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Quartiers Estall et Paraita : 13 interpellations après les heurts du week-end à Papeete


Le commandant de police Loïc Hanuse, adjoint au directeur de la Sécurité publique, a accepté de revenir sur ces incidents.
Le commandant de police Loïc Hanuse, adjoint au directeur de la Sécurité publique, a accepté de revenir sur ces incidents.
PAPEETE, le 14 septembre 2015 - De violents heurts se sont produits samedi et dimanche entre habitants des quartiers Estall et Paraita à Papeete, sur fond de règlements de compte entre dealers habituels de pakalolo. 13 personnes ont été interpellées par la police, 11 doivent être présentées ce lundi après-midi au parquet pour ces faits de violence qui ont fait trois blessés dont un, plus gravement, a du être hospitalisé.

La rue a parfois été le théâtre de scènes ahurissantes avec des voitures et des poubelles empêchant la circulation, des hommes armés de battes de base ball et autres barres de fer errant sur la route, des tas de pierres pouvant servir de projectiles, des cocktail Molotov et des fusils harpon ont été découverts.
Une trentaine de policiers ont été déployés sur place pour ramener le calme par la discussion avec les protagonistes de cette bataille rangée entre quartiers. Par la discussion... mais pas seulement. Des fonctionnaires de police ont été contraints d'utiliser par deux fois leurs pistolets gomme-cogne, cette arme non létale qui tire des projectiles en caoutchouc, pour contenir les plus récalcitrants.

Le commandant de police Loïc Hanuse, adjoint au directeur de la Sécurité publique, a accepté de revenir sur ces incidents.

Que s'est-il exactement passé ce week-end, où ces affrontements entre quartiers à Papeete trouvent-ils leur origine ?
"Un fait divers s'est déroulé il y a une semaine au cours duquel un habitant de Paraita avait eu maille à partir avec certains habitants du quartier Estall. Au lieu de venir plainte à la DSP, il a décidé d'aller se faire justice lui-même avec ses copains samedi en début d'après-midi, ce qui a généré une bagarre et quelques mouvements de foule, et un peu plus tard aussi en début de soirée. Les renforts de police sont intervenus rapidement ce qui a permis de gérer la situation, dans l'après-midi et pendant une partie de la nuit, en maintenant les habitants des deux quartiers de part et d'autre du dispositif. Une trentaine de policiers ont été mobilisés."

Il y a eu des interpellations ?
"Nous avons interpellé et placé en garde en vue 13 personnes dans le cadre de ces différents incidents successifs. Onze seront présenté ce lundi après-midi au parquet, beaucoup sont à la fois victimes et auteurs de ces violences. Ils ont essayé de régler leurs comptes entre eux."

On parle d'une saisie de drogue, et particulièrement de pakalolo, qui serait à l'origine de ces affrontements ?
"Non, il n'y a absolument pas eu de saisie. Il y a en revanche un individu d'un des quartiers qui a été pris à partie par des individus de l'autre quartier parce qu'il leur aurait dérobé un stick de pakalolo. C'est l'origine du différend."

Selon nos informations la police a tout de même du faire usage par deux fois des pistolets gomme-cogne pour ramener le calme.
"Oui je confirme. Ces armes non létales font partie des moyens mis à disposition des forces de l'ordre pour ramener l'ordre public".



Rédigé par Raphaël Pierre le Lundi 14 Septembre 2015 à 12:56 | Lu 2210 fois