Rennes, France | AFP | jeudi 06/08/2020 - Il avait 43 ans et exerçait à la brigade de nuit: un policier du Mans est décédé tôt jeudi matin en pleine intervention après avoir été percuté par un automobiliste déjà condamné pour refus d'obtempérer, qui tentait de prendre la fuite et a été interpellé.
Un conducteur ivre arrêté, et une intervention qui tourne mal. Il est 03H40 du matin quand le policier, membre d'un équipage de trois agents de l’unité police secours du Mans, intervient sur un appel des sapeurs-pompiers.
L'équipage est dépêché pour "porter assistance à un conducteur ivre d’un véhicule, qui s’était endormi en pleine voie", selon le ministère de l'Intérieur.
Au cours de l’intervention, le brigadier est percuté par le véhicule de l'automobiliste qui tente de prendre la fuite. Le policier décède sur place et le conducteur est interpellé.
"Des tout premiers éléments de l'enquête, conjointement confiée au commissariat et au service régional de la police judiciaire, il ressort à cette heure que l'automobiliste aurait repris sa progression et percuté un muret, alors que le policier tentait de le stopper", a indiqué le procureur de la République du Mans Delphine Dewailly dans un communiqué.
Âgé de 26 ans, il a déjà été condamné par deux fois, "dont une pour des faits de conduite sous l'empire d'un état alcoolique et refus d'obtempérer à une sommation de s'arrêter, commis en 2015. Et la seconde pour outrage et rébellion, commis en 2018", selon la magistrate.
Des analyses sont en cours "afin de déterminer s'il présentait un taux d'alcoolémie ou d'autres toxines au moment des faits", souligne le procureur.
Il fait "l'objet d'une mesure de garde à vue du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur personne dépositaire de l'Autorité Publique" a ajouté le procureur, qui précise que "la peine encourue est de 20 ans de réclusion criminelle".
Refus grandissant de l'autorité
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est rendu dans la matinée à l'hôtel de police du Mans pour rendre hommage au policier décédé et témoigner de son soutien aux forces de l'ordre.
Marié et père de trois filles, le policier exerçait au Mans depuis 2 ans, en qualité de brigadier affecté à l'unité d'intervention et de police-secours de nuit.
"C'est la deuxième mort d'un policier en mission depuis le début de cette année", a rappelé le ministre.
L'unité "police-secours à laquelle appartenait ce brigadier intervient toutes les 10 secondes sur le territoire national", a souligné M. Darmanin.
"Et puisqu'il s'agit d'un drame né d'un véhicule et d'un refus d'obtempérer, toutes les demi-heures en France pour les policiers et les gendarmes il y a un refus d'obtempérer, toutes les demi-heures en France les policiers et les gendarmes ont le risque de rencontrer la mort", a-t-il ajouté.
Devant l'hôtel de police du Mans, Gérald Darmanin a salué le "grand sang-froid" des collègues du policier, qui ont permis d'arrêter l'auteur.
"Il y a manifestement dans la société de plus en plus un refus de l'autorité (...) c'est inquiétant", a-t-il déploré.
Le Premier ministre Jean Castex a aussi fait part de son "immense émotion". "Cette nuit, au Mans, la Nation a perdu un de ses héros du quotidien", a-t-il tweeté.
Côté syndical, l'Unsa Police a dénoncé dans un communiqué "une montée grandissante d'attitudes violentes et dangereuses" à l'égard des policiers.
Pour Alliance, "l'impunité permanente des délinquants et criminels de la route conduit inéluctablement à des drames". Soulignant "l'ultra violence et la lâcheté de ces irresponsables prêts à tout pour échapper aux contrôles de police", il a demandé "des réponses pénales fermes et rapides".
Depuis le début de l'année, deux policiers et deux gendarmes sont décédés en mission.
Franck Labois, policier de 45 ans affecté au Groupe d'appui opérationnel (GAO) à la Sûreté départementale du Rhône, avait été fauché dans la nuit du 10 au 11 janvier au cours d'une intervention à Bron, près de Lyon. Il a succombé à ses blessures le 13 janvier.
