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Prostitution : la politique néo-zélandaise attire les louanges de l’ONU


Prostitution : la politique néo-zélandaise attire les louanges de l’ONU
WELLINGTON, mercredi 24 octobre 2012 (Flash d’Océanie) – La politique néo-zélandaise au regard de la prostitution et une dépénalisation de cette activité ont attiré les louanges d’un récent rapport de l’ONU consacré à cette question.
Selon ce rapport « Le travail du Sexe et la loi » publié le 18 octobre 2012 par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD),
http://www.snap-undp.org/elibrary/Publications/HIV-2012-SexWorkAndLaw.pdf
et consacré à 48 pays de la région Asie-Pacifique, le cas de la Nouvelle-Zélande constitue une sorte d’exemple pour les pays de la grande région car, estime le PNUD, il illustre le fait que les activités de prostitution, lorsqu’elles sont dépénalisées ou encadrées, contribuent à une meilleure prévention de la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST).
A contrario, la criminalisation pratiquée par un grand nombre de pays est perçue comme un facteur augmentant l’incidence des IST, y compris le VIH-SIDA.
Un autre exemple cité dans la région concerne l’État australien de la Nouvelle-Galles-du-Sud.
Ces politiques, selon le PNUD, « permettent aux travailleurs et travailleuses du sexe d’avoir un meilleur accès aux services sanitaires en matière de sexualité et de VIH, qui sont associés à un taux très élevé d’utilisation de condoms ».
« En Nouvelle-Zélande et dans la Nouvelle-Galles-du-Sud, une très faible prévalence d’IST a pu être maintenue parmi les travailleurs du sexe et le taux de transmission de VIH dans le cadrer de leur travail est réputé pour être extrêmement faible, voie inexistant », ajoute le rapport onusien.
Autre conséquence de ces politiques de décriminalisation : la définition du travail du sexe comme une activité « légitime », ce qui, selon le PNUD, contribue aussi à réduire les phénomènes de discrimination ou de stigmatisation.
« Lorsque le travail du sexe est décriminalisé, les chances de pratiques sexuelles plus sûres, dans le cadre des lois et normes du travail, augmentent. De plus, il n’existe aucune preuve que la décriminalisation augmente le nombre de travailleurs du sexe », souligne le rapport.

Par contraste, le rapport, qui a examiné le cadre juridique des pays concernés, rappelle que la quasi-totalité des pays de la zone considérée continuent à criminaliser la prostitution, ce qui, par contrecoup, augmente la vulnérabilité des travailleurs aux IST et au VIH-SIDA et a un impact sur leurs droits humains.
Dans ce rapport, plusieurs pays insulaires du Pacifique sont cités comme ayant des pratiques impliquant parfois du harcèlement ou la confiscation des préservatifs de la part de la police (Fidji, Papouasie-Nouvelle-Guinée, mais aussi la Chine, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, la Birmanie, le Népal, les Philippines, le Sri Lanka et le Vietnam).
Au chapitre des bons points, toutefois, Fidji et la Papouasie-Nouvelle-Guinée sont cités, entre autres, comme faisant partie des pays ayant récemment mis en vigueur des lois rendant passible de peines le fait de refuser à une personne l’accès aux préservatifs ou à d’autres formes de protection contre le VIH-SIDA.
L’étude a été menée en collaboration avec le PNUD, le Fonds des Nations-Unies pour la Population et ONUSIDA.

pad

Rédigé par PAD le Mercredi 24 Octobre 2012 à 00:31 | Lu 2290 fois