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Prix de la cantine, accueil périscolaire : les parents d'élèves demandent une règlementation


PAPEETE, le 17 novembre 2014. Le CESC doit examiner ce mardi matin le projet d'autosaisine du collège de la vie collective sur les associations de parents d’élèves (APE). Ils évoqueront ainsi le fonctionnement des associations de parents d'élèves des écoles publiques du 1er degré.

La fédération des parents d'élèves a, lundi, dans un communiqué, demandé que les rôles des associations de parents d'élèves soient bien définis. "Aujourd'hui, compte-tenu de la non application de la réglementation en vigueur qui définit les rôles de chacun au sein de l'école, les associations de parents d'élèves sont sollicitées pour des missions qui incombent réglementairement à la collectivité : gestion de la cantine, recrutement et formation des personnels, parfois même encaissement des prix des repas, mais aussi des temps de surveillance de la sieste et de l'accueil périscolaire... dans l'école !", dénonce la fédération.

Celle-ci ajoute que "pour mener ces actions, les associations de parents d'élèves (APE) sont amenées à recruter du personnel, à gérer des fournisseurs or ce ne sont pas des entreprises, elles doivent signer des contrats de travail, établir des feuilles de paie, vérifier si le personnel est formé..."

"Il y a quinze ans que la situation est ainsi", déplore Tepuanui Snow, le président de la Fédération des associations des parents d'élèves des écoles publiques du 1er degré (Fapeep). "Aujourd'hui, il est temps d'agir collectivement pour harmoniser les actions et surtout définir le cadre et les missions des APE. L'exigence d'une action collective concertée et efficace se heurte notamment à l’hétérogénéité des pratiques dans des communes à la fois disparates et éparpillées sur un large territoire".

Le prix de la cantine

La fédération des parents d'élèves demande également que les tarifs de cantine scolaire soient les mêmes dans toutes les écoles. "Prenons l'exemple du prix des repas, certaines communes gèrent la restauration scolaire en régie et offrent un tarif attractif comme la commune de Faa'a", souligne la fédération. D'autres ont délégué cette mission de service public à une société privée, c'est le cas à Papara et là, les prix flambent. Entre les deux, des gestions associatives comme à Punaauia, avec un prix intermédiaire, il y a aussi des modes de tarifications qui diffèrent parfois même au sein des écoles d'une même commune, c'est le cas à Papeete. Pourquoi, n'y a t-il pas un tarif commun à tous dans le primaire, comme c'est le cas dans le secondaire ? "  "Nous, parents, plaidons pour une équité du prix des repas. Il est urgent de réglementer pour clarifier ces situations".

La surveillance de la sieste

"Prenons un autre exemple, la surveillance de la sieste ou de l'accueil péri-scolaire des enfants, des missions tenues par des « taties » rémunérées par les associations ou des parents bénévoles, et si jamais il y avait un accident, ou pire, qui serait responsable ?",
interpelle la fédération. "La surveillance des enfants dans l'école sur les temps périscolaires peut-elle être déléguée aux parents ? Compte-tenu des responsabilités que cela induit ? C'est une question à laquelle les autorités doivent répondre".

le Lundi 17 Novembre 2014 à 21:24 | Lu 1572 fois