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Pêche aux Rori : "un système de gestion durable recommandé par la communauté du Pacifique" (Alpha)


Tearii Alpha a présenté le "système de gestion durable" utilisé pour la pêche commerciale du Rori et qui pourrait s'étendre à d'autre espèces lagonaires
Tearii Alpha a présenté le "système de gestion durable" utilisé pour la pêche commerciale du Rori et qui pourrait s'étendre à d'autre espèces lagonaires
PAPEETE, 21 février 2014 – La pêche aux Rori, nom polynésien pour désigner les Holothuries ou Concombres de mer, est autorisée dans 13 lagons des Tuamotu du 1er mars au 31 octobre prochains, a confirmé le ministre des Ressources marine Tearii Alpha en début de matinée.

Cinq espèces "à forte valeur marchande" sont autorisées à la pêche commerciale, en fonction de critères de taille précis et de quotas spécifiques, contrôlés sur le lieu de pêche par les comités de gestion, imposés aux négociants et contrôlés à l’export. Pour l’instant, six négociants sont agréés par le Pays pour le commerce des "Concombres de mer".

Voir aussi : La page dédiée sur le site de la Direction des ressources marines

De début novembre à fin février, la pêche sera interdite pour permettre aux lagons de se régénérer.

Gestion durable

"C’est un système de gestion durable recommandé par la CPS (Communauté du Pacifique, NDLR)", explique Tearii Alpha. "Dans lequel il y a une forte traçabilité. Un exportateur ne pourra pas commercialiser le moindre Rori sans renseigner sa provenance. Un négociant n’aura aucun intérêt à faire l’acquisition d’une marchandise invendable à l’export, parce que non réglementaire, et dont le commerce pourrait lui coûter sa carte d’agrément. La ressource va être gérée à la sortie ; les lots exportés seront contrôlés par le service des ressources marines. (…)".

> voir aussi : La pêche commerciale de rori rouverte dans certains lagons des Tuamotu

Un bilan d’étape est prévu par le service des Ressources marines courant août prochain. Ce principe de pêche saisonnière, articulé au plan local sur des comités de gestion, des négociants agréés, appuyé sur une réglementation claire et contrôlée à l’export, pourrait être étendu à d’autres variétés lagonaires : "Nous pensons faire la même chose pour le bénitier, parce que nous avons la chance d’avoir quelques lagons qui collectent beaucoup et qui pourraient devenir des zones pilotes pour l’aquaculture de bénitiers", explique Tearii Alpha. "Il y a des espèces de crabe, d’autres espèces de poisson, comme le nanoe de Rapa, etc. Ce type de gestion, inspiré de ce qui se fait dans les îles du Pacifique, va nous permettre d’avoir une gestion durable de notre ressource et en connexion directe avec le potentiel de chaque lagon", assure-t-il aussi.

Rédigé par JPV le Vendredi 21 Février 2014 à 13:38 | Lu 820 fois