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Plus de 250 chercheurs s'engagent contre le chalutage profond


Plus de 250 chercheurs s'engagent contre le chalutage profond
PARIS, 17 juin 2013 (AFP) - Plus de 250 chercheurs ont soutenu lundi "l'élimination des pratiques de pêche destructrices" en eaux profondes, tel le chalutage profond, dans un texte également signé par des associations de pêcheurs et environnementales appelant à appuyer une proposition en ce sens de la Commission européenne.

La déclaration, portée par l'association Bloom de défense des océans et promotion d'une pêche durable, réclame la fin des "pratiques de pêche destructrices par une élimination progressive et obligatoire du chalutage de fond et de la pêche au filet maillant de fond pour les espèces d'eau profonde en l'espace de deux ans", ainsi que des "études d'impact préalable pour toutes les pêcheries d'eau profonde".

Début juin, cette association avait publié un appel signé par des politiques de tous bords, dont Daniel Cohn-Bendit (EELV), Jean-Louis Borloo (UDI), Anne Hidalgo (PS), Corinne Lepage (Cap21), Chantal Jouanno (UDI) ou Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP).

La Commission européenne a proposé en juillet 2012 d'interdire sous deux ans le chalutage en eaux profondes, une forme de pêche dénoncée comme particulièrement destructrice des fonds marins. Ces types de pêche, qui raclent les fonds marins, engendrent quelque 20 à 40% de prises accessoires, non désirées. Or beaucoup de poissons d'eaux profondes mettent des années à parvenir à maturité pour se reproduire, et sont particulièrement menacés, à l'instar des requins d'eau profonde.

L'appel signé par les 266 chercheurs internationaux demande également que "la pêche soit uniquement autorisée si les captures, y compris les prises accessoires, peuvent être limitées à des niveaux durables sur la base d'une connaissance scientifique claire des espèces impactées".

L'association Bloom a par ailleurs lancé sur son site une pétition à l'attention du grand public "pour interpeller François Hollande sur le sort réservé aux océans profonds par les navires de pêche français". En France, "98,5% des captures d'espèces profondes sont réalisées par neuf navires, soit 0,1% de la flotte française", affirme l'association, assurant que cette activité ne représente que 44 à 112 emplois directs.

Rédigé par () le Lundi 17 Juin 2013 à 04:57 | Lu 7081 fois
           



Commentaires

1.Posté par Jean pierre BEAULIEU le 17/06/2013 08:50 | Alerter
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Que ce soit en France ou ailleurs, il faut arrêter les massacres, les océans ne survivrons pas longtemps au régime qui leurs est imposé.

2.Posté par TETUMU le 18/06/2013 16:32 | Alerter
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Je suis de ton avis Jean Pierre BEAULIEU. Il faut arrêter le massacres de nos océans. Que penses tu des terres rares des fonds marins?

3.Posté par Jean pierre BEAULIEU le 18/06/2013 22:39 | Alerter
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@TETUMU
Ce que je pense des terres rares, la première chose c'est qu'elles existes un peu partout au fond des océans, une carte en a déjà été faite, la deuxième est que l'exploitation proprement dite de ces ressources ne pourra pas se faire avant plusieurs décennies, du moins dans des fonds supérieurs à 1500 mètres (pour une question de rentabilité). Quand aux dégâts écologiques que cela pourrait engendrer, je n'en sais rien.
Voila j'espère avoir satisfait ta curiosité.