraient "préféré n'avoir jamais à prendre la décision de quitter la famille politique que (nous avons) fondé, construit et fait grandir ensemble". Les trois désormais ex-cadres du parti majoritaire écrivent à Édouard Fritch que "la crise sanitaire qui a frappé notre Pays semble vous avoir fait perdre pied". Ils expliquent demander "depuis plus d'un an" une réaction devant l'expression du "mécontentement" et de la "déception" de la population "face aux comportements et agissements de responsables politiques de notre majorité jugés inacceptables dans un contexte de pandémie". S'ajoutent à cela des "décisions gouvernementales inopportunes" ou encore des "textes soumis à l'assemblée sous le sceau de l'urgence, qui pèsent lourdement sur le pouvoir d'achat des ménages polynésiens", souligne le courrier de démission.
"Votre gouvernance a été sanctionnée"
"Même s'il vous est difficile de l'admettre, c'est votre gouvernance qui a été sanctionnée lors des élections législatives de juin dernier par cette défaite cuisante que nous nous sommes vu infliger", écrivent Teva Rohfritsch, Nicole Bouteau et Philip Schyle. Ils rappellent avoir demandé une "réaction forte" mais ne pas avoir été entendus. "Que nous avez-vous proposé pour y répondre ? Plus de deux mois après les élections, une série de séminaires, visant à remettre les troupes en ordre de marche pour 2023 en améliorant la communication du gouvernement, de la majorité et du parti." Les trois élus concluent en affirmant qu'ils ne peuvent aujourd'hui plus "continuer à évoluer dans cette spirale négative", ni continuer de "pâtir publiquement des reproches et réprimandes de nos populations par solidarité envers la majorité, malgré de nombreux signes et témoignages afin de vous alerter".