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Raiatea et Taha'a déjà au rythme de Koh Lanta


UTUROA – Annoncé il y a déjà quelque temps, le tournage de la prochaine saison de Koh Lanta se déroulera sur des motu de Taha’a ce mois-ci. Pour l’heure les équipes techniques de la production prennent leurs marques à Raiatea non sans éveiller la curiosité et parfois même la jalousie ; Taha’a se sentant lésée.

L’émission phare de téléréalité de TF1, retransmise localement par TNTV le vendredi soir, débarque en Polynésie pour des raisons sanitaires qui l’ont obligé à abandonner les Fidji. Le choix du site s’est porté sur des motu au nord de Patio à Taha’a, qui, on le rappelle, est le lieu d’origine d’un des plus grands aventuriers de l’émission, Teheiura.
 
Koh Lanta, très appréciée des Polynésiens, devrait battre des records d’audience au fenua lors de la diffusion de la prochaine saison. L’émission pourrait aussi être un second sacré coup de pub pour la destination qui en a bien besoin en ce moment, après l’émission la Carte aux Trésors il y a quelques mois. Mais pour l’heure, ce sont quelques prestataires qui se frottent les mains de cette présence dotée de gros moyens. À commencer par les loueurs de bateaux, puisque la production en a réservé une vingtaine pour environ 15 000 Fcfp/jour et pour une durée de près de deux mois. Certains prestataires de Raiatea ayant refusé les conditions en raison d’horaires trop contraignants (18h00-04h00 et 4h00-18h00) mais aussi pour assurer un minimum de services auprès des touristes à des coûts plus intéressants, la production a dû faire appel aux prestataires de Bora Bora et de Taha’a.
 
L’île vanille et sa maire, nouvellement élue, grincent des dents en raison de la portion congrue qui leur est allouée. Contactée, l'édile a confié que rien ne se passait sur son île, uniquement sur les motu environnants. Elle aurait aimé que la majeure partie des retombées pécuniaires bénéficient à sa population, même si elle reconnaît le bienfait de la location de bateaux, la location de motu et quelques réservations dans des pensions de famille. Elle devra espérer que les retombées se feront après la diffusion de l’émission avec la curiosité suscitée chez les téléspectateurs métropolitains.
 
Pour l’heure, deux sites sont clairement estampillés Koh Lanta à Uturoa. La place Toa Huri Nihi, où se trouve le chapiteau communal en bord de mer. Tout autour de l’abri en toile blanche, une grande palissade avec ombrière, pour que rien n’aiguise la curiosité ou la convoitise, et une barrière de rubalise (ruban blanc et rouge) éloignent tout passant à plus de 20 mètres de la partie réservée aux techniciens et au matériel. Des agents de sécurité sont attendus par la suite.
 
L’autre site, à vocation plus administrative, a élu domicile à la gare maritime au centre-ville et plus exactement à l’emplacement de l’office du tourisme. Tout le rez-de-chaussée est occupé par la production, ce qui a conduit la secrétaire des lieux à migrer à l’étage. Les staffs parisiens mais aussi locaux reçoivent les prestataires en recherche d’emploi. Un troisième site est prévu avec l’arrivée du navire Paul Gauguin qui devrait servir d’hôtel pour les membres de l’émission.
 
Si Koh Lanta fait naître une curiosité légitime surtout dans des îles où l’actualité tourne un peu en rond, cette dernière aura du mal à être assouvie. Les renseignements ont du mal à être glanés et les prestataires ont signé avec la production une charte de confidentialité. Ils ont aussi passé un test Covid-19 pour éviter tout problème. Il faudra donc s’armer de patience pour en savoir plus sur les coulisses du tournage. Quant aux candidats et à la formule de l’émission qui a plusieurs fois varié dans la composition des équipes participantes, pour le moment nul n’en est informé. Cette chape de plomb au niveau de la communication, d'ailleurs bien compréhensible pour le secret de l'émission, n'est pas  forcément toujours facile à accepter. C'est pour cela que le service de communication s'est refusé à toute demande d'interview.

Rédigé par JPM le Jeudi 1 Octobre 2020 à 09:46 | Lu 741 fois