Tahiti Infos

Rétrospective 2016 : les temps forts de février


EN BREF


2 février
Plus d'un mois et demi après les intempéries qui ont frappé les communes de Mahina, Papeno’o et Tiarei, le président du Pays a remis ce matin les premiers bons en matériaux. Ces bons permettront aux sinistrés de retaper leurs maisons. Près de 50 familles se sont ainsi vues délivrer les précieux sésames après plusieurs semaines d'attente.

4 février
Des grands travaux sont prévus dans trois hôtels de Bora Bora cette année. Il y aura donc moins de chambres disponibles pour les touristes. Cette nouvelle inquiète Tahiti Tourisme.

8 février
Alors qu'un procès devrait avoir lieu d'ici la fin de l'année, comme l'a annoncé il y a quelques semaines le procureur de la République José Thorel, la société, représentée par Me Quinquis, sort de son silence et conteste ouvertement le scénario retenu par les experts judiciaires et ceux du bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA).

12 février
Depuis quelques semaines, dans les îles de la Société particulièrement, des températures élevées (plus que la normale) accablent les populations. Elles n'ont pas, pour autant, atteint des records. Mais c'est la succession de journées (et de nuits) de fortes chaleurs qui finissent par agacer. (PHOTO SAISON CHAUDE)

16 février
Le dossier du recrutement d'un médecin spécialiste en anatomo-pathologie pour le laboratoire de l'hôpital, contrarié un temps, sur le sujet de la complète reprise d'ancienneté de ce praticien a mis le feu aux poudres. Même si ce cas particulier a été réglé la semaine dernière, il a remis en lumière un vieux conflit.

18 février
La France a officiellement récupéré, ce mercredi matin, l'enquête internationale visant à faire la lumière sur le convoyage des 680 kilos de coke découverts samedi dernier au large de Mangareva. Ses trois occupants, deux Colombiens et un Mexicain, sont en garde à vue à Rikitea en attendant leur incarcération provisoire à la maison d'arrêt de Faa'a.

23 février
Les militaires de la gendarmerie ont effectué 61 interventions entre vendredi et dimanche soir, la mini tempête de dimanche matin n'y est pas étrangère.

25 février
La visite du président de la République à Wallis et Futuna et à Tahiti a été couverte par les médias métropolitains. Certains comme Le Petit Journal de Canal +, Le Figaro, le Journal du dimanche… ont même envoyé leurs journalistes sur place.

Pénurie : un virus décime les tomates locales

Depuis un an maintenant, les maraîchers de Polynésie luttent avec acharnement contre une maladie de la tomate qui dévaste les plantations. Plusieurs stratégies de lutte sont explorées pour pallier à ce problème, mais divers obstacles nous empêchent d'utiliser la méthode bio, largement plus efficace que la lutte chimique.

Le grand public n'en a probablement pas encore entendu parler, mais cette maladie sévit dans nos îles depuis maintenant 12 mois. Elle se nomme TYLCV (Tomato yellow leaf curl virus), prononcé "Tilc", et il y a un an elle a entièrement dévasté toutes les plantations de tomates à Tahiti. Aujourd'hui encore, la lutte contre cet envahisseur reste très précaire, les récoltes de tomates locales oscillant entre les succès et les échecs de nos maraichers.

"Le TYLCV est transmis par l'aleurode du tabac, une sorte de toute petite mouche blanche qui pique les feuilles de la tomate et d'autres plantes pour se nourrir. Le moindre insecte porteur du virus contamine les plantes. Leurs feuilles changent de couleur puis se déforment en cuillère… La plante contaminée arrête de grandir et meurt sans faire de fruits" nous explique un spécialiste polynésien de la culture de la tomate sous serre.

Cet horticulteur nous raconte comment ses plants comme ceux de tous ses concurrents ont été décimés il y a un an à l'arrivée de la maladie. La production a depuis recommencé avec de nouvelles variétés importées : puisque le TYLCV est déjà très répandue à travers le monde, les maisons grainières proposent des semis de plantes "tolérantes, mais pas résistantes. Le problème pour nous, en zone tropicale, c'est que les insectes sont toujours très présents en nombre massif. On essaye de traiter quand il faut, mais ici, où les générations de l'aleurode sont très courtes, l'insecte peut rapidement commencer à résister aux produits. Donc malgré les nouvelles variétés, on peut se faire déborder : s'il y a trop d'insectes qui attaquent les plantes, elles ont beau être tolérantes, elles tomberont tout de même malade. Le virus peut aussi muter et les plantes tolérantes n'y résisteront pas."

2 980 danseurs de ori tahiti : record battu !

2 980 danseurs se sont mobilisés ce samedi pour battre le record du monde de 'ori tahiti. Makau Foster a réussi son pari puisque les Mexicains n'étaient "que" 1500 en septembre dernier. Ce record du monde sera officiellement validé dans quelques jours.

