Tahiti Infos

Remise colis douceurs ONAC


Ce lundi 16 décembre 2013 à Vaininiore, Papeete, s'est déroulé la remise des colis douceurs de l’année 2013 aux Présidents d’associations d'anciens combattants et victimes de guerre qui l’ont souhaité au profit des ressortissants.
C’est la cinquième année consécutive que le Service de l'ONACVG ( Office national des anciens combattants et victimes de guerre ) de Polynésie française organise cette opération.
Elle est la résultante des efforts menés par le service dans le cadre de la mission solidarité de l’ONAC.

En effet, la mission de l’ONAC s’articule autour de trois axes d’action principaux : la Mémoire, la Reconnaissance - Réparation et la Solidarité (action sociale).

Conséquence de la reconnaissance de l’Etat, l’action sociale est au cœur de la mission de proximité de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG).
Le code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre (CPMIVG) stipule en effet que l’ONACVG doit exercer l’action sociale nécessaire en faveur de ses ressortissants : les anciens combattants, les victimes de guerre et leurs ayant droit.
Cette mission, impulsée par la direction générale, est déconcentrée au niveau du service de Polynésie française, qui de par sa présence sur le terrain, est le mieux à même de connaître la situation de chaque ressortissant pour agir rapidement.
La solidarité à l’ONACVG, grâce à un budget national annuel qui ne cesse de croître, + 6,3% en 2014 soit 21,9 millions € (2 613 327 000 FCP), s’exprime à travers différents types d’actions :

•une assistance administrative pour un suivi personnalisé de chaque ressortissant ;
•l’établissement de la carte de veuve de guerre, d’ancien combattant ou de bénéficiaire du code (CPMIVG) ;
•la mise en œuvre du statut de pupille de la Nation ;
•des interventions financières variées (secours, aides).

Enfin, l’ONACVG apporte son soutien aux associations d’anciens combattants et victimes de guerre qui développent une réelle politique sociale en leur attribuant des subventions.

Ainsi depuis 2009, le budget du service de Polynésie n’a cessé de progresser, passant de 477 327 FCP (4 000 euros) en janvier 2009 à 2 185 768 FCP (18 317 euros) fin 2013. Depuis cinq ans ce ne sont pas moins de 304 ressortissants qui ont pu bénéficier de l’aide sociale de l’ONAC, dont 64 en 2013.

Le budget solidarité est approvisionné pour partie par les collectes du Bleuet de France.
En 2013, 213 005 FCP (1785 euros) ont été collectés au Fenua lors des cérémonies des 8 mai et 11 novembre.

Le Bleuet de France

La Première Guerre mondiale crée une rupture historique par sa violence, sa durée et sa dimension internationale, elle marque la fin d’une époque.

Pour faire face aux drames humains engendrés par ce conflit, l’Etat décide de créer l’Office national des mutilés et réformés de la guerre, dès 1916, puis l’Office national des pupilles de la Nation et enfin l’Office national du combattant pour prendre en charge les réparations, la rééducation professionnelle et la solidarité en faveur des victimes de guerre et des anciens combattants.

Ces administrations spécifiques se développent en partenariat avec les associations du monde combattant, qui se multiplient après guerre, et s’organisent pour mieux défendre leurs droits, secourir et soutenir socialement leurs membres. Car, en 1918, la fin de la «Grande Guerre» laisse derrière elle plus de 20 millions de blessés et d’invalides dont certains, gravement mutilés, ne peuvent plus travailler.
Ainsi, dans l’immédiate après-guerre, toutes les énergies sont mobilisées par la reconstruction qu’elle soit économique, humaine ou matérielle et, outre les dispositifs mis en place par l’Etat, naissent des initiatives de solidarité privées ou associatives de toutes sortes.

C’est dans ce contexte que le Bleuet de France voit le jour.

L’histoire de la création du Bleuet de France débute, au sortir de la Première Guerre mondiale, à l’Institution Nationale des Invalides.
Aux origines du Bleuet de France, deux femmes de leur temps à l’écoute des souffrances de leurs contemporains : Charlotte Malleterre (fille du commandant de l’Hôtel national des Invalides) et Suzanne Leenhardt, toutes deux infirmières au sein de l’Institution et qui souhaitaient venir en aide aux mutilés de la Première Guerre en créant dès 1925 un atelier pour les pensionnaires des Invalides dans lequel ils confectionnaient des fleurs de Bleuet en tissu pour reprendre goût à la vie et subvenir en partie à leurs besoins par la vente de ces fleurs.

Cette fleur sauvage est choisie pour incarner le symbole national du Souvenir mais pourquoi ? Plusieurs hypothèses existent :

- Ce serait un héritage des tranchées, un souvenir de ces jeunes nouveaux soldats arrivés dans leurs uniformes bleu horizon et baptisés « bleuets » par leurs aînés Poilus,

- Une fleur des champs dans le chaos des hommes puisque le bleuet, malgré l’horreur des tranchées a continué de pousser sur les champs de bataille,

- En hommage au bleu, couleur de la Nation, première couleur du drapeau tricolore.

Bientôt cette initiative se développe et prend une dimension nationale : la Nation veut témoigner de sa reconnaissance et venir en aide à ces hommes qui ont sacrifié leur jeunesse à défendre la France.

C’est pourquoi, il est décidé à l’occasion du 11 novembre 1934, de vendre, pour la première fois, les fleurs de bleuet fabriquées par les anciens combattants sur la voie publique dans la capitale : 128 000 fleurs seront vendues !

C’est une vraie réussite suivie d’une véritable reconnaissance car dès 1935, l’Etat décide de la vente officielle du Bleuet chaque 11 novembre partout en France. Après la seconde Guerre mondiale, en 1957, l’Etat décide de créer un deuxième jour de collecte chaque 8 mai.

Puis, en 1991 l’ONAC-VG décide de prendre en charge la gestion de l’Œuvre qui malheureusement périclitait depuis quelques années.

D’un atelier artisanal de confection de fleurs est née une oeuvre caritative unique en son genre qui a traversé le XXème siècle avec un objectif constant : soutenir les anciens combattants et victimes de guerre.

Aujourd’hui, à l’amorce d’un nouveau siècle, la vocation du Bleuet de France perdure et l’Œuvre agit sur de nouveaux fronts en favorisant, aux côtés des actions sociales traditionnelles, la transmission de la mémoire comme véritable vecteur de solidarité entre les générations.
Héritier d'une tradition de soutien aux victimes des conflits du XXème siècle, le Bleuet est aujourd'hui une manière de préparer un avenir solidaire pour tous.


Depuis plus de 80 ans, au quotidien et avec attention, le Bleuet de France, symbole national de Mémoire et de Solidarité, vient en aide aux anciens combattants et à leurs jeunes frères d’armes, à leurs femmes, enfants et familles en cas de blessure ou de décès ainsi qu’aux victimes d’attentats.
Aujourd’hui plus que jamais, donner au Bleuet de France, c’est aider ceux qui restent….


Rédigé par Service de l'ONACVG de Polynésie française le Lundi 16 Décembre 2013 à 08:20 | Lu 306 fois