Tahiti Infos

Rétrospective 2016 : les temps forts d'avril


EN BREF...


3 avril
La balade a mal tourné pour trois amies qui marchaient, le long de la plage de l'ancien hôtel Hyatt. Peu après 9 h, une vague les a toutes les trois emportées à la mer. L’une d’entre elles, âgée de 74 ans, repêchée en état d'arrêt cardiorespiratoire, est finalement décédée.

7 avril
Le journaliste emblématique du Ve'a de Première, Etienne Raapoto, présente son ultime journal télévisé en langue tahitienne, ce jeudi, avant de prendre sa retraite.

12 avril
Le haut-commissaire a adressé lundi un courrier au maire de Papeete. Il indique qu'il est "nécessaire que la clinique (Paofai) fasse procéder sans délai" à un audit de sécurité. "Le projet de changement du groupe électrogène doit être lancé au plus tôt", insiste-t-il.

13 avril
Un conducteur de 29 ans arrêté durant le week-end alors qu’il roulait ivre sur la RDO à 150 km/h a eu son véhicule immobilisé pour au moins un mois grâce à un sabot de Denver, en attendant son procès, le 13 mai.

16 avril
Le titre de Mister Tahiti 2016 décerné à Gill Handerson. Cet amateur de sports extrêmes aura réussi à séduire le jury, composé des Miss Vaitiare Tribondeau, Hinarere Taputu, Sarah Moux directrice du magazine Hine ou encore Melissa Mellone d’Air Tahiti Nui, entre autres.

20 avril
Laeticia Hallyday et ses deux filles Jade et Joy sont arrivées en Polynésie française pour passer quelques jours de repos avant les deux dates de la tournée océanniene de leur mari et père, le chanteur Johnny Hallyday.

22 avril
Après avoir lancé la polémique fin mars, dans un courrier dans lequel elle dénonce une ingérence du Pays dans les affaires du syndicat intercommunal chargé de l'électrification des communes du sud de Tahiti, Valentina Cross s’en prend directement à Nuihau Laurey.

23 avril
18 élus du conseil municipal de Hitia’a o te ra ont refusé d'approuver les comptes administratifs 2015 de la commune sur le budget principal et les budgets annexes de l'eau et des ordures ménagères.

27 avril
La taxe d’aéroport applicable sur chacun des aéroports et aérodromes de la Polynésie française est, depuis le 1er avril, sur les billets de chacun des passagers de 1670 Fcfp, contre 477 Fcfp en 2011.

30 avril
Eliane Tevahitua interpelle le ministre de la Santé, par le biais d'une question écrite, sur le problème de l'obésité au fenua et s'en prend aux produits trop sucrés comme les "sodas ou les yaourts".

La famille Pomare revendique 90 hectares à Miri

FONCIER - Le lotissement de Miri est au cœur de l'actualité depuis plusieurs semaines. La vente des parcelles de terres a été suspendue, par la cour d'appel, en mars.

Celle-ci a estimé que ni la société Delano, ni la famille Pomare n'étaient propriétaires de ces terres, ce qui crée une vague d'inquiétude pour ceux qui ont investi dans ce lotissement, en attendant que la justice ne tranche.
Loin de baisser les armes, Joinville Pomare maintient sa position et affirme être propriétaire de 90 hectares. Il a d'ailleurs, avec d'autres membres du conseil coutumier autochtone de l'organisation des revendications autochtones (ORA) convié la presse pour apporter des précisions sur leurs revendications. "Si les juges ont décidé qu'il n'y a pas de propriétaires, je me pose la question sur les droits de propriétés autochtones que nous avons. Je peux dire à tous les Polynésiens que nous sommes propriétaires du lotissement Miri."
Avec les titres de propriété en main, le descendant de la famille royale veut que les décisions qui ont été prises entre ses aïeux et la France, soient respectées. "J'appelle le gouvernement du Pays et tous les partis politiques, l'État français, M. François Hollande, à respecter les traités que mes pères ont signé avec la France, le 29 juin 1880, ratifiés par le Sénat et l'Assemblée nationale au nom de l'État."
Même s'il a affirmé laisser la justice faire son travail, le descendant royal demande aussi à ce que tout le monde se réunisse autour d'une table (État, Pays, partis politiques) pour que le dossier du lotissement Miri avance.

Un pêcheur gravement blessé par un requin à Makemo

SECURITE - Un homme de 26 ans a sévèrement été mordu au mollet et à la main par un requin, lors d’une sortie de pêche au fusil harpon, à Makemo.

