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Prison ferme pour avoir volé des touristes brésiliens


PAPEETE, le 28 mai 2018 - Les trois touristes brésiliens, venus en Polynésie pour faire du surf, ont été dépouillés alors qu’ils dormaient dans une voiture après une soirée arrosée dans le centre-ville de Papeete. L’auteur des faits, un sans-abri de 27 ans, a été présenté en comparution immédiate ce lundi. Il a été condamné à 8 mois de prison dont 4 avec sursis.

Les trois touristes, venus du Brésil pour profiter des vagues de Teahupoo, se souviendront de leur séjour avec une pointe d’amertume. Vendredi dernier, les trois vacanciers décident de passer la soirée en ville. Tard dans la soirée, deux d’entre eux, éméchés, regagnent leur véhicule afin de s’y reposer. Lorsque leur ami les rejoint, il voit un homme qui est en train de voler dans le véhicule. Ce dernier prend la fuite. Les trois touristes constatent que deux sacs, contenant un téléphone portable, un passeport, des papiers professionnels et des sommes en numéraire leur ont été dérobés. Peu de temps après, les policiers municipaux aperçoivent un homme qui court à « vive allure ». Interpellé puis interrogé, l’individu reconnaît les faits, déclarant cependant qu’il a vu une autre personne qui se livrait également au vol des biens qui se trouvaient dans la voiture des brésiliens alors que ces derniers étaient assoupis. Les portières du véhicule étaient ouvertes.

A la barre du tribunal ce lundi, le prévenu, sans-abri depuis qu’il a été mis à la porte par ses parents à l’âge de 12 ans, a rapidement changé sa version. Alors qu’un magistrat l’interrogeait sur la possibilité qu’il couvre l’une de ses connaissances, l’homme a reconnu qu’il avait commis le vol avec un individu dont il ne souhaitait pas donner l’identité.


Déjà condamné mais jamais incarcéré, le prévenu présente un « parcours chaotique ». Sans emploi, il « vivote » à l’aide de petits travaux non déclarés.

Les victimes, aidées d’un traducteur lors de l’audience, n’ont pas souhaité se constituer parties civiles. Elles ont indiqué qu’elles souhaitaient seulement récupérer le passeport qui avait disparu. Interrogé à ce sujet, le prévenu a indiqué dans quelle poubelle il avait jeté le document. L’avenir dira si les touristes ont pu le retrouver.

Requérant 8 mois de prison dont 5 avec sursis, le procureur de la république a évoqué une « délinquance d’habitude érigée en mode de vie. » Le conseil du prévenu a, quant à lui, déploré un « vol d’opportunité » commis par un individu se trouvant dans une extrême précarité.

Le prévenu a été condamné à 8 mois de prison dont 4 avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans. Le tribunal a estimé qu’un temps d’incarcération pourrait permettre au jeune sans-abri de se remettre sur les rails et de se réinsérer.

Rédigé par Garance Colbert le Lundi 28 Mai 2018 à 17:19 | Lu 5590 fois