Brest, France | AFP | mardi 15/03/2022 - "On va rester ici jusqu'à ce qu'on soit entendus": pêcheurs, agriculteurs, transporteurs ou encore professionnels du secteur des travaux publics bloquaient mardi les dépôts pétroliers de Brest et Lorient pour dénoncer l'envolée du prix des carburants.
"On commence à hausser le ton et ça va aller de plus en plus si on n'est pas écouté et qu'on n'a pas des mesures rapides et d'urgence", a promis auprès de l'AFP Sébastien Le Prince, patron-pêcheur venu de Loctudy, dans le sud-Finistère, bloquer le dépôt de Brest malgré les promesses du Premier ministre Jean Castex de venir en aide à la profession.
"Nous ne laisserons pas tomber les pêcheurs, je le dis ici", a encore déclaré mardi M. Castex lors d'un discours à la préfecture de Bretagne. Il avait déjà promis la semaine dernière pour les pêcheurs "des mesures permettant un abaissement de leurs charges sociales et portuaires".
"Les bateaux sont stoppés, ils sont à l’arrêt", a regretté Sébastien Le Prince, en référence à l'activité dans les ports de Loctudy, Saint-Guénolé et du Guilvinec, premier port de pêche artisanale de France où lundi, en fin de journée, seule une poignée de bateaux déchargeaient leur poisson à la criée.
"On ne peut pas répercuter la hausse du carburant sur le poisson. Un kilo de lotte aujourd'hui à 5 euros, demain il sera à 5 euros, voire à 4,80 malgré la hausse du pétrole. On ne peut rien faire, on est comme les agriculteurs à qui on dicte le prix du porc", a expliqué le pêcheur non loin d'un feu de palettes et de troncs régulièrement alimenté par les manifestants.
"Gasoil trop cher, bateau à terre" ou "gasoil trop cher on l'a dans le derrière", pouvait-on lire sur des banderoles accrochées devant l'enceinte du dépôt pétrolier.
Environ 200 personnes, dont une centaine de pêcheurs, étaient présentes dans la matinée devant le site aux abords duquel étaient garés une quarantaine d'engins (camions, tracteurs). Dans l'après-midi, le dépôt était toujours bloqué malgré le départ des pêcheurs partis manifester devant la préfecture à Quimper.
"On va rester ici jusqu'à ce que l'on soit entendus", a assuré François Calvez, président de la branche finistérienne de la Confédération nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP). "On perd tous de l'argent à aller au boulot", a-t-il dit.
Dans le Morbihan, à Lorient, "il y a un blocage par les transporteurs, les pêcheurs, les travaux publics, les agriculteurs", a déclaré à l'AFP Marc Lhonoré, directeur du dépôt pétrolier. "Je ne sais pas jusqu'à quand ça va durer".
La préfecture du Morbihan a indiqué que la situation était "calme".
"Travail à perte"
Sur place, Norbert Guillou, président de la branche du Morbihan de la CNATP, a indiqué par téléphone à l'AFP qu'il y avait 200 personnes et une centaine de camions et véhicules.
"Il y a des routiers, des taxis, des pêcheurs, des agriculteurs, des ambulanciers, des pêcheurs... Tous ceux qui utilisent du carburant", a-t-il énuméré.
"On restera tant que le gouvernement n'aura pas pris la bonne décision et n'aura pas gelé les taxes. Car on a basculé en dessous du seuil de rentabilité. Tout le monde travaille à perte. S'il faut rester dix jours, on restera dix jours", a-t-il promis.
Ce dépôt à Lorient a été bloqué pendant 18 jours en 2018 et dix jours en 2019 pour demander le maintien du "gazole non routier" (GNR) pour les professionnels, a-t-il rappelé.
Dans le Nord, la Coordination rurale a organisé mardi une action symbolique: une poignée de tracteurs ont fait le plein ensemble à Avelin, au sud de Lille, pour alerter sur les conséquences de la flambée des prix pour des exploitations aux "trésoreries exsangues".