Après le record du monde de 'ukulele en avril dernier avec 4 792 musiciens, la Polynésie française va une nouvelle fois inscrire son nom dans le Guinness Book. Samedi, ce sont, en effet, pas moins de 2 980 danseurs (hommes et femmes) qui se sont réunis sur le terrain du golf de Atimaono, à Papara. Le défi a été largement relevé puisque le record était jusque-là détenu par les Mexicains qui étaient 1 500 à danser en septembre dernier. Ce record sera officiellement validé dans quelques jours.

Makau Foster était à l'origine de cet événement. Quelques minutes, après que l'huissier de justice a validé le nombre de participants, la chef de la troupe Tamariki Poerani, s'est dite "soulagée". "C'était magnifique, grandiose", a-t-elle souligné.

Les danseurs sont venus de différents horizons. Des écoles de danse étaient bien sûr représentées, mais il y avait aussi des mairies, de nombreuses inscriptions individuelles également. De nombreux spectateurs sont aussi venus encourager les danseurs. Pour Makau Foster, c'est la preuve que "le peuple est fier de sa culture".
Après le 'ukulele et le 'ori tahiti, Makau Foster a déjà en tête quel pourrait être le prochain record du monde à battre : "pourquoi pas le plus grand nombre de to'ere ?" "J'espère que quelqu'un m'entendra et le fera", poursuit-elle. Alors qui veut mettre en place un évènement pour battre ce record du monde ?

Le Tahoera’a doit quitter sa permanence historique à Papeete

Le Pays a acté la démolition de l’immeuble Juventin à Papeete pour cause de vétusté et de non-conformité. Le bâtiment accueille actuellement trois locataires dont l’association Tahoera’a Huiraatira dont c'est la permanence.

La décision a été prise en conseil des ministres le 16 septembre dernier : propriété du Pays depuis 2004, année de son acquisition pour 180 millions Fcfp, l’immeuble Juventin est voué à la démolition, comme le rappelle dimanche soir nos confrères de Radio Première.

Des études doivent être menées courant 2016 pour préparer ce chantier qui sera poursuivi, courant 2017, par l’édification d’un immeuble administratif de cinq étages, à l’emplacement de l’ancienne bâtisse, à l’angle de la rue du Général de Gaule et de l’avenue Pouvanaa’a Oopa.

Un diagnostic en solidité et sécurité incendie et électrique réalisé par Socotec Polynésie en 2011 a mis en évidence un nombre important de non-conformités présentant des problèmes de sécurité : défauts d’isolement ; absence d’équipement d’alarme ; installations électriques non-conforme ; absence de dégagement de secours en cas d’incendie. La commission de sécurité saisie à la suite de ces constats a donné un avis défavorable à la poursuite de l’exploitation du bâtiment, pour cause de non-conformité au code de l’aménagement.

Outre l’imprimerie qui a donné son nom à l’immeuble, le bâtiment loge actuellement deux locataires : un salon de coiffure, avec pignon sur rue ; et la permanence du parti politique Tahoera’a Huiraatira, qui occupe tout le premier étage.

Le parti politique de Gaston Flosse a accusé le coup dans un communiqué transmis lundi dans la journée sous le titre "La véritable maison du parti, ce sont ses militants !". Le mouvement orange occupe les 400 m2 du premier étage de l’immeuble Juventin depuis 40 ans. Il dénonce une décision scélérate prise par le gouvernement pour lui nuire.

rançois Hollande : "tourner la page du nucléaire"

Dans son discours officiel, d'une trentaine de minutes à la présidence de la Polynésie ce lundi à la mi-journée, François Hollande a fait durer le suspense. Ce n'est qu'en toute fin de son allocution que le président de la République a enfin abordé le dossier du nucléaire en faisant des annonces qui ont fait applaudir l'audience.

Ce n'est que dans les dix dernières minutes de son discours, hier en fin de matinée, que le chef de l'Etat a, enfin, fait des déclarations attendues sur le sujet sensible du nucléaire. Pendant les vingt premières minutes, François Hollande a fait l'éloge de la politique de son gouvernement en direction de la Polynésie, après la nette rupture observée durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Soutien financier et budgétaire à plusieurs reprises, écoute attentive sur la prolongation de la défiscalisation dans les territoires ultramarins du Pacifique et même première avancée significative pour la réhabilitation de Pouvanaa a O'opa. Pour ce qui est du dossier nucléaire, s'il ne s'agit pas d'excuses officielles de la France comme certains l'auraient souhaité, le mythe des "essais propres" est tombé définitivement. François Hollande reconnait que les trente années d'expérimentation nucléaire à Moruroa et Fangataufa par le biais de 193 essais nucléaires (dont 41 atmosphériques) ont eu et ont encore aujourd'hui des conséquences.

"Cette page doit être définitivement tournée, nous attendons des gestes forts de votre part pour résorber ce qui reste un traumatisme dans nos relations fraternelles", lui a répondu le président Edouard Fritch.


Le dessin du mois de Munoz

Rétrospective 2016 : les temps forts de février

le Mardi 27 Décembre 2016 à 10:16 | Lu 1511 fois