Début juillet une gendarme a été tuée par un homme qui tentait d'échapper à un contrôle routier dans le Lot-et-Garonne et roulait sans permis. La jeune femme avait été percutée à plus de 130 km/h.
Un conducteur ivre arrêté, et une intervention qui tourne mal. Il est 03H40 du matin quand le policier, membre d'un équipage de trois agents de l’unité police secours du Mans, intervient sur un appel des sapeurs-pompiers.
L'équipage est dépêché pour "porter assistance à un conducteur ivre d’un véhicule, qui s’était endormi en pleine voie", selon le ministère de l'Intérieur.
Au cours de l’intervention, le brigadier est percuté par le véhicule de l'automobiliste qui tente de prendre la fuite. Le policier décède sur place et le conducteur est interpellé.
"Des tout premiers éléments de l'enquête, conjointement confiée au commissariat et au service régional de la police judiciaire, il ressort à cette heure que l'automobiliste aurait repris sa progression et percuté un muret, alors que le policier tentait de le stopper", a indiqué le procureur de la République du Mans Delphine Dewailly dans un communiqué.
Âgé de 26 ans, il a déjà été condamné par deux fois, "dont une pour des faits de conduite sous l'empire d'un état alcoolique et refus d'obtempérer à une sommation de s'arrêter, commis en 2015. Et la seconde pour outrage et rébellion, commis en 2018", selon la magistrate.
Des analyses sont en cours "afin de déterminer s'il présentait un taux d'alcoolémie ou d'autres toxines au moment des faits", souligne le procureur.
Il fait "l'objet d'une mesure de garde à vue du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur personne dépositaire de l'Autorité Publique" a ajouté le procureur, qui précise que "la peine encourue est de 20 ans de réclusion criminelle".
Refus grandissant de l'autorité
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est rendu dans la matinée à l'hôtel de police du Mans pour rendre hommage au policier décédé et témoigner de son soutien aux forces de l'ordre.
Marié et père de trois filles, le policier exerçait au Mans depuis 2 ans, en qualité de brigadier affecté à l'unité d'intervention et de police-secours de nuit.
"C'est la deuxième mort d'un policier en mission depuis le début de cette année", a rappelé le ministre.
L'unité "police-secours à laquelle appartenait ce brigadier intervient toutes les 10 secondes sur le territoire national", a souligné M. Darmanin.
"Et puisqu'il s'agit d'un drame né d'un véhicule et d'un refus d'obtempérer, toutes les demi-heures en France pour les policiers et les gendarmes il y a un refus d'obtempérer, toutes les demi-heures en France les policiers et les gendarmes ont le risque de rencontrer la mort", a-t-il ajouté.
Devant l'hôtel de police du Mans, Gérald Darmanin a salué le "grand sang-froid" des collègues du policier, qui ont permis d'arrêter l'auteur.
"Il y a manifestement dans la société de plus en plus un refus de l'autorité (...) c'est inquiétant", a-t-il déploré.
Le Premier ministre Jean Castex a aussi fait part de son "immense émotion". "Cette nuit, au Mans, la Nation a perdu un de ses héros du quotidien", a-t-il tweeté.
Côté syndical, l'Unsa Police a dénoncé dans un communiqué "une montée grandissante d'attitudes violentes et dangereuses" à l'égard des policiers.
Pour Alliance, "l'impunité permanente des délinquants et criminels de la route conduit inéluctablement à des drames". Soulignant "l'ultra violence et la lâcheté de ces irresponsables prêts à tout pour échapper aux contrôles de police", il a demandé "des réponses pénales fermes et rapides".
Depuis le début de l'année, deux policiers et deux gendarmes sont décédés en mission.
Franck Labois, policier de 45 ans affecté au Groupe d'appui opérationnel (GAO) à la Sûreté départementale du Rhône, avait été fauché dans la nuit du 10 au 11 janvier au cours d'une intervention à Bron, près de Lyon. Il a succombé à ses blessures le 13 janvier.
Début juillet une gendarme a été tuée par un homme qui tentait d'échapper à un contrôle routier dans le Lot-et-Garonne et roulait sans permis. La jeune femme avait été percutée à plus de 130 km/h.