Tahiti Infos

Procès des coups de feu du Liberty les 13 et 14 mai


Tahiti, le 18 avril 2024 – La procureure de la République Solène Belaouar annonce dans un communiqué que cinq des six prévenus qui avaient été mis en examen (l'un est décédé pendant l'instruction) dans l'affaire des coups de feu tirés le 25 janvier 2022 au centre-ville de Papeete comparaîtront les 13 et 14 mai prochain devant le tribunal correctionnel. Ils encourent "jusqu'à 20 ans d'emprisonnement".
 
 
L'affaire avait débuté dans la soirée du 25 janvier 2022 aux abords du cinéma le Liberty. Un règlement de compte sous fond de trafic d'ice. Ce soir-là six personnes prennent à partie quatre autres individus, dont un piéton et trois hommes en voiture. L'un des six tire alors sur le piéton, sans l'atteindre, avec un fusil à pompe de "calibre 12", avant de faire feu sur la voiture à deux reprises.  Aucune personne n'avait été blessée comme l'avait alors expliqué le procureur de l'époque, Hervé Leroy qui précisait que "ces tirs étaient en lien avec un trafic d'ice d'une commande d'1,2 million de francs passée le lundi 24 janvier". Non seulement la commande n'avait pas été "honorée" mais l'argent avait été "dilapidé".

Une information judiciaire avait ainsi été ouverte dès le 30 janvier 2022 pour des faits qualifiés de "tentative de meurtre en bande organisée, association de malfaiteurs et détention et transport prohibé d'arme de catégorie B", rappelle Solène Belaouar dans un communiqué envoyé ce mercredi. Les six suspects avaient alors été mis en examen et placés en détention provisoire. L'un d'entre eux étant décédé au cours de l'instruction, cinq d'entre eux sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Papeete les 13 et 14 mai prochain comme l'a ordonné le juge d'instruction le 4 avril dernier.  
 
Jusqu'à 20 ans d'emprisonnement
 
Dans son communiqué, la procureure précise que "conformément aux réquisitions du parquet, les faits initialement qualifiés de tentative de meurtre en bande organisée (qui est un crime), s'analysent plus justement en tentative d'extorsion (qui est un délit), faute de démontrer que les mis en examen étaient animés d'une intention d'homicide". Le juge d'instruction a également ordonné un non-lieu du chef d'accusation d'association de malfaiteurs. En revanche, les cinq mis en examen devront répondre des infractions relatives à la législation sur les armes.

Comme le souligne la procureure, "l'homme ayant reconnu être le tireur, âgé de 33 ans et déjà condamné plusieurs fois par la justice pour des faits notamment de trafic de stupéfiants, comparaîtra détenu". Les quatre autres ont été libérés début 2023 et sont sous contrôle judiciaire. Il leur est reproché d'avoir "sciemment pris part à ces faits en qualité de co-auteurs ou de complices". Ils encourent "jusqu'à 20 ans d'emprisonnement".

Rédigé par Avec communiqué le Jeudi 18 Avril 2024 à 10:33 | Lu 1984 fois