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Partez à la découverte du ciel polynésien


Partez à la découverte du ciel polynésien
PAPEETE, le 23 juillet 2015 - La Société d'astronomie de Tahiti organise une soirée d'observation du ciel tous les mois. La prochaine est prévue le samedi 25 juillet. L'occasion de faire plus ample connaissance avec cette société née en 1997.

Les soirées publiques de la Société d'astronomie de Tahiti (SAT) commencent par une inscription. "Nous accueillons au maximum 40 personnes", explique Claude Lamotte, le président. "Il est donc préférable de téléphoner avant pour s'inscrire". Le rendez-vous est fixé à 19 h 30, 20 heures, directement sur le site d'observation de la Cité de l'air. Les participants font connaissance, ils prennent leurs aises. "Nous avons une vingtaine de chaises de disponibles, il y a aussi de la place pour poser des peue." Certains apportent en plus de quoi grignoter. Enfin, la soirée commence.

Les soirées ne sont jamais les mêmes

Roger Parodi, le secrétaire de la SAT se charge de l'animation "pédagogique". Équipé d'un vidéoprojecteur il raconte l'univers, les étoiles, les galaxies. Il parle de la création de cet univers, explique l'origine de la lumière, aborde la théorie du big bang. En somme, il pose les bases de l'astronomie. "Ma présentation reste assez générale et évolue en fonction des questions du public. Certaines fois nous parlons surtout des étoiles, d'autres fois nous discutons longtemps des trous noirs. Les soirées ne sont jamais les mêmes parce que le ciel n'est jamais le même mais aussi parce que les groupes ne sont jamais les mêmes." Claude Lamotte, le président est aux commandes des télescopes. Ils sont au nombre de deux sur le site de la SAT dont un construit par le président lui-même. Philippe Savriacouty le trésorier montre les éléments remarquables dans le ciel.

La SAT est née en 1997 à l'initiative de trois amis, Claude Lamotte, Pascal Martinent et Marcel Manganin. "C'était juste pour le plaisir de regarder le ciel", se rappelle Claude Lamotte dont les objectifs n'ont pas changé. "On aime partager notre passion, à la mesure de nos connaissances", précisent les membres du bureau de la société. Pour ce faire ils ont passé, par correspondance, un diplôme universitaire en astrophysique extragalactique à l'observatoire de Paris. "Si on ne fait pas ces soirées publiques, on reste recroquevillés sur nous-mêmes", constate le président. "Avec ces rencontres on s'ouvre, on se fait connaître. Nous sommes 25 membres, dont une poignée d'actifs. Nous aimerions voir ces chiffres augmenter." Dans cette optique, Claude Lamotte et Jean-Pierre Barriot, directeur du laboratoire géosciences du Pacifique sud, professeur à l'Université de Polynésie française et membre de la SAT, s'attachent à faire revivre une association universitaire d'astronomie, la Fetia apato'a. En attendant que les passionnés se (re)trouvent, chacun peut se délecter, nuit après nuit, avec ou sans guide, du spectacle céleste.


La pollution lumineuse n'épargne pas la Polynésie

"La nuit c'est la moitié de la vie" aime à dire l'association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN). "La vie est un cycle nourri autant par le jour que par la nuit. En une cinquantaine d'années, l'homme a bouleversé cette alternance naturelle du jour et de la nuit en développant de manière anarchique et disproportionnée l'éclairage artificiel extérieur." La pollution lumineuse nocturne, ou photopollution a plusieurs enjeux de biodiversité, sanitaires, sociaux. En Polynésie par exemple les lumières désorientent les pétrels ou gâchent les observations du ciel. "L'œil met du temps à s'habituer au noir, il lui faut entre 15 et 30 minutes pour pouvoir voir des détails dans le ciel", indiquent les membres de la Société d'astronomie de Tahiti (SAT).

À voir ce mois-ci

La société d'astronomie de Tahiti annonce : "actuellement on peut voir une comète avec une paire de jumelles, peut-être même à l’œil nu. Elle se trouve jusqu'au 25 juillet plein ouest dans le prolongement de Jupiter et Vénus." Cette comète porte le charmant nom de "C/2014 Q1 Panstarrs". Le C désigne une comète, les chiffres 2014 correspondent à l'année de la découverte, le Q indique la quinzaine de la découverte (A étant la 1ère quinzaine de l'année) enfin le 1 est un numéro utilisé au cas où des comètes différentes seraient découvertes à la même date. Enfin, Panstarrs est le nom du télescope qui a permis la première observation. C/2014 Q1 Panstarrs est une comète brillante découverte le 16 août 2014 via le télescope Pan-STARRS situé à Haleakala à Hawaii. Pour rappel une comète est, en astronomie, un petit corps constitué d'un noyau de glace et de poussière en orbite autour d'une étoile.

Renseignements

www.astrosurf.com/sat
www.sattahiti.jimdo.com
Claude Lamotte président : 87 75 09 77
Philippe Savriacouty trésorier : 89 74 90 28

Partez à la découverte du ciel polynésien

Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 23 Juillet 2015 à 15:51 | Lu 1954 fois