Deux cousins habitués du lagon de Makemo, pêcheurs sous-marins expérimentés, ont eu affaire à un requin reira (requin gris, ndlr), lundi dans la passe de l'atoll. L’aîné des deux, 26 ans, a dû être évacué en urgence vers l’hôpital de Taaone après avoir été gravement mordu au poignet et au mollet. Il a subi une intervention chirurgicale, mardi matin. Ses jours ne sont pas en danger. Eric Clua, spécialiste du comportement des requins, s’est rendu à son chevet pour tenter de comprendre ce qui a pu se passer lors de cette fâcheuse sortie de pêche au fusil harpon.

Visiblement la situation aurait dérapé lorsque le squale de près de deux mètres s’en est pris au poisson que venait juste de harponner l’aîné des deux cousins. Pendant qu’il dévorait frénétiquement la prise, le cadet aurait tiré sur le requin y bloquant sa flèche. Et c’est à ce moment que les deux pêcheurs auraient perdu le contrôle de la situation, un requin surexcité captif au bout du fusil. Le reira aurait alors attaqué le tireur et c’est en voulant préserver son jeune cousin que la victime aurait d’abord été mordue au mollet, puis au bras. Les deux jeunes pêcheurs se sont tirés de ce mauvais pas en sectionnant la nageoire caudale du squale.

Il s'agit d'un concours circonstances accidentel selon Eric Clua, spécialiste du comportement des requins, pour qui ce genre d’accidents est assez rare en Polynésie. Mais comme on le constate avec les deux victimes de Makemo, ils peuvent être d’une extrême gravité.

Polluants industriels : une étude sanitaire menée à Hao

SANTE - Après Makemo, une étude sanitaire est menée sur la population de Hao pour mesurer "l'imprégnation aux polluants industriels". Les résultats complets ne seront pas livrés avant 2017.

Le champ de cette étude sanitaire inédite s'adresse à la population âgée de plus 12 ans vivant depuis au moins cinq ans sur l'atoll de Hao. L'étude est menée par l'Institut Malardé en partenariat avec des chercheurs de l'université Laval de Québec. En fonction de données statistiques fournies par l'ISPF, les noms de 300 personnes ont été sortis. "Toutes les personnes qui sont concernées ont déjà été informées de la nécessité de cette étude et de la manière dont elle se déroulera" indique Théodore Tuahine, le maire de Hao.

Si l’étude cherche à mesurer l'imprégnation aux polluants industriels des habitants de Hao, qui ont vécu durant trente années avec les installations militaro-industrielles de l'ancienne base arrière du Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP), il fallait pouvoir comparer les résultats obtenus avec des habitants issus d'un autre atoll similaire. Makemo a été choisi comme atoll témoin.
Cette enquête sanitaire sur la population de Hao a été décidée après la publication, en 2011, des résultats d'une étude d'impact des pollutions des sols et des eaux. Laquelle révélait une pollution de l'eau et des sols aux polychlorobiphényles (PCB), aux hydrocarbures aromatiques polycycliques et aux métaux lourds. La même étude pointait une pollution des aliments de l'atoll (poisson, coco) aux PCB et aux métaux lourds.

Hao : moins de 150 milliards pour la ferme aquacole

ECONOMIE - Le 26 avril, de retour de Shanghai, le président du Pays a fait un debriefing à la presse de sa semaine de discussions avec les investisseurs chinois de Tahiti Nui Ocean Foods.

Selon Édouard Fritch, les interrogations ou les doutes préexistants ont été levés sur tous les aspects environnementaux, sanitaires et sécuritaires du site à construire sur l'atoll.

"Ce ne sera pas 150 milliards de francs, c'était quand même un peu exagéré. Si les estimations manquent encore de précision sur la globalité de l'investissement, ça va frôler les 80 milliards de francs pour l'investissement à réaliser sur les deux ans et demi à trois ans de construction des bâtiments et travaux publics. Au total ce sera peut-être 100 milliards de francs" a indiqué Édouard Fritch. Avant la séance des questions directes avec la presse, le président du Pays a fait un long retour sur sa semaine chargée de rencontres avec le P-dg de Tahiti Nui Ocean Foods (TNOF) et ses techniciens. Et il s'est déclaré rassuré "sur tout".

