Paris, France | AFP | mardi 05/07/2022 - Emilie König, l'une des jihadistes françaises les plus connues rapatriée mardi de Syrie, a été placée en détention provisoire après avoir été mise en examen par un juge antiterroriste, a constaté l'AFP lors d'une audience devant une juge des libertés et de la détention (JLD).
Cette femme de 37 ans, accusée d'avoir recruté pour le groupe Etat islamique (EI) et appelé à commettre des attaques en Occident, était visée par un mandat d'arrêt et a été mise en examen à son arrivée à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
"Je suis très fatiguée", a soufflé dans le box cette brune au teint gris, vêtue d'une polaire grise et d'un pantalon noir, après l'annonce du délibéré par la juge des libertés et de la détention.
La magistrate, à qui Emilie König avait dit vouloir retrouver une "vie de femme", lui a indiqué que les investigations allaient se poursuivre "pour retracer son parcours".
Originaire de Lorient (Morbihan), elle était partie en Syrie en 2012.
Régulièrement apparue dans des vidéos de propagande, elle avait été placée par l'ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux.
Elle est mère de cinq enfants, dont trois nés en Syrie, qui ont été rapatriés en France début 2021. Dans un entretien à l'AFP en avril 2021 du camp de Roj, elle avait dit vouloir "retourner en France".
"Elle a l'intention de coopérer pleinement avec la justice française", a déclaré à l'AFP son avocat Emmanuel Daoud.
"Elle est rentrée pour s'expliquer et pour tenter le plus rapidement possible, selon une échéance qu'elle ne maîtrise pas, de revoir ses enfants", a ajouté Me Daoud, en soulignant qu'elle avait "pleinement conscience d'avoir causé beaucoup de souffrances à sa famille".
Trente-cinq mineurs et 16 mères présents dans des camps de prisonniers jihadistes en Syrie depuis la chute de l'EI ont été rapatriés mardi, répondant à une demande répétée des ONG et des familles qui disent espérer la fin de la politique "inhumaine" qui consistait à rapatrier certains enfants seulement, au "cas par cas".
Huit mères ont été placées mardi en garde à vue "en exécution d'un mandat de recherche" et "huit (autres) font l'objet d'un mandat d'arrêt", a expliqué le parquet national antiterroriste dans un communiqué.
Un mineur de 17 ans et sept femmes ont été placés en garde à vue à la DGSI, a précisé une source proche du dossier. La huitième a été placée en garde à vue à la Section antiterroriste (SAT) de la préfecture de police de Paris.
Parmi les mères visées par un mandat d'arrêt, outre Emilie König, six autres femmes ont été mises en examen dès mardi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour certaines d'entre elles également pour abandon moral ou matériel d'un mineur par ascendant, a indiqué mardi soir une source proche du dossier.
Elles ont toutes été placées en détention provisoire à l'issue d'audiences devant le juge des libertés et de la détention.
Une huitième femme sera présentée mercredi à un juge d'instruction, son mandat d'arrêt ne lui ayant été notifié qu'en fin d'après-midi en raison d'une prise en charge médicale, selon cette même source.
Cette femme est atteinte d'un cancer du colon.
Il s'agit du premier rapatriement aussi massif en France d'enfants et de mères depuis la chute en 2019 du "califat" de l'EI.
Cette femme de 37 ans, accusée d'avoir recruté pour le groupe Etat islamique (EI) et appelé à commettre des attaques en Occident, était visée par un mandat d'arrêt et a été mise en examen à son arrivée à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
"Je suis très fatiguée", a soufflé dans le box cette brune au teint gris, vêtue d'une polaire grise et d'un pantalon noir, après l'annonce du délibéré par la juge des libertés et de la détention.
La magistrate, à qui Emilie König avait dit vouloir retrouver une "vie de femme", lui a indiqué que les investigations allaient se poursuivre "pour retracer son parcours".
Originaire de Lorient (Morbihan), elle était partie en Syrie en 2012.
Régulièrement apparue dans des vidéos de propagande, elle avait été placée par l'ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux.
Elle est mère de cinq enfants, dont trois nés en Syrie, qui ont été rapatriés en France début 2021. Dans un entretien à l'AFP en avril 2021 du camp de Roj, elle avait dit vouloir "retourner en France".
"Elle a l'intention de coopérer pleinement avec la justice française", a déclaré à l'AFP son avocat Emmanuel Daoud.
"Elle est rentrée pour s'expliquer et pour tenter le plus rapidement possible, selon une échéance qu'elle ne maîtrise pas, de revoir ses enfants", a ajouté Me Daoud, en soulignant qu'elle avait "pleinement conscience d'avoir causé beaucoup de souffrances à sa famille".
Trente-cinq mineurs et 16 mères présents dans des camps de prisonniers jihadistes en Syrie depuis la chute de l'EI ont été rapatriés mardi, répondant à une demande répétée des ONG et des familles qui disent espérer la fin de la politique "inhumaine" qui consistait à rapatrier certains enfants seulement, au "cas par cas".
Huit mères ont été placées mardi en garde à vue "en exécution d'un mandat de recherche" et "huit (autres) font l'objet d'un mandat d'arrêt", a expliqué le parquet national antiterroriste dans un communiqué.
Un mineur de 17 ans et sept femmes ont été placés en garde à vue à la DGSI, a précisé une source proche du dossier. La huitième a été placée en garde à vue à la Section antiterroriste (SAT) de la préfecture de police de Paris.
Parmi les mères visées par un mandat d'arrêt, outre Emilie König, six autres femmes ont été mises en examen dès mardi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour certaines d'entre elles également pour abandon moral ou matériel d'un mineur par ascendant, a indiqué mardi soir une source proche du dossier.
Elles ont toutes été placées en détention provisoire à l'issue d'audiences devant le juge des libertés et de la détention.
Une huitième femme sera présentée mercredi à un juge d'instruction, son mandat d'arrêt ne lui ayant été notifié qu'en fin d'après-midi en raison d'une prise en charge médicale, selon cette même source.
Cette femme est atteinte d'un cancer du colon.
Il s'agit du premier rapatriement aussi massif en France d'enfants et de mères depuis la chute en 2019 du "califat" de l'EI.