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Projet Aquamaris : le recours de l’interconti Thalasso retoqué


La villa très haut de gamme de 2 700 m2 prévoit d’être commercialisée en catégorie “hôtelière de luxe”.
La villa très haut de gamme de 2 700 m2 prévoit d’être commercialisée en catégorie “hôtelière de luxe”.
Tahiti, le 1er novembre 2020 - La société Tahiti Beachcomber SA a été déboutée vendredi dans la procédure de référé visant à obtenir la suspension du permis de construire accordé au projet de villa de luxe Aquamaris mitoyenne de l'InterContinental Bora Bora.

La société Tahiti Beachcomber devra tolérer l’existence d’une villa de luxe à 80 mètres à peine a de l’Intercontinental Bora Bora Resort & Thalasso Spa, sur le motu Avavateve à Bora Bora. Le juge des référés a rejeté vendredi pour cause d’irrecevabilité la requête jugée "tardive" portée par le groupe hôtelier pour contester l’attribution d’un permis de construire au promoteur de la villa Aquamaris.

Un permis a bien été délivré en janvier pour la construction de cette villa très haut de gamme de 2 700 m2, avec cinq chambres et “une lagune privative, un aquarium géant, un spa, un practice de golf ainsi que de nombreux espaces de détente”, commercialisée dans une catégorie “hôtelière de luxe”, en concurrence directe donc avec l’hôtel existant. La société civile immobilière (SCI) a démarré les travaux de terrassement à la mi-septembre. Ce que le groupe hôtelier Tahiti Beachcomber SA (TBSA) a décidé de contester en référé en demandant la suspension des travaux pour examiner la régularité du permis de construire. 

La société TBSA avait fait engagé une procédure de recours gracieux fin mai dernier contre l’arrêté qui avait accordé le permis de construire au projet Aquamaris, fin janvier. Mais cette démarche avait été faite auprès du ministre de l’Urbanisme. L’existence même de ce recours prouve pour le juge des référés que TBSA avait alors connaissance du projet contesté. Ainsi, compte tenu du délai de recours, la procédure en référé aurait dû être engagée fin juillet au plus tard. Mais elle l’a été début octobre. Dépassement de trois mois qui la rend tardive et irrecevable. 

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Dimanche 1 Novembre 2020 à 14:35 | Lu 3386 fois