Parti à Shanghai avec des techniciens du Pays pour mieux appréhender les modalités d'exploitation de cette usine aquacole sur le plan environnemental (en particulier les rejets des eaux des bassins d'écloserie et de pré-grossissement dans l'océan) ; sur les aspects sanitaires (les agréments nécessaires pour les pays exportateurs) et enfin sur les spécificités sécuritaires des bâtiments à construire (utilisation de matériaux inflammables ou explosifs), Édouard Fritch est revenu en étant visiblement sous le charme de Wang Chen. "Je peux affirmer que sur l'ensemble des aspects techniques nous avons obtenu la quasi-totalité des informations que nous étions venus chercher. Il n'y a pas eu de langue de bois, d'esquive de questions. Par ailleurs, les cadres de Tahiti Nui Ocean Foods ont mieux compris nos modes de fonctionnement administratif".

Affaire Team Lead : prison avec sursis et inéligibilité requis contre le député Tuaiva

DETOURNEMENT - Le parquet de Papeete a requis deux ans de prison avec sursis à l'encontre du député Jean-Paul Tuaiva, à l'issue du procès en correctionnelle, le 28 avril.

Cette réquisition s'accompagne d'une amende de deux millions de francs d'amende et de cinq ans d'inéligibilité. Le jugement a été mis en délibéré au 16 juin.
L'élu a fait son mea culpa à l'audience, annonçant par ailleurs son intention de quitter la politique.
"Ce n'est pas un petit délit, nous parlons d'utilisation à des fins personnelles de l'argent du contribuable. Et sur le terrain de la morale politique, vous avez trahi vos électeurs en utilisant votre fonction de député à des fins personnelles". Le procureur de la République José Thorel a requis 2 ans de prison avec sursis, 2 millions de francs d'amende et 5 ans d'inéligibilité, ce jeudi, contre le député Jean-Paul Tuaiva dans l'affaire de détournement de fonds publics dite de la réserve parlementaire.

L'affaire de la réserve parlementaire avait intéressé la justice, en février 2015, après un reportage de nos confrères de Polynésie 1ère, s'étonnant que l'association Team Lead de Punaauia ait pu bénéficier du parrainage parlementaire du député alors qu'elle était sans activité depuis au moins un an. L'enquête, confiée à la section de recherches de la gendarmerie, avait rapidement permis de découvrir le pot aux roses en examinant tout simplement les comptes de Team Lead et ceux de son président, Heirani Tavaearii. L'argent des subventions de la réserve parlementaire passait de l'un à l'autre, par des retraits d'espèces.

La photo du mois

C'est un très beau clip que vient d'achever l'artiste Pheal'n après deux ans de dur labeur. Produit par Feel to Live Music et intitulé "Save me now - Honu ite e", le titre a pour objectif la préservation de notre environnement, et notamment la protection des tortues. Vous pouvez le découvrir dès aujourd'hui et jusqu'au 14 avril sur Polynésie 1ère, puis du 26 juin au 13 juillet.
C'est un très beau clip que vient d'achever l'artiste Pheal'n après deux ans de dur labeur. Produit par Feel to Live Music et intitulé "Save me now - Honu ite e", le titre a pour objectif la préservation de notre environnement, et notamment la protection des tortues. Vous pouvez le découvrir dès aujourd'hui et jusqu'au 14 avril sur Polynésie 1ère, puis du 26 juin au 13 juillet.

Les chiffres du mois

10
C’est le pourcentage de rivières n’ayant pas été victimes de dégradations moyennes ou importantes, selon une étude menée par la direction de l’environnement sur les 39 cours d’eau de Tahiti et Moorea.

8000
C’est le nombre de personnes vivant sous la menace d’une inondation en raison d’une crue, à Tahiti.

La phrase du mois

"J'ai pu lire (…) les propos d'un ancien président de notre gouvernement qui se livrait à son exercice favori, le dénigrement systématique. Il se disait "heureux" je le cite, que "je me casse la gueule", que j'étais incapable de redresser le Pays et bien sûr incapable de diriger le Pays. On a dit ça déjà d'Oscar Temaru, on a dit ça de Gaston Tong Sang, on dit ça de moi aujourd'hui. Ces propos sont indignes d'un ancien président du Pays ayant atteint l'âge de la sagesse mais miné par la convoitise (…). C'est finalement se réjouir que le Pays chute" (Edouard Fritch à propos de Gaston Flosse, à l’ouverture de la session administrative 2016, le 14 avril).

Rétrospective 2016 : les temps forts d'avril

Rédigé par . le Mercredi 28 Décembre 2016 à 05:00 | Lu 1310 fois