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Parité hommes/femmes : la Nouvelle-Zélande très bien classée au plan mondial


SUVA, mardi 29 octobre 2013 (Flash d’Océanie) – La Nouvelle-Zélande a décroché la septième place mondiale dans un classement publié en début de semaine concernant les écarts entre hommes et femmes. Fidji, par contre, l’un des rares États insulaires océaniens répertoriés, se classe 117ème sur 136.

Dans ce classement (http://wef.ch/gggr13full) établi chaque année par le World Economic Forum, la palme revient à l’Islande et de manière générale aux pays scandinaves (1ère place, suivie de la Finlande, de la Norvège et de la Suède).

http://www3.weforum.org/docs/WEF_NR_GGGR_Report_2013_FR.pdf

Parmi les 10 premiers pays, on trouve également les Philippines, qui pour la première fois se trouvent même parmi les 5 premiers, l’Irlande (6ème), le Danemark (8ème), la Suisse (9ème) et le Nicaragua (10ème).
L’Australie occupe la 24ème place.
La France est classée 45ème.
Par ailleurs, l’Allemagne est en tête des pays du G20 (14ème place, un rang plus bas par rapport à 2012)
Viennent ensuite, dans le Top20, l’Afrique du Sud (17ème), le Royaume-Uni (18ème) et le Canada (20ème).
Les États-Unis sont à la 23ème position.
La Russie est 61ème, le Brésil 62ème, la Chine 69ème et l’Inde 101ème.
Parmi les derniers, on trouve le Tchad (134ème), le Pakistan (135ème) et le Yémen (136ème).

« Parmi les 133 pays déjà étudiés en 2012, 86 ont réussi à améliorer leur situation en 2013.
D’une façon générale, l’Islande est la mieux classée en termes d’égalité entre les sexes, ceci pour la 5e année de suite. Avec la Finlande (2e), la Norvège (3e) et la Suède (4e), l’Islande a réussi à combler les 80% de l’écart entre les genres », remarquent les auteurs

Selon les auteurs de la 8e édition annuelle de ce classement, l’un des facteurs contribuant, au plan mondial, à réduire les écarts entre hommes et femmes est l’augmentation de la participation des femmes en politique.
Sur ce critère, ce rapport dédié à l’égalité des genres souligne que « 86 pays sur 133 ont pu combler l’écart entre 2012 et 2013, le progrès le plus marqué résultant de la participation politique ».
Ce rapport prend aussi en compte d’autres critères tels que des facteurs économiques ou le niveau de scolarisation des femmes, comparé aux hommes.
Il tente de mesurer la capacité des pays observés à « combler l’écart entre les genres dans quatre secteurs clés : la santé et la survie, le niveau d’études, la participation à la vie politique et l’égalité économique ».
À part Fidji, aucun autre État insulaire d’Océanie n’est inclus dans cette étude.
Ces dernières plusieurs de ces États, à commencer par ceux de la Mélanésie, se sont distingués dans des affaires de violences faites aux femmes, avec des extrêmes en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où plusieurs dizaines d’entre elles ont été massacrées publiquement sous prétexte qu’elles étaient accusées de sorcellerie.
Cette vague de crime a fortement contribué à la remise en vigueur de la peine de mort dans ce pays, adoptée en mai 2013 par le Parlement.
En politique, et en mode discrimination positive, plusieurs pays étudient la possibilité de réserver certains sièges du Parlement à des femmes.
Dans les collectivités françaises du Pacifique, la loi française sur la parité en politique, au début des années 2000, a été également appliquée outre-mer, contribuant ainsi à l’émergence d’une classe politique féminine jusque là quasi-inexistante.

Selon ses concepteurs, l’Indice du Global Gender Gap Report (créé en 2006) « examine la situation de 136 pays, représentant plus de 93% de la population mondiale et la façon dont les ressources et les opportunités sont réparties entre hommes et femmes. Le Rapport évalue l’écart existant dans la parité hommes/femmes sur quatre secteurs: participation et opportunités économiques – salaires, participation et emploi qualifiés ; éducation – accès aux niveaux d’instruction élémentaire et supérieur ; responsabilisation en politique – représentation dans les structures décisionnelles ; santé et survie – longévité et proportion hommes/femmes. Les résultats recensés correspondent au pourcentage comblé dans l’écart existant entre les hommes et les femmes ».
Le World Economic Forum (http://www.weforum.org) se définit comme « une organisation internationale indépendante vouée à améliorer la situation du monde en invitant les leaders à former des partenariats pour façonner les priorités mondiales, régionales et industrielles.

pad

Rédigé par PAD le Mercredi 30 Octobre 2013 à 05:44 | Lu 877 fois