En Ardèche et en Haute-Loire, ce sont deux stations-service qui ont choisi de faire la grève du carburant face à la hausse des prix "injustifiée".
"On commence à hausser le ton et ça va aller de plus en plus si on n'est pas écouté et qu'on n'a pas des mesures rapides et d'urgence", a promis auprès de l'AFP Sébastien Le Prince, patron-pêcheur venu de Loctudy, dans le sud-Finistère, bloquer le dépôt de Brest malgré les promesses du Premier ministre Jean Castex de venir en aide à la profession.
"Nous ne laisserons pas tomber les pêcheurs, je le dis ici", a encore déclaré mardi M. Castex lors d'un discours à la préfecture de Bretagne. Il avait déjà promis la semaine dernière pour les pêcheurs "des mesures permettant un abaissement de leurs charges sociales et portuaires".
"Les bateaux sont stoppés, ils sont à l’arrêt", a regretté Sébastien Le Prince, en référence à l'activité dans les ports de Loctudy, Saint-Guénolé et du Guilvinec, premier port de pêche artisanale de France où lundi, en fin de journée, seule une poignée de bateaux déchargeaient leur poisson à la criée.
"On ne peut pas répercuter la hausse du carburant sur le poisson. Un kilo de lotte aujourd'hui à 5 euros, demain il sera à 5 euros, voire à 4,80 malgré la hausse du pétrole. On ne peut rien faire, on est comme les agriculteurs à qui on dicte le prix du porc", a expliqué le pêcheur non loin d'un feu de palettes et de troncs régulièrement alimenté par les manifestants.
"Gasoil trop cher, bateau à terre" ou "gasoil trop cher on l'a dans le derrière", pouvait-on lire sur des banderoles accrochées devant l'enceinte du dépôt pétrolier.
Environ 200 personnes, dont une centaine de pêcheurs, étaient présentes dans la matinée devant le site aux abords duquel étaient garés une quarantaine d'engins (camions, tracteurs). Dans l'après-midi, le dépôt était toujours bloqué malgré le départ des pêcheurs partis manifester devant la préfecture à Quimper.
"On va rester ici jusqu'à ce que l'on soit entendus", a assuré François Calvez, président de la branche finistérienne de la Confédération nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP). "On perd tous de l'argent à aller au boulot", a-t-il dit.
Dans le Morbihan, à Lorient, "il y a un blocage par les transporteurs, les pêcheurs, les travaux publics, les agriculteurs", a déclaré à l'AFP Marc Lhonoré, directeur du dépôt pétrolier. "Je ne sais pas jusqu'à quand ça va durer".
La préfecture du Morbihan a indiqué que la situation était "calme".
"Travail à perte"
Sur place, Norbert Guillou, président de la branche du Morbihan de la CNATP, a indiqué par téléphone à l'AFP qu'il y avait 200 personnes et une centaine de camions et véhicules.
"Il y a des routiers, des taxis, des pêcheurs, des agriculteurs, des ambulanciers, des pêcheurs... Tous ceux qui utilisent du carburant", a-t-il énuméré.
"On restera tant que le gouvernement n'aura pas pris la bonne décision et n'aura pas gelé les taxes. Car on a basculé en dessous du seuil de rentabilité. Tout le monde travaille à perte. S'il faut rester dix jours, on restera dix jours", a-t-il promis.
Ce dépôt à Lorient a été bloqué pendant 18 jours en 2018 et dix jours en 2019 pour demander le maintien du "gazole non routier" (GNR) pour les professionnels, a-t-il rappelé.
Dans le Nord, la Coordination rurale a organisé mardi une action symbolique: une poignée de tracteurs ont fait le plein ensemble à Avelin, au sud de Lille, pour alerter sur les conséquences de la flambée des prix pour des exploitations aux "trésoreries exsangues".
En Ardèche et en Haute-Loire, ce sont deux stations-service qui ont choisi de faire la grève du carburant face à la hausse des prix "injustifiée".